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mercredi, 18 mai 2016

L’ère de la pyropolitique a commencé…

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Robert Steuckers :

L’ère de la pyropolitique a commencé…

pyro1.jpgQu’entendent les quelques politologues contemporains par « pyropolitique », concept qui vient d’être formé, notamment par le Professeur Michael Marder (cf. infra) ? Pour comprendre le contexte dans lequel ce vocable nouveau a émergé, il convient d’explorer deux domaines particuliers, exploration qui nous permettra de cerner le contenu même de la pyropolitique : le premier de ces domaines est celui de la théologie politique, avec, notamment, les réflexions de Juan Donoso Cortès sur le libéralisme, le socialisme et le catholicisme (posé, dans son œuvre, comme la « Tradition » à l’état pur) ; il faudra aussi, en explorant ce domaine de la théologie politique, relire les textes où Carl Schmitt affirme que tout concept politique moderne recèle en lui-même, quelque part, une racine théologique ; deuxième domaine à explorer dans l’œuvre politologique de Carl Schmitt : le corpus dans lequel le juriste de Plettenberg pose les confrontations du monde contemporain comme un choc permanent entre forces élémentaires brutes, de pré-socratique mémoire, en l’occurrence l’affrontement entre l’élément Terre et l’élément Eau. Toute expression réelle du politique (« das Politische ») étant, dans cette optique, une expression du facteur élémentaire « Terre », le politique en soi ne pouvant avoir qu’un ancrage tellurique, continental. Le véritable homme politique est alors une sorte de géomètre romain, explique Carl Schmitt dans son Glossarium publié après sa mort. Un géomètre qui mesure et organise le territoire qui tombe sous sa juridiction.

Suite aux deux défaites allemandes de 1918 et de 1945, la Terre n’a plus été l’élément dominant de la politique mondiale : elle a été remplacée par l’Eau, élément du Léviathan thalassocratique. D’où Carl Schmitt démontre quelle dialectique subversive et mortifère se profile derrière la lutte de la Terre (« Land ») contre la Mer (« Meer »). L’Eau/la mer arrache finalement la victoire au détriment des forces telluriques et des puissances continentales. Dans son Glossarium, Carl Schmitt insiste lourdement sur les effets désastreux, pour toute civilisation, de l’écrasante victoire de l’hydropolitique américaine.

« Pyros » signifie « feu » en grec ancien et représente un autre élément fondamental selon Michael Marder, qui combine en son sein plusieurs aspects : celui d’un feu omni-dévorant, aux flammes destructrices, mais aussi des corollaires comme la lumière et la chaleur, aspects autres, et tout aussi fondamentaux, de l’élément « feu ». Si Schmitt avait campé le choc animant la scène internationale comme le choc entre les deux éléments « Eau » et « Terre », cela ne signifie pas que les éléments « air » et « feu » n’existaient pas, ne jouaient aucun rôle dans le politique, même si cela ne transparaissait pas aussi clairement aux époques vécues par Schmitt.

L’élément « Feu » recouvre dès lors plusieurs significations : il est la force brûlante/dévorante de la destruction (que l’on retrouve dans les révolutions anti-traditionnelles) ; il est aussi la « lumière-sans-chaleur » de l’idéologie des Lumières ou encore la chaleur couvant sous la cendre, celle de la révolte silencieuse contre les institutions abstraites et anti-traditionnelles issues des divers corpus modernistes du 18ème siècle des Lumières.

Dès le moment historique où il n’y a plus aucun territoire vierge à conquérir et à organiser sur la planète (voir les thèses de Toynbee à ce sujet), à la mode tellurique/continentale des géomètres romains, la « Terre », en tant qu’élément structurant du véritable politique, cède graduellement sa place prépondérante, non seulement à l’Eau mais aussi au Feu. L’Eau est l’élément qui symbolise par excellence le libéralisme marchand des thalassocraties, des sociétés manchestériennes, des ploutocraties : voilà pourquoi un monde dominé par l’élément Eau refuse de reconnaître limites et frontières, les harmonies paisiblement soustraites à toute fébrilité permanente (Carl Schmitt rappelle dans son Glossarium que qui cherche le repos, immobile, en mer coule et se noie). Il n’y a plus d’ « otium » (de repos fructueux, d’introspection, de méditation, de transmission sereine) possible, il n’y a plus que du « neg-otium » (de la nervosité fébrile, des activités matérielles, acquisitives et cumulantes, sans repos). Seul ce « neg-otium » permanent et ubiquitaire survit et se développe de manière anarchique et exponentielle, submergeant tout sous son flux. Nous vivons alors dans des sociétés ou une accélération sans arrêt (Beschleunigung) domine et annule toutes les tentatives raisonnables de procéder à une « décélération » (Entschleunigung). Dans cette perspective, toute véritable pensée écologique, et donc non politicienne, vise à ramener l’élément Terre à l’avant-plan de la scène où se joue le politique (même si la plupart de ces menées écologiques sont maladroites et empêtrées dans des fatras de vœux pieux impolitiques).

La domination de l’hydropolitique, par l’intermédiaire des superpuissances maritimes, conduit donc à la dissolution des frontières, comme nous pouvons très clairement le percevoir aujourd’hui, à la suprématie mondiale de l’économique et aux règles hypermoralistes du nouveau droit international, inauguré par le wilsonisme dès la première guerre mondiale. L’économique et l’hypermoralisme juridique étant diamétralement contraires aux fondements du politique vrai, c’est-à-dire du politique tellurique et romain.

glos338_BO1,204,203,200_.jpgCependant, même si la Terre est aujourd’hui un élément dominé, houspillé, cela ne veut pas dire qu’elle cesse d’exister, de constituer un facteur toujours potentiellement virulent : elle est simplement profondément blessée, elle gémit dans une hibernation forcée. Les forces hydropolitiques cherchent à détruire par tous moyens possibles cette terre qui ne cesse de résister. Pour parvenir à cette fin, l’hydropolitique cherchera à provoquer des explosions sur les lambeaux de continent toujours résistants ou même simplement survivants. L’hydropolitique thalassocratique va alors chercher à mobiliser à son profit l’élément Feu comme allié, un Feu qu’elle ne va pas manier directement mais confier à des forces mercenaires, recrutées secrètement dans des pays ou des zones urbaines en déréliction, disposant d’une jeunesse masculine surabondante et sans emplois utiles. Ces forces mercenaires seront en charge des sales boulots de destruction pure, de destruction de tout se qui ne s’était pas encore laissé submerger.

L’apogée des forces thalassocratiques, flanquées de leurs forces aériennes, a pu s’observer lors de la destruction de l’Irak de Saddam Hussein en 2003, sans que ne jouent ni l’adversaire continental russe ni les forces alliées demeurées continentales (l’Axe Paris-Berlin-Moscou). Il y avait donc de la résistance tellurique en Europe et en Russie.

Mais la guerre contre l’Irak baathiste n’a pas conduit à une victoire totale pour l’agresseur néoconservateur américain. Les puissances thalassocratiques n’étant pas des puissances telluriques/continentales, elles éprouvent toujours des difficultés à organiser des territoires non littoraux comme le faisaient les géomètres romains. Les terres de l’intérieur de l’Irak arabe et post-baathiste résistaient par inertie plus que par volonté de libération, ne passaient pas immédiatement au diapason moderniste voulu par les puissances maritimes qui avaient détruit le pays. Cette résistance, même ténue, recelait sans doute un maigre espoir de renaissance. Or cet intérieur irakien, mésopotamien, doit être maintenu dans un état de déréliction totale : la thalassocratie dominante a eu recours à l’élément Feu pour parfaire cette politique négative. Le Feu est ici l’incendie destructeur allumé par le terrorisme qui fait sauter immeubles et populations au nom d’un fanatisme religieux ardent (« ardent » dérivant du latin « ardere » qui signifie « brûler »). Les attentats terroristes récurrents contre les marchés chiites à Bagdad (et plus tard au Yémen) constituent ici les actions les plus horribles et les plus spectaculaires dans le retour de cette violente pyropolitique. Le même modèle de mobilisation pyropolitique sera appliqué en Libye à partir de 2011.

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Lorsque l’on refuse les compétences du géomètre, ou qu’aucune compétence de géomètre n’est disponible, et lorsque l’on ne désire pas créer un nouvel Etat sur les ruines de celui que l’on a délibérément détruit, nous observons alors une transition vers une pyropolitique terroriste et destructrice. L’ex-élite militaire baathiste, dont les objectifs politiques étaient telluriques, ont été mises hors jeu, ont cherché emploi et vengeance : elles ont alors opté pour la pyropolitique en créant partiellement l’EIIL, l’Etat islamique, qui s’est rapidement propagé dans le voisinage immédiat de l’Irak meurtri, aidé par d’autres facteurs et d’autres soutiens, aux intentions divergentes. Aux sources de l’Etat islamique, nous trouvons donc des facteurs divergents : une révolte (assez légitime) contre le chaos généré par l’agression néoconservatrice menée par les présidents Bush (père et fils) et une manipulation secrète et illégitime perpétrée par les puissances hydro- et thalassopolitiques et leurs alliés saoudiens. L’objectif est de mettre littéralement le feu aux pays indésirables, c’est-à-dire aux pays qui, malgré tout, conservent une dimension politique tellurique. L’objectif suivant, après la destruction de l’Irak et de la Syrie, sera d’amener le Feu terroriste chez les concurrents les plus directs du monde surdéveloppé : en Europe d’abord, aujourd’hui havre de réfugiés proche- et moyen-orientaux parmi lesquels se cachent des terroristes infiltrés, puis en Russie où les terroristes tchétchènes ou daghestanais sont d’ores et déjà liés aux réseaux wahhabites.

Conclusion : la stratégie thalassocratique de mettre le Feu à des régions entières du globe en incitant à des révoltes, en ranimant des haines religieuses ou des conflits tribaux n’est certes pas nouvelle mais vient de prendre récemment des proportions plus gigantesques qu’auparavant dans l’histoire. C’est là le défi majeur lancé à l’Europe en cette deuxième décennie du 21ème siècle.

La pyropolitique de l’Etat islamique a un effet collatéral : celui de ridiculiser –définitivement, espérons-le-  les idéologies de « lumière-sans-chaleur », dérivées des Lumières et professées par les élites eurocratiques. La lumière seule, la trop forte luminosité sans chaleur, aveugle les peuples et ne génère aucune solution aux problèmes nouveaux qui ont été fabriqués délibérément par l’ennemi hydro- et pyropolitique, qui a l’habitude de se déguiser en « allié » indispensable. Toute idéologie politique déterminée uniquement par l’élément « lumière » est aveuglante, dans la perspective qu’inaugure Michael Marder en sciences politiques ; elle est aussi dépourvue de tous sentiments chaleureux, déterminés par l’aspect « chaleur » de l’élément Feu. Cette absence de « chaleur » empêche tout élan correcteur, venu du peuple (du pays réel), et ôte tout sentiment de sécurité. Toute idéologie de « lumière sans chaleur » est, par voie de conséquence, condamnée à échouer dans ses programmes d’organisation des sociétés et des Etats. Les Etats européens sont devenus des Etats faillis (« failed States ») justement parce que leurs élites dévoyées n’adhèrent qu’à des idéologies de « lumière-sans-chaleur ». Dans les circonstances actuelles, ces élites ne sont faiblement défiées que par des mouvements plus ou moins populistes, exigeant le facteur « chaleur » (la Pologne fait exception).

L’Europe d’aujourd’hui subit une double agression, procédant de deux menaces distinctes, de nature différente : la première de ces menaces provient des systèmes idéologico-politiques relevant de la « lumière seule » parce qu’ils nous conduisent tout droit à cet effondrement planétaire dans la trivialité qu’Ernst Jünger avait appelé la « post-histoire ». L’autre menace est plus visible et plus spectaculaire : c’est celle que représente la pyropolitique importée depuis le monde islamisé, littéralement incendié depuis deux ou trois décennies par divers facteurs, dont le plus déterminant a été la destruction de l’Irak baathiste de Saddam Hussein. La pyropolitique de l’Etat islamique vise désormais à bouter le feu aux pays de l’Europe occidentale, tenus erronément pour responsables de l’effondrement total du Proche- et du Moyen-Orient. La pyropolitique de l’Etat islamique est un phénomène complexe : la dimension religieuse, qu’elle recèle, se révolte avec sauvagerie contre l’idéologie dominante de l’Occident et de la globalisation, qui est, répétons-le, une idéologie de lumière froide, de lumière sans chaleur. Exactement comme pourrait aussi se révolter un pendant européen de ce déchaînement féroce de feu et de chaleur, qui agite le monde islamisé. Ce pendant européen viserait alors le remplacement définitif des nuisances idéologiques aujourd’hui vermoulues, qualifiables de « lumière seule ». Le piètre fatras libéralo-eurocratique, condamnant les peuples au dessèchement et au piétinement mortifères et post-historiques, cèderait le terrain à de nouveaux systèmes politiques de cœur et de chaleur. L’avatar néolibéral des idéologies de « lumière seule » cèderait ainsi devant un solidarisme générateur de chaleur sociale, c’est-à-dire devant un socialisme dépouillé de toute cette froideur qu’avait attribué aux communismes soviétique et français Kostas Papaioannou, une voix critique du camp marxiste dans les années 60 et 70 en France.

La pyropolitique salafiste/wahhabite n’est pas seulement une critique, compréhensible, de la froideur des idéologies de la globalisation ; elle recèle aussi un aspect « dévorateur » et extrêmement destructeur, celui qu’ont cruellement démontré les explosions et les mitraillades de Paris et de Bruxelles ou que mettent en exergue certaines exécutions publiques par le feu dans les zones syriennes conquises par l’Etat islamique. Ces attentats et ces exécutions visent à insuffler de la terreur en Europe par le truchement des effets médiatiques qu’ils provoquent.

L’utilisation de ces dimensions-là de la pyropolitique, et le fait qu’elles soient dirigées contre nous, en Europe, constituent une déclaration de guerre à toutes les parties du monde où la religiosité absolue (sans syncrétisme aucun) des wahhabites et des salafistes n’a jamais eu sa place. Le monde, dans leur perspective, est un monde constitué d’ennemis absolus (Dar-el-Harb). Nous faisons partie, avec les orthodoxes russes, les Chinois ou les bouddhistes thaïlandais, de cet univers d’ennemis absolus. Position qu’il nous est impossible d’accepter car, qu’on le veuille ou non, on est toujours inévitablement l’ennemi de celui qui nous désigne comme tel. Carl Schmitt et Julien Freund insistaient tous deux dans leurs œuvres sur l’inévitabilité de l’inimitié politique.

Personne ne peut accepter d’être rejeté, d’être la cible d’un tel projet de destruction, sans automatiquement se renier, sans aussitôt renoncer à son droit de vivre. C’est là que le bât blesse dans l’Europe anémiée, marinant dans les trivialités de la post-histoire : le système politique qui la régit (mal) relève, comme nous venons de le dire, d’une idéologie de lumière sans chaleur, mise au point au cours des cinq dernières décennies par Jürgen Habermas. Cette idéologie et sa praxis proposée par Habermas n’acceptent pas l’idée agonale (polémique) de l’ennemi. Dans son optique, aucun ennemi n’existe : évoquer son éventuelle existence relève d’une mentalité paranoïaque ou obsidionale (assimilée à un « fascisme » irréel et fantasmagorique). Aux yeux d’Habermas et de ses nombreux disciples (souvent peu originaux), l’ennemi n’existe pas : il n’y a que des partenaires de discussion. Avec qui on organisera des débats, suite auxquels on trouvera immanquablement une solution. Mais si ce partenaire, toujours idéal, venait un jour à refuser tout débat, cessant du même coup d’être idéal ? Le choc est alors inévitable. L’élite dominante, constitué de disciples conscients ou inconscients de l’idéologie naïve et puérile des habermassiens, se retrouve sans réponse au défi, comme l’eurocratisme néolibéral ou social-libéral aujourd’hui face à l’Etat islamique et ses avatars (en amont et en aval de la chaîne de la radicalisation). De telles élites n’ont plus leur place au devant de la scène. Elles doivent être remplacées. Ce sera le travail ardu de ceux qui se sont toujours souvenu des enseignements de Carl Schmitt et de Julien Freund.

Robert Steuckers,

Forest-Flotzenberg, mai 2016.   

Source: Michael Marder, Pyropolitics: When the World is Ablaze (London: Rowman and Littlefield, 2015).

pyromarder2.jpgLectures complémentaires (articles du Prof. Michael Marder):

"The Enlightenment, Pyropolitics, and the Problem of Evil," Political Theology, 16(2), 2015, pp. 146-158.

"La Política del Fuego: El Desplazamiento Contemporáneo del Paradigma Geopolítico," Isegoría, 49, July-December 2013, pp. 599-613.

"After the Fire: The Politics of Ashes," Telos, 161, Winter 2012, pp. 163-180. (special issue on Politics after Metaphysics)

"The Elemental Regimes of Carl Schmitt, or the ABC of Pyropolitics,"  Revista de Ciencias Sociales / Journal of Social Sciences, 60, Summer 2012, pp. 253-277. (special issue on Carl Schmitt)

 

Note à l'attention des lecteurs:

La version originale de ce texte est anglaise et a paru pour la première fois le 6 mai 2016 sur le site américain (Californie): http://www.counter-currents.com dont le webmaster est Greg Johnson qui a eu l'amabilité de relire ce texte et de le corriger. Merci!

La version espagnole est parue sur le site http://www.katehon.com/es , lié aux activités d'Alexandre Douguine et de Leonid Savin. Merci au traducteur!

La version tchèque est parue sur le site http://deliandiver.org . Merci au traducteur!

samedi, 14 mai 2016

Llega la era de la piropolítica

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Llega la era de la piropolítica

Ex: http://www.katehon.com/es

¿Qué significa cuando los politólogos hablan de "piropolítica"? Hay dos fuentes que explorar con el fin de entender de qué hablan. En primer lugar, uno tiene que investigar todo el ámbito de la teología política, incluyendo el pensamiento de Juan Donoso Cortés sobre el liberalismo, el socialismo, y el catolicismo (el último en ser percibido como Tradición como tal) y, por supuesto, uno debe luego estudiar a fondo la tesis central de Carl Schmitt, que demuestra que todas las ideas políticas tienen un transfondo teológico; en segundo lugar, usted tiene que tomar en consideración la percepción de Schmitt de la política mundial como un choque entre elementos primarios tales como la tierra y el agua. La política real, llamada en genuino alemán como  “das Politische”, está necesariamente ligada a la tierra, es continental, y el hombre político verdaderamente eficaz es una especie de geómetra romano que organiza el territorio objeto de su jurisdicción mediante la simple medición del mismo.

Tras las dos derrotas alemanas en 1918 y 1945, la Tierra ya no fue el elemento central de la política mundial y fue reemplazado por el Agua. De ahí la nueva dialéctica subversiva y destructiva del “Land und Meer”, o la Tierra y el Mar, en virtud de la cual el Agua alcanza la victoria al final. El diario de Schmitt editado póstumamente, Glossarium, insiste en gran medida en los efectos destructivos de los victoriosos "hidropolíticos" estadounidenses que todo lo abarcan. "Piros" significa "fuego" en griego, y representa, según Michael Marder (véase más abajo), otro elemento primario que combina no sólo la idea de una llama devoradora/ardiente, sino también los corolarios de "luz" y "calor". Incluso si Schmitt reduce las posibilidades de la política a dos elementos principales (tierra y agua), esto no significa que el fuego o el aire no existan y no jueguen un papel, incluso aun cuando los mismos son menos perceptibles.

Por lo tanto, el "Fuego" significa varios fenómenos: la fuerza ardiente de destrucción (que se encuentra en las revoluciones anti-tradicionales), la "luz-sin-calor" de la Ilustración, o el calor de la revuelta silenciosa contra las instituciones no tradicionales (en abstracto) derivado de varios corpus ideológicos de la ilustración del siglo XVIII.

Una vez que ya no hay territorios vírgenes que conquistar (ver el pensamiento de Toynbee) y subsiguientemente organizada de acuerdo a los mismos principios ligados a la tierra de los geómetras romanos, la Tierra, como elemento estructurante de la verdadera política, es reemplazada gradualmente, no sólo por el Agua, sino también por el Fuego. El Agua, como elemento emblemático del liberalismo, especialmente del tipo manchesteriano, el poder marítimo o plutocracia, no conoce fronteras claras o en reposo positivo (aquellos que descansan hundiéndose en el mar y se ahogan, dijo Schmitt en su Glossarium). Ningún "otium" (el descanso fructífero, la introspección, la meditación) es posible ya, sólo el "neg-otium" (la nerviosidad febril de las actividades materialistas sin descanso) sobrevive y prospera. Vivimos entonces en sociedades donde domina sólo la aceleración incesante ("Beschleunigung") y cancela todos los intentos razonables para desacelerar las cosas (el hermano de Ernst Jünger, Friedrich-Georg, fue el principal teórico de la "desaceleración" o "Entschleunigung", verdadero pensamiento ecológico que es un complicado intento para traer de vuelta el elemento primario Tierra a la escena política mundial).

La dominación de la hidropolítica (el poder marítimo) conduce a la disolución de las fronteras, como se puede observar claramente en la actualidad, y a la supremacía mundial de la economía y de las reglas anti-tradicionales/anti-telúricas/antipolíticas de la ley moral (por ejemplo, el wilsonismo).

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No obstante, incluso como un elemento ahora sometido a la dominación, la Tierra no puede ser simplemente eliminada, pero permanece en silencio como si estuviera profundamente herida y en estado de hibernación. Por lo tanto, las fuerzas hidropolíticas se esfuerzan por todos los medios posibles para destruir definitivamente el elemento Tierra tácitamente resistente y, con posterioridad,  provocar explosiones en el continente, es decir, movilizar al fuego como un coadyuvante, un fuego que no manipulan ellos mismos, sino que dejan a las fuerzas mercenarias contratadas en secreto para hacer los trabajos sucios en países con una gran cantidad de jóvenes sin trabajo. El vértice del Mar y el poder aéreo pudo observarse después de la destrucción del Irak de Saddam Hussein en 2003, sin la complicidad de aliados y extranjeros (el eje París-Berlín-Moscú). La guerra contra el Irak baasista no resultó una victoria completa para los agresores neocon. Los poderes del Mar, como no son poderes ligados a la Tierra, son renuentes a organizar áreas ocupadas como hicieron los geómetras romanos. Por lo tanto, para mantener a los países vencidos y destruidos en un estado de abandono total, los poderes hidropolíticos movilizaron el elemento fuego, es decir, el terrorismo (con su estrategia de volar a la gente y los edificios, y su ardiente fanatismo religioso - "ardiente" se deriva del latín "Ardere", que significa "quemar"). Los recurrentes ataques terroristas contra mercados del Bagdad chií son las acciones más atroces en este retorno de la violenta piropolítica. El mismo patrón de violencia destructiva total se utilizará más adelante en Libia.

Cuando ninguna de las habilidades del geómetra están disponibles y cuando no hay deseo de crear una nueva categoría de estado para reemplazar el que se ha roto, se observa una transición a la piropolítica. La élite militar baazista ligada a la Tierra del antiguo Iraq también se dirigió a la piropolítica, en parte mediante la creación del ISIS, que se extendió en la zona, siendo al mismo tiempo una revuelta contra el caos generado por la guerra del neoconservador Bush y una manipulación de las fuerzas secretas hidro/ talaso/políticas para dejar en llamas a los países indeseables y, finalmente, difundir el devorador Fuego fanático/terrorista a los territorios de los principales competidores (a Europa como un puerto para los refugiados, entre los cuales se esconden los terroristas, y a Rusia, donde los terroristas chechenos y dagestaníes están directamente vinculados a las redes wahabíes).

La estrategia hidro/talaso/política para establecer zonas enteras en llamas incitando revueltas, el odio religioso, y las enemistades tribales seguramente no es nueva, pero recientemente ha tomado nuevas dimensiones más gigantescas.

La piropolítica del ISIS tiene como efecto colateral la ridícula "luz-sin-calor" característica de las ideologías de la ilustración de las élites eurocráticas. Una luz ciega que no produce verdaderas soluciones para los nuevos problemas que fueron inducidos por la hidro y la piro política del enemigo disfrazado. Una luz cegadora de determinada ideología política que también está desprovista de cualquier "dar calidez", de sentimientos de seguridad, y está obviamente destinada al fracaso. Los estados europeos se vuelven gradualmente Estados fallidos porque se adhieren a la "ideología-sólo-luz", siendo solo débilmente desafiados por los llamados movimientos populistas "exigiendo-calor". Europa está siendo sometida a una doble agresión por parte de dos amenazas: una, de los sistemas ideológicos de "luz-sin-calor" - que conducen a lo que Ernst Jünger define como "post-historia" -, y la otra, de los piropolíticos importados del mundo musulmán anteriormente incendiado por varios factores, entre los cuales la destrucción total del Irak de Saddam es el más determinante. La piropolítica del ISIS tiene por objeto dejar en llamas los países de Europa occidental que se mantienen erróneamente responsables del colapso completo de los países del Cercano y Medio Oriente. La piropolítica del ISIS es, sin embargo, un problema bastante complejo: el elemento religioso en eso se rebela salvajemente contra toda "sólo-luz", determinando la ideología dominante occidental y global y promoviendo una piropolítica alternativa "basada en el calor", exactamente como una contraparte europea que también tendría como objetivo sustituir las anticuadas y sombrías molestias ideológicas "sólo-luz", por sistemas políticos más cálidos y abiertos de corazón. El avatar neoliberal de la ideología "sólo-luz" debe ser por lo tanto sustituido por un solidarismo "que-da-calor", es decir, el socialismo que debe perder todo el "frío" que fue atribuido al comunismo soviético o francés por Kostas Papaioannou, una voz crítica interna del comunismo en los años 60 y 70 en Francia.

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Pero también hay un salvaje y destructivo aspecto "como-en-llamas" en la piropolítica: el ardiente fuego de las explosiones y el traqueteo de las ametralladoras (como en París y Bruselas) y de algunas ejecuciones públicas por el fuego en la Siria ocupada por el ISIS, con el objetivo de encender el miedo en Europa a través del efecto mediático que inevitablemente tenían.

El uso de tales dimensiones de la piropolítica es una declaración de guerra contra el resto del mundo, que se configura como un reino mundial de enemigos totales (Dar-el-Harb), que no puede ser aceptado (como usted es, inevitablemente, el enemigo de todos aquellos que le declaran enemigo - Carl Schmitt y Julien Freund subrayan esto muy claramente en sus obras).

Nadie puede aceptar un rechazo tan radical y feroz sin negarse automáticamente a ellos mismos y su propio derecho a vivir. El problema se hace aún más agudo, ya que todo el sistema establecido por la ideología de "luz-sin-calor" (Habermas) no acepta la idea polémica del "enemigo". A los ojos de los seguidores de Habermas, nunca hay un enemigo; sólo hay interlocutores. Pero si los interlocutores se niegan a discutir, ¿qué ocurre? Los enfrentamientos son entonces inevitables. La elite dominante, como los seguidores del pobre e infantil Habermas, se quedan sin ninguna respuesta al desafío. Tendrán que ser reemplazados. Será la pesada tarea de aquellos que siempre han recordado las enseñanzas de Schmitt y Freund.

Robert Steuckers
Forest-Flotzenberg, May 2016

Fuente: Michael Marder, Pyropolitics: When the World is Ablaze (London: Rowman and Littlefield, 2015).

Further readings (articles of Prof. Michael Marder):

"The Enlightenment, Pyropolitics, and the Problem of Evil," Political Theology, 16(2), 2015, pp. 146-158.

"La Política del Fuego: El Desplazamiento Contemporáneo del Paradigma Geopolítico," Isegoría, 49, July-December 2013, pp. 599-613.

"After the Fire: The Politics of Ashes," Telos, 161, Winter 2012, pp. 163-180. (special issue on Politics after Metaphysics)

"The Elemental Regimes of Carl Schmitt, or the ABC of Pyropolitics,"  Revista de Ciencias Sociales / Journal of Social Sciences, 60, Summer 2012, pp. 253-277. (special issue on Carl Schmitt)

Note à l'attention des lecteurs:

La version originale de ce texte est anglaise et a paru pour la première fois le 6 mai 2016 sur le site américain (Californie): http://www.counter-currents.com dont le webmaster est Greg Johnson qui a eu l'amabilité de relire ce texte et de le corriger. Merci!

La version espagnole est parue sur le site http://www.katehon.com/es , lié aux activités d'Alexandre Douguine et de Leonid Savin. Merci au traducteur!

 

mardi, 10 mai 2016

The Era of Pyropolitics is Coming

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The Era of Pyropolitics is Coming

pyro1.jpgWhat do political scientists mean when they talk about “pyropolitics”? There are two sources to explore in order to understand what they mean; first, you’ll have the whole realm of political theology to investigate, including Donoso Cortés’ thoughts about liberalism, socialism and Catholicism (this last being perceived as Tradition as such) and of course you’ll have to study thoroughly the core idea of Carl Schmitt, having proved that all political ideas have a theological background; second, you’ll have to take into consideration Schmitt’s perception of world politics as a clash between raw elements such as Earth and Water. Real politics, called in his genuine German as “das Politische,” is necessarily Earth-bound, continental and the truly efficient political man is a kind of Roman geometer who organizes the territory coming under his jurisdiction, by simply measuring it.

After both German defeats in 1918 and 1945, Earth is no longer the core element of world politics. It has been replaced by Water: it’s the new subversive and destructive dialectics of “Land und Meer,” of Land and Sea, whereby Water obtains victory in the end. Schmitt’s posthumously edited diary Glossarium insists heavily on the destructive effects of the victorious all-encompassing US-“hydropolitics.” “Pyros” means “fire” in Greek and represents, according to Michael Marder (cf. infra), another raw element combining not only the idea of a devouring/burning flame but also the corollary ones of “light” and “warmth.” Even if Schmitt reduced the possibilities of politics to two main elements (Earth and Water), this does not mean that Fire or Air didn’t exist and didn’t play a role, even less perceptible. “Fire” means therefore several phenomena: the burning force of destruction (that you find in anti-traditional revolutions), the “light-without-warmth” of Enlightenment, or the warmth of silent revolt against untraditional (abstract) institutions derived from several ideological strands of the 18th-century Enlightenment.

As no virgin territories can be conquered anymore (see Toynbee’s thoughts) and subsequently organized according to the very earth-bound principles of Roman geometers, the Earth as structuring element of true politics is gradually replaced not only by Water but also by Fire. Water, as the emblematic element of liberalism, Manchesterism, seapower, or plutocracy, doesn’t know neither clear borders nor positive rest (those who rest on sea sink and are drowned, said Schmitt in his Glossarium). No “otium” (fruitful rest, introspection, meditation) is possible anymore, only “neg-otium” (febrile nervosity of restless materialistic activities) survives and thrives. We live then in societies where only ceaseless acceleration (“Beschleunigung”) rules and cancels all sensible attempts to decelerate things (Ernst Jünger’s brother Friedrich-Georg was the main theorist of “deceleration” or “Entschleunigung,” true ecological thinking being an awkward attempt to bring back the raw element Earth on the world political stage). Domination of hydropolitics (seapower) leads to border dissolution, as we clearly can observe nowadays, and to a worldwide preponderance of economics and anti-political/anti-telluric/anti-traditional rules of moralistic law (e.g. Wilsonism).

Nevertheless, even as a dominated element, Earth cannot be simply wiped out and remains currently silent, as if it were deeply wounded and hibernating. Hydropolitical forces should therefore try other means to destroy definitively the tacitly resisting element Earth and, subsequently, to provoke explosions on the continent, i.e., mobilize Fire as an adjuvant, a Fire they don’t manipulate themselves but leave to mercenary forces hired secretly in countries with a surplus of young jobless men to do the dirty work. The apex of sea and air power could be observed after the destruction of Saddam Hussein’s Iraq in 2003, without the complicity of allies and aliens (the Paris-Berlin-Moscow Axis). The war against Baathist Iraq didn’t result in a complete victory of the neocon aggressors. Sea powers, as they aren’t earth-bound powers, are reluctant to organize occupied areas like Roman geometers did. Therefore, to keep the defeated and destroyed countries in a state of total dereliction, hydropolitical powers mobilized the element Fire, i.e., terrorism (with its strategy of blowing up people and buildings and its ardent religious fanaticism, “ardent” being derived from the Latin “ardere,” meaning “to burn”). The recurrent terrorist attacks against Baghdad’s Shiite marketplaces are the most appalling actions in this return of violent pyropolitics. The same pattern of total destructive violence would be used later in Libya.

When no geometer’s skills are available and when there is no desire to create a new statehood to replace the broken one, we observe a transition to pyropolitics. The Earth-bound Baathist military elite of former Iraq itself turned also to pyropolitics by partly creating ISIS, that spread in the neighborhood, while being at the same time a revolt against the chaos generated by the neocon Bush war and a manipulation of hydro/thalassopolitical secret forces to set undesirable countries ablaze and eventually spread the devouring terrorist/fanatical Fire to the main competitors’ territories (to Europe as a harbor for refugees among whom terrorists hide and to Russia where Chechen and Daghestani terrorists are directly linked to the Wahhabite networks). The hydro/thalassopolitical strategy to set whole areas ablaze by stirring up revolts, religious hatred, and tribal enmities is surely not new but has recently taken new more gigantic dimensions.

picture: Prof. Michael Marder - http://www.michaelmarder.org/

pyromarder2.jpgISIS’ pyropolitics has as a collateral effect to ridicule the “light-without-warmth” Enlightenment ideologies of the Eurocratic elites. Light alone blinds and doesn’t produce genuine solutions for new problems that were induced by the disguised foe’s hydro- and pyropolitics. A blinding political ideology determined by light alone — that is also bereft of any “warmth-giving” feelings of security — is obviously bound to fail. European states become gradually failed states because they keep to “light-only-ideologies,” being only weakly challenged by so-called “warmth-demanding” populist movements. Europe is now undergoing a double aggression under two threats: the one of “light-without-warmth” ideological systems ­– leading to what Ernst Jünger defined as “post-history” — and the one of imported pyropolitics from the Muslim world formerly set ablaze by several factors, among which the total destruction of Saddam’s Iraq is the most important. ISIS’s pyropolitics aims at setting ablaze the Western European countries held erroneously responsible for the complete collapse of Near- and Middle Eastern countries. ISIS’ pyropolitics is nevertheless a quite complex problem: the religious element in it rebels savagely against the “light-only” all determining Western and global dominant ideology and promotes a pyropolitical “warmth-based” alternative exactly like a European counterpart of it would also aim at replacing the old-fashioned and bleak “light-only” ideological nuisances by more open-hearted and warmer political systems. The neoliberal avatar of the “light-only” ideology should therefore be replaced by a “warmth-giving” solidarism, i.e., a socialism that should have lost all the “coldness” that was attributed to Soviet or French communism by Kostas Papaioannou, a voice of Communist internal criticism in the ’60s and ’70s in France.

But there is also a savage, destroying “flame-like” aspect in pyropolitics: the burning fire of explosions and machine-gun fire (like in Paris and Brussels) and of some public executions by fire in ISIS-occupied Syria, aiming at sparking fear in Europe through the media effect it has inevitably had. The use of such dimensions of pyropolitics is a declaration of war to the rest of the world, which is set as a worldwide realm of total foes (Dar-el-Harb), what cannot be accepted (as you are inevitably the foe of all those who declare you a foe, as Carl Schmitt and Julien Freund used to stress it very clearly in their works). No one can accept such a radical and fierce rejection without automatically negating themselves, their very right to live. The problem becomes still more acute as the whole system set up by the “light-without-warmth” ideology (Habermas) doesn’t accept the polemical idea of the “enemy.” In the eyes of Habermas’ followers, there is never an enemy, there are only discussion partners. But if the partners refuse to discuss, what happens? Clash is then inevitable. The dominating elite, as followers of poor silly Habermas, don’t have any response to the challenge. They will have to be replaced. It will be the difficult task of those who remember Schmitt’s and Freund’s lectures.

Robert Steuckers
Forest-Flotzenberg, May 2016

Source: Michael Marder, Pyropolitics: When the World is Ablaze (London: Rowman and Littlefield, 2015).

Further readings (articles of Prof. Michael Marder):

"The Enlightenment, Pyropolitics, and the Problem of Evil," Political Theology, 16(2), 2015, pp. 146-158.

"La Política del Fuego: El Desplazamiento Contemporáneo del Paradigma Geopolítico," Isegoría, 49, July-December 2013, pp. 599-613.

"After the Fire: The Politics of Ashes," Telos, 161, Winter 2012, pp. 163-180. (special issue on Politics after Metaphysics)

"The Elemental Regimes of Carl Schmitt, or the ABC of Pyropolitics,"  Revista de Ciencias Sociales / Journal of Social Sciences, 60, Summer 2012, pp. 253-277. (special issue on Carl Schmitt)

Note à l'attention des lecteurs:

La version originale de ce texte est anglaise et a paru pour la première fois le 6 mai 2016 sur le site américain (Californie): http://www.counter-currents.com dont le webmaster est Greg Johnson qui a eu l'amabilité de relire ce texte et de le corriger. Merci!

mercredi, 27 avril 2016

Why Carl Schmitt Would Oppose the War on Terror (Probably)

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Why Carl Schmitt Would Oppose the War on Terror (Probably)

Every now and then on Twitter I type in the name “Carl Schmitt” and see what’s up with the social media discussion on the German jurist. Invariably, there are new book releases and papers out; there are upcoming conferences; of course quotes from the great man; and even some humour. With every ying there’s a yang, however, and Schmitt does not get a ‘free ride’ on the Twitter-sphere. Of course, Schmitt did take a walk on the dark side and a Twitter search will invariably reveal some unpleasantries directed in Schmitt’s direction or even in the direction of his supporters. There not only are the to-be-expected spurts of invective: some people, trying to make sense of the increasing securitization of the globe and the seemingly 24/7 merry-go-round (if ‘merry’ is the appropriate word) news coverage of the War on Terror, accuse Schmitt of providing the intellectual armoury for the current trajectory the world hurtles on.

Because of his image, Schmitt is one of the fall-guys for some of those deeply unhappy with the War on Terror. As students of politics are aware of, Schmitt has a reputation for exalting conflict and sacrificing diversity for the sake of fashioning a coherent national narrative. He also has a reputation for favouring authority and order and thus for preferring authoritarianism to a messy pluralism. And above all, Schmitt is known as someone for whom law was a secondary concern and for whom there was always a higher purpose that could be found above legalism.

When one then looks around and observes the changes that have occurred in Western countries over the last 15 years – bearing in mind that these changes succeeded a period of intense optimism (thus leaving a sour taste in the mouth) – it then is a small step to draw a genealogy of increasing erosion of civil liberties and indicting Schmitt as the founding father of this genealogy.

What is remarkable about the popularly held views about Schmitt is that they are broadly correct factually, but tell us next to nothing about Schmitt’s core values and beliefs and thus are of little use in trying to decipher how Schmitt would have viewed the War on Terror. It’s true that Schmitt wasn’t shy of conflict, supported the German President to the extent of trying to clothe him in the robes of Caesarist dictatorship, that he persistently advocated a solid national identity (although he stopped far short of the racial propaganda of the National Socialists) and that he often chided parliamentarians and liberals for being so officious in their adherence to written law.

Yet Schmitt was really ‘not about’ existential conflict or brutal repression per se. His primary concern was with the substance, or lack thereof, of human existence. We can understand Schmitt’s general thinking on matters like law and authority far better if we concentrate on the purpose of his meditations on such matters, rather than the meditations themselves.

In  books like Roman Catholicism and Political Form Schmitt demonstrated that Europe, in spite of all its advances in economics and the sciences, had lost the transcendental element which corporations like the Church still possessed. It was therefore mired in nihilism and radical negation. This view became more evident by the late 1920s in his lecture The Age of Neutralizations and Depoliticisations where he contrasted the vitality of the Soviets with the lethargy that had beset Western Man. Schmitt’s concern for the integrity of human existence was picked up quite astutely by Leo Strauss in his famous commentary on The Concept of the Political. It also emerges at a later date when he wrote about international law and relations. Here he questioned the validity of allowing non-European nations enter a modified public order that had been designed for those of a European outlook: how could the Japanese and Turks internalize a culture that was alien to them and how could they then have that necessary ‘love’ for it?

As an antithesis to the substantive nature of bodies like the Church or the invigorating effect of national loyalty, Schmitt cited the modern tendency to neutralize all inherently human problems by either plunging into endless compromises and discussion or (and this is most relevant to the War on Terror) evoking the concept of humanity. This facile humanity then called out for apolitical solutions to material problems, as opposed to political expressions of the human condition. Schmitt derided the common tendency of the Soviets and  Americans to seek an electrification of the earth and more generally was horrified at the thought of globalisation, which for him was manifested in finding technical solutions to problems, solutions and problems that all humans would find uncontroversial. Schmitt’s concerns resided in his conviction that human life must have substance, there must be things worth dying for if we are to have things worth living for, hating ‘others’ is part of loving one’s own kith and kin, having a solid purpose requires exacting moral decisions because that is the essence of a set ‘purpose.’

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It was inevitable for Schmitt, if any of these things were to be instantiated in human existence, that peoples would divide into parties and factions and thus conflict would be an ever-present possibility. There could be no world of humanity for Schmitt.

So, now to the War on Terror. Now, I am know there are those who treat the War on Terror as a crusade against Islam, who view it as a way to revive an sleeping Western consciousness and who thus may be existing in a kind of Schmittian world-view. Generally, however, the War on Terror is commonly understood and promoted as merely a technical exercise. It is a conflict that has the ‘good guys’ of whatever religion or race on the side of shared human goals such as democracy, freedom and progress fighting the rest, the in-humane. If we take the Iraq war, for example, the US did not seek to colonize Iraq (at least not officially) but they did seek to replace, what was seen at the time as, a regime that promoted terror with one that was an Arab replica of an American state. Even Donald Trump, who has acquired a reputation as a Muslim-baiter, has spoken of his friends in Muslim countries. Generally US policy is towards supporting countries like Malaysia, Turkey, and Saudi Arabia, and even offering some support for a future Palestinian state, but against compromise with countries like Iran or Syria, except where circumstances dictate otherwise.

If we offer a fair account of the War on Terror, we can see that it’s true genealogy is not that of the Crusades or the epoch of hegemonic Western colonialism, but that of the post-WWI drive to end all wars, the League of Nations attempt to bring countries of disparate origins and dispositions together, and the policy of fashioning a world of technical excellence and commercial activity.

Yet another feature of the War which would have made Schmitt baulk is the unrealistic aim of ending all ‘terror’ in the world. Terror is a human emotion; and we get terrified as a matter of course. The idea that terror can be vanquished, as opposed to a political foe, would have seemed to Schmitt as fundamentally dishonest. Not only that, but terror is something wholly subjective as a legal condition. By contrast, a war between two nation-states is legally describable. Schmitt, I am sure, would have asked; who, in concrete terms, is the enemy, and what, in concrete terms, is the aim of any belligerent disposition.

A War on Terror really represents all that Schmitt saw as being wrong with the world. Normal human antipathy is ignored, humanity is evoked as a political constituency, policies which are carried out don’t cement and solidify a national identity but facilitate a global consciousness (one which Schmitt was adamant couldn’t exist), the aims are too vague,  the goal of perpetual safety chimeric. It’s understandable why the Twitter-sphere would promote Schmitt as being a War on Terror ‘hawk’ – i.e. based on his marquee statements and famous concepts – but while he was no ‘dove’ he was not someone who saw the human condition as akin to a machine that merely needed technical nous applied to it. A War on Terror, like a War of Poverty, presupposes an apolitical humanity who realise themselves through commerce and technique and that, for Schmitt, would have been unacceptable.

I have written three books on politics. The latest, The Terrible Beauty of Dictatorship, can be viewed here.

dimanche, 24 avril 2016

Conférence: Carl Schmitt, la géostratégie

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lundi, 07 mars 2016

La concretezza geopolitica del diritto in Carl Schmitt

La produzione teorica di Carl Schmitt è caratterizzata dalla tendenza dell’autore a spaziare in diversi settori di ricerca e dal rifiuto di assolutizzare un solo fattore o ambito vitale. Nonostante gli siano state rivolte frequenti accuse di ambiguità e asistematicità metodologica – in particolar modo da chi sostiene la “purezza” della scienza del diritto -, in una delle sue ultime interviste, rilasciata nella natia Plettenberg, Schmitt ribadì senza mezzi termini la sua radicale scelta esistenziale: «Mi sento al cento per cento giurista e niente altro. E non voglio essere altro. Io sono giurista e lo rimango e muoio come giurista e tutta la sfortuna del giurista vi è coinvolta» (Lanchester, 1983, pp. 5-34).

Un metodo definito sui generis, distante dalle asettiche teorizzazioni dei fautori del diritto positivo ma non per questo meno orientato alla scienza giuridica, sviscerata fin nelle sue pieghe più riposte per ritrovarne la genesi violenta e i caratteri concreti ed immediati, capaci di imporsi su una realtà che, da “fondamento sfondato”, è minacciata dal baratro del nulla.

In quest’analisi si cercherà di far luce sul rapporto “impuro” tra diritto ed altre discipline, in primis quella politica attraverso cui il diritto stesso si realizza concretamente, e sui volti che questo ha assunto nel corso della sua produzione.

1. Il pensiero di Schmitt può essere compreso solo se pienamente contestualizzato nell’epoca in cui matura: è dunque doveroso affrontarne gli sviluppi collocandoli in prospettiva diacronica, cercando di individuare delle tappe fondamentali ma evitando rigide schematizzazioni.

41oP4499VTL._SY344_BO1,204,203,200_.jpgSi può comunque affermare con una certa sicurezza che attorno alla fine degli anni ’20 le tesi schmittiane subiscano un’evoluzione da una prima fase incentrata sulla “decisione” a una seconda che volge invece agli “ordini concreti”, per una concezione del diritto più ancorata alla realtà e svincolata non solo dall’eterea astrattezza del normativismo, ma pure dallo “stato d’eccezione”, assenza originaria da cui il diritto stesso nasce restando però co-implicato in essa.

L’obiettivo di Schmitt è riportare il diritto alla sfera storica del Sein – rivelando il medesimo attaccamento all’essere del suo amico e collega Heidegger -, che si oppone non solo al Sollen del suo idolo polemico, Hans Kelsen, ma pure al Nicht-Sein, allo spettro del “Niente” che sopravviveva nell’eccezione, volutamente non esorcizzato ma troppo minaccioso per realizzare una solida costruzione giuridica. La “decisione”, come sottolineò Löwith – che accusò Schmitt di “occasionalismo romantico” – non può pertanto essere un solido pilastro su cui fondare il suo impianto teoretico, essendo essa stessa infondata e slegata «dall’energia di un integro sapere sulle origini del diritto e della giustizia» (Löwith, 1994, p.134). Il decisionismo appariva in precedenza come il tentativo più realistico per creare ordine dal disordine, nell’epoca della secolarizzazione e dell’eclissi delle forme di mediazione: colui che s’impone sullo “stato d’eccezione” è il sovrano, che compie un salto dall’Idea alla Realtà. Quest’atto immediato e violento ha sul piano giuridico la stessa valenza di quella di Dio nell’ambito teologico, tanto da far affermare a Schmitt che «tutti i concetti più pregnanti della moderna dottrina dello Stato sono concetti teologici secolarizzati» (Teologia politica, 1972, p.61). Solo nell’eccezione il problema della sovranità si pone come reale e ineludibile, nelle vesti di chi decide sull’eventuale sospensione dell’ordinamento, ponendosi così sia fuori che dentro di esso. Questa situazione liminale non è però metagiuridica: la regola, infatti, vive «solo nell’eccezione» (Ivi, p.41) e il caso estremo rende superfluo il normativo.

La debolezza di tale tesi sta nel fissarsi su una singola istanza, la “decisione”, che ontologicamente è priva di fondamento, in quanto il soggetto che decide – se si può definire tale – è assolutamente indicibile ed infondabile se non sul solo fatto di essere riuscito a decidere e manifestarsi con la decisione. Contrariamente a quanto si potrebbe pensare, decisionismo non è dunque sinonimo di soggettivismo: a partire dalla consapevolezza della sua ambiguità concettuale, Schmitt rivolge la sua attenzione verso la concretezza della realtà storica, che diviene il perno della sua produzione giuridica.
Un cambio di rotta dovuto pure all’erosione della forma-Stato, evidente nella crisi della ”sua” Repubblica di Weimar. Il decisionismo rappresentava un sostrato teorico inadeguato per l’ordinamento giuridico internazionale post-wesfaliano, in cui il tracollo dello Stato[1] spinge Schmitt a individuare nel popolo e nei suoi “ordinamenti concreti” la nuova sede del “politico”.

Arroccato su posizioni anti-universaliste, l’autore elabora tesi che vanno rilette in sostanziale continuità con quelle precedenti ma rielaborate in modo tale da non applicare la prospettiva decisionista a tale paradigma cosmopolitico.

2. Il modello di teoria giuridica che Schmitt approfondì in questa tappa cruciale del suo itinerario intellettuale è l’istituzionalismo di Maurice Hauriou e Santi Romano, che condividono la definizione del diritto in termini di “organizzazione”. La forte coincidenza tra organizzazione sociale e ordinamento giuridico, accompagnata alla serrata critica del normativismo, esercitò una notevole influenza su Schmitt, che ne vedeva il “filo di Arianna” per fuoriuscire dal caos in cui era precipitato il diritto dopo la scomparsa degli Stati sovrani.

Convinto fin dalle opere giovanili che fosse il diritto a creare lo Stato, la crisi irreversibile di quest’ ultimo indusse l’autore a ricercarne gli elementi essenziali all’interno degli “ordinamenti concreti”. Tralasciando la dottrina di Hauriou, che Schmitt studiò con interesse ma che esula da un’analisi prettamente giuridica in quanto fin troppo incentrata sul piano sociologico, è opportuno soffermarsi sull’insegnamento romaniano e sulle affinità tra questi e il tardo pensiero del Nostro. Il giurista italiano riconduceva infatti il concetto di diritto a quello di società – corrispondono al vero sia l’assunto ubi societas ibi ius che ubi ius ibi societas – dove essa costituisca un’«unità concreta, distinta dagli individui che in essa si comprendono» (Romano, 1946, p.15) e miri alla realizzazione dell’«ordine sociale», escludendo quindi ogni elemento riconducibile all’arbitrio o alla forza. Ciò implica che il diritto prima di essere norma è «organizzazione, struttura, posizione della stessa società in cui si svolge e che esso costituisce come unità» (Ivi, p.27).

La coincidenza tra diritto e istituzione seduce Schmitt, al punto da fargli considerare questa particolare teoria come un’alternativa al binomio normativismo/decisionismo, “terza via” di fronte al crollo delle vecchie certezze del giusnaturalismo e alla vulnerabilità del positivismo. Già a partire da Teologia politica il pensiero di matrice kelseniana era stato demolito dall’impianto epistemologico che ruotava intorno ai concetti di sovranità e decisione, che schiacciano il diritto nella sfera del Sein riducendo il Sollen a «modus di rango secondario della normalità» (Portinaro, 1982, p. 58). Il potere della volontà esistenzialmente presente riposa sul suo essere e la norma non vale più in quanto giusta, tramontato il paradigma giusnaturalistico, ma perché è stabilita positivamente, di modo che la coppia voluntas/auctoritas prevalga su quella ratio/veritas.
L’eclissi della decisione osservabile dai primi scritti degli anni ’30 culmina col saggio I tre tipi di pensiero giuridico, in cui al “nemico” scientifico rappresentato dall’astratto normativista Schmitt non oppone più l’eroico decisionista del caso d’eccezione quanto piuttosto il fautore dell’ “ordinamento concreto”, anch’esso ubicato nella sfera dell’essere di cui la normalità finisce per rappresentare un mero attributo, deprivato di quei connotati di doverosità che finirebbero per contrapporsi a ciò che è esistenzialmente dato. Di qui la coloritura organicistico-comunitaria delle istituzioni che Schmitt analizza, sottolineando che «esse hanno in sé i concetti relativi a ciò che è normale» (I tre tipi di pensiero giuridico, 1972, pp.257-258) e citando a mo’ di esempi modelli di ordinamenti concreti come il matrimonio, la famiglia, la chiesa, il ceto e l’esercito.

Il normativismo viene attaccato per la tendenza a isolare e assolutizzare la norma, ad astrarsi dal contingente e concepire l’ordine solo come «semplice funzione di regole prestabilite, prevedibili, generali» (Ibidem). Ma la novità più rilevante da cogliere nel suddetto saggio è il sotteso allontanamento dall’elemento decisionistico, che rischia di non avere più un ruolo nell’ambito di una normalità dotata di una tale carica fondante.

3. L’idea di diritto che l’autore oppone sia alla norma che alla decisione è legata alla concretezza del contesto storico, in cui si situa per diventare ordinamento e da cui è possibile ricavare un nuovo nomos della Terra dopo il declino dello Stato-nazione.
Lo Schmitt che scrive negli anni del secondo conflitto mondiale ha ben presente la necessità di trovare un paradigma ermeneutico della politica in grado di contrastare gli esiti della modernità e individuare una concretezza che funga da katechon contro la deriva nichilistica dell’età della tecnica e della meccanizzazione – rappresentata sul piano dei rapporti internazionali dall’universalismo di stampo angloamericano.

Sulla scia delle suggestioni ricavate dall’istituzionalismo, il giurista è consapevole che solo la forza di elementi primordiali ed elementari può costituire la base di un nuovo ordine.
La teoria del nomos sarà l’ultimo nome dato da Schmitt alla genesi della politica, che ormai lontana dagli abissi dello “stato d’eccezione” trova concreta localizzazione nello spazio e in particolare nella sua dimensione tellurica: i lineamenti generali delle nuove tesi si trovano già in Terra e mare del 1942 ma verranno portati a compimento solo con Il nomos della terra del 1950.

Nel primo saggio, pubblicato in forma di racconto dedicato alla figlia Anima, il Nostro si sofferma sull’arcana e mitica opposizione tra terra e mare, caratteristica di quell’ordine affermatosi nell’età moderna a partire dalla scoperta del continente americano. La spazializzazione della politica, chiave di volta del pensiero del tardo Schmitt, si fonda sulla dicotomia tra questi due elementi, ciascuno portatore di una weltanschauung e sviscerati nelle loro profondità ancestrali e mitologiche più che trattati alla stregua di semplici elementi naturali. Il contrasto tra il pensiero terrestre, portatore di senso del confine, del limite e dell’ordine, e pensiero marino, che reputa il mondo una tabula rasa da percorrere e sfruttare in nome del principio della libertà, ha dato forma al nomos della modernità, tanto da poter affermare che «la storia del mondo è la storia della lotta delle potenze terrestri contro le potenze marine» (Terra e mare, 2011, p.18) . Un’interpretazione debitrice delle suggestioni di Ernst Kapp e di Hegel e che si traduceva nel campo geopolitico nel conflitto coevo tra Germania e paesi anglosassoni.

schmitt1.jpgLo spazio, cardine di quest’impianto teorico, viene analizzato nella sua evoluzione storico-filosofica e con riferimenti alle rivoluzioni che hanno cambiato radicalmente la prospettiva dell’uomo. La modernità si apre infatti con la scoperta del Nuovo Mondo e dello spazio vuoto d’oltreoceano, che disorienta gli europei e li sollecita ad appropriarsi del continente, dividendosi terre sterminate mediante linee di organizzazione e spartizione. Queste rispondono al bisogno di concretezza e si manifestano in un sistema di limiti e misure da inserire in uno spazio considerato ancora come dimensione vuota. È con la nuova rivoluzione spaziale realizzata dal progresso tecnico – nato in Inghilterra con la rivoluzione industriale – che l’idea di spazio esce profondamente modificata, ridotta a dimensione “liscia” e uniforme alla mercé delle invenzioni prodotte dall’uomo quali «elettricità, aviazione e radiotelegrafia», che «produssero un tale sovvertimento di tutte le idee di spazio da portare chiaramente (…) a una seconda rivoluzione spaziale» (Ivi, p.106). Schmitt si oppone a questo cambio di rotta in senso post-classico e, citando la critica heideggeriana alla res extensa, riprende l’idea che è lo spazio ad essere nel mondo e non viceversa. L’originarietà dello spazio, tuttavia, assume in lui connotazioni meno teoretiche, allontanandosi dalla dimensione di “datità” naturale per prendere le forme di determinazione e funzione del “politico”. In questo contesto il rapporto tra idea ed eccezione, ancora minacciato dalla “potenza del Niente” nella produzione precedente, si arricchisce di determinazioni spaziali concrete, facendosi nomos e cogliendo il nesso ontologico che collega giustizia e diritto alla Terra, concetto cardine de Il nomos della terra, che rappresenta per certi versi una nostalgica apologia dello ius publicum europaeum e delle sue storiche conquiste. In quest’opera infatti Schmitt si sofferma nuovamente sulla contrapposizione terra/mare, analizzata stavolta non nei termini polemici ed oppositivi di Terra e mare[2] quanto piuttosto sottolineando il rapporto di equilibrio che ne aveva fatto il cardine del diritto europeo della modernità. Ma è la iustissima tellus, «madre del diritto» (Il nomos della terra, 1991, p.19), la vera protagonista del saggio, summa del pensiero dell’autore e punto d’arrivo dei suoi sforzi per opporre un solido baluardo al nichilismo.

Nel nomos si afferma l’idea di diritto che prende la forma di una forza giuridica non mediata da leggi che s’impone con violenza sul caos. La giustizia della Terra che si manifesta nel nomos è la concretezza di un arbitrio originario che è principio giuridico d’ordine, derivando paradossalmente la territorialità dalla sottrazione, l’ordine dal dis-ordine. Eppure, nonostante s’avverta ancora l’eco “tragica” degli scritti giovanili, il konkrete Ordnung in cui si esprime quest’idea sembra salvarlo dall’infondatezza e dall’occasionalismo di cui erano state accusate le sue teorie precedenti.
Da un punto di vista prettamente giuridico, Schmitt ribadisce la sentita esigenza di concretezza evitando di tradurre il termine nomos con “legge, regola, norma”, triste condanna impartita dal «linguaggio positivistico del tardo secolo XIX» (Ivi, p.60). Bisogna invece risalire al significato primordiale per evidenziarne i connotati concreti e l’origine abissale, la presa di possesso e di legittimità e al contempo l’assenza e l’eccedenza. La catastrofe da cui lo ius publicum europaeum è nato, ossia la fine degli ordinamenti pre-globali, è stata la grandezza del moderno razionalismo politico, capace di avere la propria concretezza nell’impavida constatazione della sua frattura genetica e di perderla con la riduzione del diritto ad astratta norma. Ed è contro il nichilismo del Gesetz che Schmitt si arma, opponendo alla sua “mediatezza”, residuo di una razionalità perduta, l’“immediatezza” del nomos, foriero di una legittimità che «sola conferisce senso alla legalità della mera legge» (Ivi, p.63).

BIBLIOGRAFIA ESSENZIALE

AMENDOLA A., Carl Schmitt tra decisione e ordinamento concreto, Edizioni Scientifiche Italiane, Napoli, 1999

CARRINO A., Carl Schmitt e la scienza giuridica europea, introduzione a C. SCHMITT, La condizione della scienza giuridica europea, Pellicani Editore, Roma, 1996

CASTRUCCI E., Introduzione alla filosofia del diritto pubblico di Carl Schmitt, Giappichelli, Torino, 1991

ID., Nomos e guerra. Glosse al «Nomos della terra» di Carl Schmitt, La scuola di Pitagora, Napoli, 2011

CATANIA A., Carl Schmitt e Santi Romano, in Il diritto tra forza e consenso, Edizioni Scientifiche Italiane, Napoli, 1990, pp.137-177

CHIANTERA-STUTTE P., Il pensiero geopolitico. Spazio, potere e imperialismo tra Otto e Novecento, Carocci Editore, Roma, 2014

DUSO G., La soggettività in Schmitt in Id., La politica oltre lo Stato: Carl Schmitt, Arsenale, Venezia, 1981, pp.49-68

GALLI C., Genealogia della politica. Carl Schmitt e la crisi del pensiero politico moderno, Il Mulino, Bologna, 2010

LANCHESTER F., Un giurista davanti a sé stesso, in «Quaderni costituzionali», III, 1983, pp. 5-34

LÖWITH K., Il decisionismo occasionale di Carl Schmitt, in Marx, Weber, Schmitt, Laterza, Roma:Bari,1994

PIETROPAOLI S., Ordinamento giuridico e «konkrete Ordnung». Per un confronto tra le teorie istituzionalistiche di Santi Romano e Carl Schmitt, in «Jura Gentium», 2, 2012

ID., Schmitt, Carocci, Roma, 2012

PORTINARO P. P., La crisi dello jus publicum europaeum. Saggio su Carl Schmitt, Edizioni di Comunità, Milano, 1982

ROMANO S., L’ordinamento giuridico, Firenze, Sansoni, 1946

SCHMITT C., Die Diktatur, Duncker & Humblot, Monaco-Lipsia, 1921, trad. it. La dittatura, Laterza, Roma-Bari, 1975

ID., Politische Theologie. Vier Kapitel zur Lehre der Souveränität, Duncker & Humblot, Monaco-Lipsia 1922, trad it. Teologia politica. Quattro capitoli sulla dottrina della sovranità, in Le categorie del ‘politico’ (a cura di P. SCHIERA e G. MIGLIO), Il Mulino, Bologna, 1972

ID., Verfassungslehre, Duncker & Humblot, Monaco-Lipsia 1928, trad. it. Dottrina della costituzione, Giuffrè, Milano, 1984

ID., Der Begriff des Politischen, in C. SCHMITT et al., Probleme der Demokratie, Walther Rothschild, Berlino-Grunewald, 1928, pp. 1-34, trad. it. Il concetto di ‘politico’. Testo del 1932 con una premessa e tre corollari, in Le categorie del ‘politico’, Il Mulino, Bologna, 1972

ID., Legalität und Legitimität, Duncker & Humblot, Monaco-Lipsia 1932, trad. it. Legalità e legittimità, in Le categorie del ‘politico’, Il Mulino, Bologna, 1972

ID., Über die drei Arten des rechtswissenschaftlichen Denkens, Hanseatische Verlagsanstaldt, Amburgo, 1934, trad. it. I tre tipi di pensiero giuridico, in Le categorie del ‘politico’, Il Mulino, Bologna, 1972

ID., Land und Meer. Eine weltgeschichtliche Betrachtung, Reclam, Lipsia 1942, trad. it. Terra e mare. Una considerazione sulla storia del mondo raccontata a mia figlia Anima, Adelphi, 2011

ID., Der Nomos der Erde im Völkerrecht des Jus Publicum europaeum, Greven, Colonia 1950, trad. it. Il Nomos della terra nel diritto internazionale dello “ius publicum europaeum”, Adelphi, Milano, 1991

ID., Die Lage der europäischen Rechtswissenschaft, Internationaler Universitätsverlag, Tubinga, 1950, trad. it. La condizione della scienza giuridica europea, Pellicani Editore, Roma, 1996

NOTE:

[1] «Un termine apparentato ad un periodo storico: vale solo da Hobbes ad Hegel», come scrisse in una lettera a Norberto Bobbio, cfr. P. TOMMISSEN, introduzione a C. SCHMITT, Il concetto d’Impero nel diritto internazionale, Settimo Sigillo, Roma, 1996, p.6
[2] Ricchi altresì di significati simbolici espressi mediante le figure veterotestamentali del Leviathan e del Behemoth. Rovesciando l’impostazione hobbesiana, Schmitt sembra prediligere il secondo, mostro terrestre che in battaglia penetra nel territorio nemico anziché annientarlo come fa il soffocante Leviatano (Terra e mare, 2011, pp.18-19). L’analogia con lo scontro in atto tra Germania e paesi angloamericani è lampante (Chiantera-Stutte, 2014, pp.120-121).

dimanche, 06 mars 2016

La teoria del “nomos” in Carl Schmitt: la geopolitica come baluardo contro il nichilismo?

Ugo Gaudino

Ex: http://www.geopolitica-rivista.org

nomos,203,200_.jpgLa complessa produzione di Carl Schmitt, tanto affascinante quanto labirintica, ha dato un contributo fondamentale alla comprensione del nichilismo e ai processi di secolarizzazione e neutralizzazione che l’hanno provocato. Spinto da un’inesorabile volontà di esorcizzare la crisi e la negatività in cui stava precipitando la decadente Europa d’inizio Novecento, il giurista tedesco si confronta impavidamente con la “potenza del Niente” – esperienza cruciale per la comprensione di quell’epoca e per restare dentro alla filosofia, come ammonivano Jünger ed Heidegger in Oltre la linea –, tentando di opporre all’horror vacui soluzioni di volta in volta sempre più solide, concrete ed elementari, nel corso di un itinerario intellettuale lungo, tortuoso e per certi aspetti contraddittorio.

1. Intellettuale eclettico dalla penna sottile e dai molteplici interessi, nonché figura di primissimo piano tra i malinconici testimoni della crisi di un’epoca (quella dell’Europa degli Stati sovrani e della sua migliore creazione, il cosiddetto ius publicum europaeum), l’ambiguità di un personaggio definito non a torto ”la sfinge della moderna scienza giuspubblicistica tedesca” non pregiudica la grandezza della sua prestazione, frutto di una visione del mondo disincantata che tenta di addomesticare il caos senza pretendere di neutralizzarlo completamente.

Il nucleo propulsivo della produzione schmittiana sta nel suo essere situato nel contesto di crisi dell’Europa di inizio Novecento, tanto storico-politica quanto logico-teorica. In questa sede si cercherà di far chiarezza sul secondo aspetto, analizzando i tentativi dell’autore di far fronte alla crisi del razionalismo moderno e della mediazione tra Idea e Realtà. Di fronte alle minacciose lande aperte dal nichilismo, Schmitt non reagisce affidandosi a procedimenti antitetici e costruendo edifici metafisici ormai obsoleti nell’età della tecnica né tantomeno crogiolandosi nello spleen come molti intellettuali sedotti dal “Niente”: il giurista di Plettenberg cerca invece di forzare la crisi, di radicalizzarla risalendone alle origini, decostruendola e provando a cogliervi il momento genetico di nuovo, possibile ordine per l’Occidente decadente.

Di qui la prima fase del suo percorso, quella del “decisionismo”, primo tentativo di opposizione al nichilismo. Partendo dalla consapevolezza dell’origine contraddittoria della politica, basata sulla coappartenenza originaria di violenza e forma, Schmitt afferma l’innegabilità degli aspetti entropici e distruttivi della stessa. Tramontata ogni pretesa di mediazione definitiva tra ideale e contingente da parte della ragione, la politica resta in balìa di questa frattura genealogica, in una dialettica in cui la trascendenza dell’Idea non è mai ontologicamente piena ma permeata da un’assenza originaria, immersa nelle sabbie mobili del cosiddetto “stato d’eccezione” che rispetto all’ordine si pone come ombra ed eventualità che può rovesciarlo da un momento all’altro.

La via d’uscita per imporsi sull’eccezione è individuata nella “decisione”, che nasce dal Nulla e tenta di costruire un edificio politico-giuridico nonostante le basi estremamente fragili: l’eccezione, per quanto pericolosa, è realisticamente considerata necessaria per partorire e mantenere l’ordine. Una prospettiva agli antipodi delle utopie dei normativisti, i quali trascurano la possibilità che l’ordine possa auto-rovesciarsi e restano ciecamente aggrappati alla regola ignorando che essa vive “solo nell’eccezione”, come affermato in Teologia politica. Chi decide sullo “stato d’eccezione” è per Schmitt “sovrano”, inteso come colui che riesce a compiere il salto dall’Idea alla Realtà e che ha l’ultima parola su quelle situazioni liminali in cui l’ordinamento è minacciato da gravi crisi che possono sconvolgerne le fondamenta.

Per quanto suggestiva, la fase del decisionismo sembra eccessivamente legata alla categoria dello Stato moderno, di cui il giurista appare profondamente nostalgico (pur non essendo uno “statolatra” tout court come vorrebbero farlo apparire alcuni: lo Stato è soltanto un “bel male” prodotto dalla cultura europea onde evitare la dissoluzione delle guerre civili). Pertanto, vista la crisi dei “Leviatani”, cui Schmitt assiste in prima persona nell’agonizzante Repubblica di Weimar, le strade da percorrere per neutralizzare il “Niente” sono quelle che conducono a istanze pre-statali, sopravvissute alla crisi della razionalità moderna – di cui lo Stato era un prodotto – e nelle quali ricercare l’essenza del “politico” dopo il tracollo della statualità.

2. Si apre così la seconda fase del pensiero schmittiano, incentrata sulla teoria degli “ordini concreti”: questa, ancorandosi alla concreta storicità e spazialità, rappresenta un passo in avanti rispetto alla fluidità dello “stato d’eccezione” e un ponte di collegamento con le successive elucubrazioni sul nomos. Vanificata l’illusione statocentrica, Schmitt dirige la sua lente d’ingrandimento sulle Ortungen dei popoli, soggetti in grado di decidere sulla propria esistenza politica – e quindi sulla dicotomia “amico/nemico” – anche andando “oltre” lo Stato.

Così come l’essenza del politico è ricercata al di là dello Stato, anche il diritto è ormai slegato da questo, che ha perso definitivamente il monopolio della politica che Weber gli riconosceva: pertanto, riprendendo l’istituzionalismo di Maurice Hauriou e di Santi Romano, Schmitt arriva a sostenere che le norme non coincidono né con universali astratti né con decisioni sovrane ma costituiscono il prodotto di determinate situazioni storico-sociali e di contesti in cui si articola il corpo di una nazione. Questa evoluzione ordinamentalista è una tappa necessaria per la costruzione di un edificio giuridico svincolato dallo Stato e fondato sulla concretezza di una normalità non più dipendente dal prius della decisione – in quanto creata dal sovrano – ma preesistente nella prassi di un “io sociale” sedimentatosi col tempo intorno alle consuetudini e allo ius involontarium. La decisione finisce per essere assorbita completamente in “ordinamenti concreti” dai tratti comunitaristici, emotivi ed irrazionali che sembrano avvicinarsi di molto alla concezione del Volk propugnata dal nazionalsocialismo, con cui nel corso di questi anni Schmitt ebbe un rapporto controverso. Negli ultimi anni di Weimar, infatti, il giurista si era fermamente opposto ai movimenti estremisti che avrebbero potuto mettere in pericolo la vita pubblica del Reich, tanto da denunciare l’incostituzionalità del partito nazista nel 1930. Nell’ottica schmittiana, “custode” della Costituzione era solo il Presidente del Reich, il cui ruolo fu difeso strenuamente fino all’ascesa di Hitler. Allora, principalmente per ragioni di opportunismo legate alla carriera prima ancora che per presunte affinità ideologiche, diventò membro del partito, da cui comunque fu allontanato nel 1936, accusato di vicinanza ad ambienti reazionari, conservatori e non ariani da Alfred Rosenberg.

Nonostante la palese eterodossia di un cattolico romano che rifiutava tanto il razzismo biologico quanto il tracotante imperialismo di marca hitleriana (da cui diverge il suo concetto di Grossraum), è innegabile che Schmitt in quegli anni abbia tentato, invano, di rendere compatibili le sue idee con la dottrina nazionalsocialista. Di qui l’ambizioso proposito, contenuto nel saggio del 1934 Stato, movimento, popolo, di delineare un modello costituzionale per il Terzo Reich, visto come la possibile realizzazione del “ordine concreto” in cui l’unità è assicurata dalla combinazione di questi tre elementi – probabilmente anche con l’obiettivo di arginare gli eccessi del Führer. Tuttavia, queste analogie non fanno di Schmitt un Kronjurist ma dimostrano solo la volontà dell’autore di svincolarsi dall’apparato teorico ancora legato alla dimensione statale e la necessità di elaborare un novus ordo capace di fungere da baluardo per il nichilismo.
La valorizzazione delle coordinate spazio-temporali, l’esaltazione del popolo e dell’elemento terrigno, uniti ai saggi di diritto internazionale maturati nel corso degli anni Venti e Trenta non sono dunque da considerare come tratti apologetici del regime quanto piuttosto come preludio alla teoria del nomos e ad una nuova idea di diritto priva di caratteri astratti e legata alla concretezza degli eventi storici, in cui si situa per diventare ordinamento e si orienta per modellare un ambiente, non sottraendosi alla storicità e alla temporalità ma rappresentando anzi un fattore che li co-determina.

Una riflessione dai tratti fortemente geopolitici che sembra neutralizzare la “potenza del Niente” valorizzando l’elemento spaziale in cui collocare l’idea politica, ormai lontana dagli abissi dello “stato d’eccezione”.

3. Il termine nomos viene impiegato nel suo senso originario e ricondotto alla prima occupazione di terra e a quelle attività pratico-sociali di appropriazione, divisione e sfruttamento della medesima. Il diritto è quindi unità di ordinamento e localizzazione (Ordnung und ortung) che non nasce con strumenti razionali ma neppure dalla decisione quanto dalla conquista del territorio: nella terra è situato il nesso ontologico che collega giustizia e diritto.

1a88f221e2fe7df09f12f25e91dff6f8_w600_h_mw_mh_cs_cx_cy.jpgDi qui la necessità avvertita dal giurista esperto del mondo classico di recuperare l’etimologia autentica del termine νεμειν, che si articola in tre significati: “prendere, conquistare” (da cui i concetti di Landnahme e Seenahme, sviluppati in Terra e mare nel ’42); “dividere, spartire”, ad indicare la suddivisione del terreno e la conseguente nascita di un ordinamento proprietario su di esso; “pascolare”, quindi utilizzare, valorizzare, consumare. Soffermandosi sulla genesi della parola nomos Schmitt vuole restituirle la “forza e grandezza primitiva” salvandola dalla cattiva interpretazione datale dai contemporanei, che l’hanno “ridotta a designare, in maniera generica e priva di sostanza, ogni tipo di regolamentazione o disposizione normativistica”, come afferma polemicamente ne Il nomos della terra, pubblicato nel 1950 e summa del suo pensiero giuridico e politico. L’uso linguistico di “un’epoca decadente che non sa più collegarsi alle proprie origini” funzionalizza il nomos alla legge, non distinguendo tra diritto fondamentale e atti di posizione e facendo scomparire il legame con l’atto costitutivo dell’ordinamento spaziale.

Bersaglio di Schmitt è il linguaggio positivistico del secolo XIX che in Germania aveva reso nomos con Gesetz, ossia legge, errore d’interpretazione ricondotto all’abuso del concetto di legalità tipico dello Stato legislativo centralistico. Il nomos indica invece la piena immediatezza di una forza giuridica non mediata da leggi, di un atto di legittimità costitutivo che conferisce senso alla legalità delle stesse, di una violenza non indiscriminata né indeterminata ma ontologicamente ordinatrice. Il riferimento al celebre frammento 169 di Pindaro sul nomos basileus e al nomos sovrano in Aristotele non fanno che rinforzare la tesi secondo cui la dottrina positivistica, malgrado l’ammonimento degli esponenti della scuola “storica” come Savigny, sarebbe rimasta intrappolata nel quadro nichilistico del suo tempo, da cui Schmitt tenta di uscire riallacciandosi a quegli elementi primordiali che rappresentano una risorsa simbolica fondamentale, da cui l’uomo nasce e a cui s’aggrappa per organizzare la sua vita. Assumendo la piena consapevolezza di essere “animali terrestri” si cerca di evitare la disgregazione dell’epoca contemporanea.

4. Partendo dalla terra, che salva dall’oblio filosofico, coadiuvato da Heidegger e Junger, lo Schmitt di Terra e mare e de Il nomos della terra ritorna alla dimensione ctonia e tellurica dell’individuo, ripercorrendo la storia del mondo e armandosi contro due minacce che rappresentano facce della stessa medaglia: da un punto di vista metafisico il nichilismo della tecnica, che ha prodotto la drastica separazione tra ordinamento e localizzazione, eliminando le differenze e trasformando il nomos in legge, si rispecchia geopoliticamente nell’universalismo di stampo angloamericano, che con la sua weltanschauung utopistica ha provocato la dissoluzione dello ius publicum europaeum, cardine dell’ordine politico dell’Europa moderna.

È opportuno segnalare che questa teoria non riposa su basi radicalmente antitetiche rispetto alle elaborazioni precedenti: l’idea di Giustizia che si manifesta nel nomos è ordine che si rende visibile attraverso il disordine, presa di possesso, recinzione e nel contempo esclusione, radicamento nello sradicamento. L’ultimo Schmitt, in altre parole, traduce in termini spaziali i concetti chiave elaborati negli anni ’20. La sovranità, collocata in precedenza nel tempo concreto della modernità come epoca dell’eccezione ma ancora in uno spazio astratto, ora si radica intensamente nella concretezza spaziale e più precisamente nel vecchio continente. In seguito alla prima rivoluzione spaziale moderna, con l’irruzione sulla scena storica del mare (spazio liscio, vuoto, anomico) e con la scoperta e l’occupazione dell’America prende forma l’ordine europeo degli Stati: il nuovo nomos è riorganizzazione dello spazio, rivolgimento, rivoluzione.

Così come lo Stato moderno non espunge davvero da sé il caos, ma ne è anzi attraversato e continuamente ferito, il nuovo ordine moderno prende forma confinando questo disordine al di fuori di sé, nello spazio extraeuropeo, ma mai cercando di neutralizzarlo in via definitiva.


2347592565.jpgL’irrazionalità della guerra viene dunque confinata nelle amity lines del mare mentre sul suolo continentale, a mo’ di razionalizzazione effettiva del sacrificio, resta la guerre en forme tra Stati che si riconoscono reciprocamente come sovrani e che non mirano all’annichilimento o alla criminalizzazione del nemico. Una delle maggiori conquiste del diritto pubblico europeo è stata infatti la limitazione della guerra (Hegung des Krieges) e la trasformazione dal bellum iustum delle guerre civili di religione in conflitti “giusti” tra pari, tra hostes aequaliter iusti. Quest’atto di contenimento non è stato frutto delle ideologie razionalistiche, bensì della particolare condizione di equilibrio di cui l’Europa moderna ha goduto fino al 1914. Un assetto fondato non solo sulla dialettica vecchio/nuovo mondo – strumentalizzata da Schmitt, secondo alcuni, per difendere l’imperialismo e il colonialismo europeo -, ma anche sul rapporto tra terraferma e libertà del mare che ha fatto in primis le fortune dell’Inghilterra, che ha scelto di diventarne “figlia” trasformando la propria essenza storico-politica ed arrivando a dominare lo spazio liscio e uniforme.

Ma è nello stesso humus culturale anglosassone che le logiche di neutralizzazione passiva proliferano: il culto del razionalismo, ignaro d’eccezione e di localizzazioni e che tutto uniforma con i suoi sterili meccanismi, che impone la soppressione degli elementi irrazionali ignorando che l’Es, per citare un celebre Freud, prima o poi riesploderà in forme ancor più brutali. Torna infatti la iusta bella, che mira al totale annientamento del nemico, rappresentato stavolta dai soggetti che non si piegano al mondialismo informe e ad una condizione “utopica” che in realtà è guerra civile globale: lo sradicamento dell’u-topos conduce alla deterritorializzazione, che è perdita del nomos in quanto orientamento e ricaduta nel vortice nichilistico che l’ottimismo positivista cercava di esorcizzare con l’uso astratto della ragione.

Ciò che Schmitt cerca di affermare, pertanto, è che solo assumendo consapevolmente la propria origine abissale, la negatività di base e la possibilità della fine inscritta in sé stesso un ordinamento può sperare di sottrarsi al nichilismo: lo ius publicum europaeum ha perduto concretezza trasformando il nomos in astratta legge globale ed abbracciando ideologie internazionaliste e pacifiste che hanno solo gettato il continente in conflitti drammatici e devastanti. Facendogli perdere, inoltre, la sua specificità ed inglobandolo in quella nozione di Occidente tanto indeterminata quanto adatta per un’epoca in cui l’ordine politico sembra esser stato ingabbiato dai gangli del Niente.

Bibliografia essenziale

AMENDOLA A., Carl Schmitt tra decisione e ordinamento concreto, Edizioni Scientifiche Italiane, Napoli, 1999
CASTRUCCI E., Nomos e guerra. Glosse al «Nomos della terra» di Carl Schmitt, La scuola di Pitagora, Napoli, 2011
CHIANTERA-STUTTE P., Il pensiero geopolitico. Spazio, potere e imperialismo tra Otto e Novecento, Carocci Editore, Roma, 2014
GALLI C., Genealogia della politica. Carl Schmitt e la crisi del pensiero politico moderno, Il Mulino, Bologna, 2010
PIETROPAOLI S., Schmitt, Carocci, Roma, 2012
SCHMITT C., Politische Theologie. Vier Kapitel zur Lehre der Souveränität, Duncker & Humblot, Monaco-Lipsia 1922, trad it. Teologia politica. Quattro capitoli sulla dottrina della sovranità, in Le categorie del ‘politico’ (a cura di P. SCHIERA e G. MIGLIO), Il Mulino, Bologna, 1972
ID., Verfassungslehre, Duncker & Humblot, Monaco-Lipsia 1928, trad. it. Dottrina della costituzione, Giuffrè, Milano, 1984
ID., Der Begriff des Politischen, in C. SCHMITT et al., Probleme der Demokratie, Walther Rothschild, Berlino-Grunewald, 1928, pp. 1-34, trad. it. Il concetto di ‘politico’. Testo del 1932 con una premessa e tre corollari, in Le categorie del ‘politico’, Il Mulino, Bologna, 1972
ID., Land und Meer. Eine weltgeschichtliche Betrachtung, Reclam, Lipsia 1942, trad. it. Terra e mare. Una considerazione sulla storia del mondo raccontata a mia figlia Anima, Adelphi, 2011
ID., Der Nomos der Erde im Völkerrecht des Jus Publicum europaeum, Greven, Colonia 1950, trad. it. Il Nomos della terra nel diritto internazionale dello “ius publicum europaeum”, Adelphi, Milano, 1991
VOLPI F., Il nichilismo, GLF editori Laterza, Roma, 2009

vendredi, 12 février 2016

Der „Nomos“ nach 1945 bei Carl Schmitt und Jürgen Habermas

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Der „Nomos“ nach 1945 bei Carl Schmitt und Jürgen Habermas

 
Ex: http://www.katehon.com

Carl Schmitt (1888-1985) war ein früher Zeuge des Übergangs vom nationalstaatlichen Zeitalter zu supranationalen Ordnungen. Theoretisch antwortete er mit seiner Unterscheidung des „Begriffs des Politischen“ vom Staatsbegriff: „Der Begriff des Staates setzt den Begriff des Politischen voraus“1, meinte er und emanzipierte dadurch die Frage nach dem „Politischen“ von der herrschenden Allgemeinen Staatslehre und dem normativen Zwang zum Staat als „Monopol der legitimen Gewaltsamkeit“. Rückblickend sah er seine „Frage nach den neuen Trägern und den neuen Subjekten des Politischen“ als einen neuen „Anfang und Ansatz“ an.2 Die Aktualität seiner politischen Theorie für eine poststaatliche und postnationalstaatliche Betrachtungsweise wurde deshalb in den letzten Jahren auch verstärkt reklamiert.3 Finden sich bei ihm aber wirklich positive Ansätze zu einem Begriff supranationaler und –staatlicher Organisation, die unsere Gegenwart erhellen? Bietet sein Werk etwa profilierte Ansätze für eine aktuelle Verfassungstheorie Europas?

Betrachtet man seine Diagnosen näher, lässt sich daran zweifeln. Schmitt hat zwar den ganzen Prozess der Formierung Europas seit „Versailles“ und „Genf“ erlebt und publizistisch begleitet. Politisch optierte er aber für eine deutsche Hegemonie in „Mitteleuropa“ und sah die Entwicklungen nach 1945 skeptisch an. Vielleicht ist sein Spätwerk heute deshalb nur noch historisch. Es verbindet seine Diagnose der Europäisierung und Internationalisierung mit einer skeptischen Gesamtbetrachtung der „Legitimität“ dieses Prozesses und bringt die „geschichtliche Legitimität“ und „Substanz“ Europas dabei geradezu in einen Gegensatz zur Europäischen Union. Wie es dies macht, soll hier eingehender gezeigt werden. Schmitts „Großraumlehre“ kann heute aber politisch wohl nur dann noch aktuell sein, wenn man sie mit einem liberalen Universalismus versöhnt, wie das Jürgen Habermas4 in „Der gespaltene Westen“ machte. Die Studie endet deshalb mit einem Ausblick auf Habermas’ Transformation von Schmitts Denken.

I. Vorüberlegungen zu Schmitts Nachkriegsdiagnose


1. Deutungspole der Forschung: Schmitt hat zum europäischen Einigungsprozess nach 1945 nur noch wenig geschrieben. Auch seine Schüler und Enkelschüler publizierten dazu überraschend wenig. Geht man auf Schmitt selbst zurück, so sind verschiedene Lesarten seiner völkerrechtlichen Überlegungen möglich: Die erste, einfachste Rezeption beschränkt sich auf Schmitts theoretische „Lehre vom Bund“. Unlängst unternahm Christoph Schönberger5 einen nuancierten Versuch, sie für eine aktuelle poststaatliche Bundeslehre fruchtbar zu machen. Schmitt selbst lehnte dekontextualisierende Fortbildungen ab und betonte die „konkrete“ Bindung seiner „Positionen“ und „Begriffe“ an die analysierte „Lage“. Seine Bundeslehre war auf die Verhältnisse vor und nach 1933 zugeschnitten. Die Schlüsselbegriffe „Großraum“ und „Reich“ bezeichnen Pole möglicher Deutung, die insbesondere Lothar Gruchmann und Andreas Koenen entwickelten.

Gruchmann6 las Schmitt Großraum-Lehre als apologetische Krönung der nationalsozialistischen Völkerrechtslehre. Mathias Schmoeckel7 bietet weitere Differenzierungen. Dieser machtanalytischen Deutung steht die starke These von Andreas Koenen8 diametral entgegen, die Schmitts Gesamtwerk in den Kontext einer katholischen Reichsideologie stellt, die Schmitt seit den frühen 20er Jahren verfochten habe. In dieser Lesart muss die Großraumlehre vom vorgängigen Reichsbegriff her gelesen und Schmitt in den Zusammenhang einer katholischen Abendland-Ideologie gestellt werden, die nach 1945 in den Europadiskurs einging. Koenens voluminöse Darstellung, ein Pionierwerk archivalischer Entdeckung des politischen Akteurs, endete zwar mit Schmitts Karriereknick und „Fall“ von 1936/37, ohne die völkerrechtliche Deutung des Zweiten Weltkriegs noch näher zu berücksichtigen, die Gruchmann untersuchte. Dennoch sind die Pole möglicher Deutung mit Gruchmann und Koenen deutlich bezeichnet.

Entweder war Schmitt ein opportunistischer Machtanalytiker, der aktuelle imperiale Entwicklungen analysierte und ihnen den Schleier eines fragwürdigen Rechtsbegriffs überwarf, oder er war ein katholischer Abendland-Ideologe, der in prinzipieller Opposition zum Nationalsozialismus stand und mit seinem katholischen „Zähmungskonzept“ scheiterte. Machtanalytik erfolgt aus der Beobachterperspektive. Gelegentlich betonte Schmitt zwar, dass er „Abstand zu jeder politischen Festlegung“ hielt und nur „den Weg unbeirrter wissenschaftlicher Beobachtung gegangen“ (SGN 453) sei. Doch als Jurist fragte er über die politikwissenschaftliche Machtanalytik hinaus nach der „Legitimität“ einer Machtordnung. Niemals argumentierte er nur als neutraler Beobachter. Stets beschrieb er die Verhältnisse in normativer Absicht aus seiner Teilnehmerperspektive. Vermutlich argumentierte er dabei nicht nur als Nationalsozialist oder als katholischer Reichsideologe, sondern hatte darüber hinaus auch noch andere Vorstellungen und Absichten. Eine Lesart geht hier von Schmitts Historisierung des Staatsbegriffs aus und sieht vor 1933 schon Tendenzen zu einem poststaatlichen Begriff des Politischen. Sie lässt eine nationalistische Deutung zu: Schmitt entwickelte demnach einen anti-etatistischen Begriff des Politischen, der der nationalistischen Bewegung entgegen kam und deshalb seit 1933 auch völkische und rassistische Konnotationen aufnahm. Vielleicht entwickelte Schmitt aber nach 1945 noch neue „politische Ideen“ von der supranationalen Nachkriegsordnung oder vom „neuen Nomos der Erde“, die gegenwärtige Probleme berühren. Die Quellenbasis wuchs in den letzten Jahren durch die Publikation nachgelassener Texte, Übersetzungen und Briefwechsel. Erst heute lässt sich deshalb ein einigermaßen umfassendes Bild von Schmitts Sicht der Bundesrepublik, Europas und der „Einheit der Welt“ nach 1945 zeichnen.

2. Bundeslehre vor 1945: Schmitts Völkerrechtsdenken geht textgeschichtlich bis auf frühe Analysen von „Versailles“ und „Genf“ zurück und dann in die „Lehre vom Bund“ ein, die im vierten Teil der „Verfassungslehre“ entwickelt wird. Zu nennen sind hier vor allem die Broschüren „Die Rheinlande als Objekt internationaler Politik“ (1925) und „Die Kernfrage des Völkerbundes“ (1926) sowie später „Völkerrechtliche Großraumordnung“ (1939). 1940 stellte Schmitt die Bedeutung dieser völkerrechtlichen Arbeiten mit seiner Sammlung „Positionen und Begriffe“ heraus. Günter Maschke pointierte sie unlängst in ihrer nationalistischen Stoßrichtung gegen „Versailles“ durch seine eingehend kommentierte Ausgabe der Arbeiten zum Völkerrecht und zur internationalen Politik. Diese Edition ist eine der wichtigsten Herausforderungen an die aktuelle Diskussion.9

Schmitts Blick auf die völkerrechtlichen Probleme gilt zunächst dem Rheinland als „Objekt der internationalen Politik“. Schmitt kritisiert damals eine politische Instrumentalisierung des Völkerrechts und „Juridifizierung der Politik“ durch Versailles und Genf. Er fürchtet, dass die rechtliche Verschleierung der Machtverhältnisse dem „Unrecht der Fremdherrschaft“ noch einen „Betrug der Anonymität“ hinzufügt10 und das deutsche Volk darüber seinen moralisch-politischen Willen zur Selbstbestimmung verliert. Eine Gefahr sei die Verwechselung der bloßen „Stabilisierung“ des Status quo mit einem echten Frieden.11 Eine andere sei die Identifizierung des Völkerbundes mit einem bündischen „System europäischer Staaten“ (PB 89). 1928 publiziert Schmitt einen Vortrag „Der Völkerbund und Europa“, der von der „Europäisierung“ (PB 90) des Völkerbundes und aktuellen Tendenzen zur „Neubildung von Staaten und Staatensystemen“ (PB 89) ausgeht. Gerade weil er solche Tendenzen sieht, fragt er nach den Machtverhältnissen im Völkerbund und den bündischen Strukturen. Sehr drastisch formuliert er seine Problemsicht damals in einem Vortrag über „Völkerrechtliche Probleme im Rheingebiet“, der die „Abnormität“ (PB 98) der Entwicklungen vom Standpunkt nationaler Souveränität aus anprangert. Damals sieht Schmitt die politische Existenz Deutschlands als gefährdet an: „Denn es drängt sich jedem auf, wie sehr die Entwicklung der modernen Technik manche politischen Gruppierungen und Grenzen der früheren Zeit illusorisch macht und den überlieferten status quo beseitigt, wie sehr ‚die Erde kleiner’ wird und infolgedessen die Staaten und Staatensysteme größer werden müssen. In diesem gewaltigen Umwandlungsprozess gehen wahrscheinlich viele schwache Staaten unter.“ (PB 107 vgl. 179f). Im „Begriff des Politischen“ heißt es ähnlich warnend: „Dadurch, dass ein Volk nicht mehr die Kraft oder den Willen hat, sich in der Sphäre des Politischen zu halten, verschwindet das Politische nicht aus der Welt. Es verschwindet nur ein schwaches Volk.“ (BP 54). Schmitt sieht damals für Deutschland nicht einmal mehr die Alternative der „Verschweizerung“ gegeben, vor der Max Weber einst gewarnt hatte: die Möglichkeit, „sich einfach aus der Weltgeschichte zu verdrücken“ (PB 107). In dieser Lage stellt er sich nicht auf den alten Standpunkt des klassischen Nationalstaats, sondern akzeptiert die Tendenzen zu bündischen Zusammenschlüssen und fragt deshalb nach der „Substanz“ der neuen bündischen Strukturen.

Schmitt stellt eine „Kernfrage“, die jede authentische Aneignung seiner Bundeslehre übernehmen muss. Er macht die „Legitimierung des status quo davon abhängig, ob der Völkerbund ein echter Bund ist“ (FP 73). „Das eben ist entscheidend für die Kernfrage des Völkerbundes: Ob er mehr ist als ein Büro, auch mehr als ein Bündnis, ob er als wirklicher Bund betrachtet kann. Ist er ein echter Bund, so legitimiert er den status quo von Versailles“ (FP 82). Einen „echten Bund“ definiert Schmitt dabei durch eine eigene „Homogenität“ oder „Substanz“. Er geht von der gegebenen Machtlage aus, vom status quo, und fragt danach, ob dessen rechtliche „Garantien“ durch eine eigene „Homogenität“ getragen sind, die Legitimität verleiht. Homogenität stiftet Legitimität. Als Vorbild nennt Schmitt den klassischen Fall der Schweiz,12 während er das Beispiel der Heiligen Allianz von 1815 ausdrücklich scheut, was erneut13 seine Distanz zum klassischen Konservatismus14 und Legitimismus belegt. Wichtig ist hier auch, dass Schmitt die mangelnde Homogenität und Legitimität des Völkerbundes am Verhältnis zu den Großmächten USA und Russland festmacht. Ein Bund sei nur dann homogen, wenn dessen bestimmende Mächte auch Mitglieder sind. Wenn dagegen wichtige Mächte wie die USA draußen bleiben – heute etwa dem Internationalen Strafgerichtshof - und dem Bund in ihrer inneren Verfassung nicht entsprechen, kann der Bund nicht selbst bestimmend sein. 1934 reklamiert Schmitt die „Rechtssubstanz des europäischen Völkerrechtsdenkens“ (FP 406) für den Nationalsozialismus. 1936 proklamiert er: „Ein echter Bund europäischer Völker kann sich nur auf die Anerkennung der völkischen Substanz gründen und von der nationalen und völkischen Verwandtschaft dieser europäischen Völker ausgehen.“ Eine Hitlerrede gibt ihm damals die „bewusste Fundierung einer neuen europäischen Ordnung“. (PB 213) Formal spricht er dafür auch von einer „politischen Idee“ und definiert Reiche als „die führenden und tragenden Mächte, deren politische Idee in einen bestimmten Großraum ausstrahlt“ (SGN 295f) 1943 schreibt er noch: „Ebenso abstrakt und oberflächenhaft global sind die raum- und grenzenlosen Imperialismen des kapitalistischen Westens und des bolschewistischen Ostens. Zwischen beiden verteidigt sich heute die Substanz Europas.“ (SGN 447) Nach Schmitts Überzeugung schafft eine „politische Idee“ eine legitimierende „Homogenität“ und „Substanz“. Homogenität sei nicht gegeben, sondern aufgegeben und erzeugt. Schmitt formuliert diese politische Idee nicht nur nationalsozialistisch affirmativ, sondern auch polemisch: „Großraum gegen Universalismus“. Ein Bund ist ihm ein homogenes politisches Gebilde, das sich durch eine Idee politische Aufgaben gibt und in Spannung hält und dadurch selbst legitimiert. Ein rein wirtschaftlich oder technisch integriertes Gebilde dagegen sei kein „echter“, politischer Bund.15

3. Publizistische Reserven nach 1945: Schmitts publizistischer Schwerpunkt liegt nach 1945 fast ganz auf der Frage nach dem „neuen Nomos der Erde“. Schmitt zog sich damals weitgehend auf völkerrechtliche Fragen zurück und nahm zur Verfassungsgeschichte der Bundesrepublik kaum mehr öffentlich Stellung. Er beschränkte sich auf eine Rolle als Stichwortgeber an seine Schüler, die Frieder Günther16 aus den Quellen eindrücklich rekonstruierte. Der verfassungstheoretische Gegensatz der juristischen Schulen Schmitts und Smends prägte zwar den verfassungsrechtlichen Diskurs der frühen Bundesrepublik. Schmitt selbst aber griff in diesen Schulstreit nur noch zurückhaltend ein. In der Bundesrepublik konnte man bei Lebzeiten kaum lesen, was er über die Bundesrepublik dachte. Erst mit Öffnung der Nachlässe – Günthers Studie stützt sich nicht zuletzt auf denjenigen Roman Schnurs - und dem Erscheinen erster Briefwechsel mit Schülern und Freunden klärt sich das Bild. Grundsätzlich sah Schmitt die Bundesrepublik negativ. So schrieb er 1960: „Die Situation Deutschlands ist heute entsetzlich, viel schlimmer als die meisten ahnen, weil sie sich vom Wirtschaftswunder blenden lassen. Ich leide als alter Mann schwer darunter und fühle wahre Kassandra-Depressionen.“17 Ähnliche Formulierungen finden sich im „Glossarium“ und in den Briefwechseln vielfach. Mit öffentlichen Äußerungen aber hielt er sich nun zurück. Symptomatisch ist schon, dass er seine wichtigsten Bemerkungen zur frühen Bundesrepublik nur als Glossen zur Publikation älterer verfassungsrechtlicher Aufsätze notierte, während er sich im privaten Gespräch und Briefwechseln18 offener zeigte. Seine grundsätzliche Kritik an der „Tyrannei“ des bundesrepublikanischen „Wertdenkens“ veröffentlichte er zunächst nur als Privatdruck, der in eine Festschrift für Forsthoff einging und damit halböffentlich an seinen „Kreis“ adressiert war.

Schmitt verwies auf sein Alter und seine abnehmenden Kräfte. Er rechnete mit einer biblischen Lebensgrenze von 70 Jahren19 und machte deshalb seit den 60er Jahren auch „keine langfristigen Pläne“20 mehr. Zwar verstarb er erst 1985 im hohen Alter; doch nach seiner „Theorie des Partisanen“ publizierte er nur noch wenige verfassungsrechtliche Gegenwartsanalysen. Ausdrücklich meinte er: „Ich muss alle Arbeit meinen jüngeren Kollegen überlassen.“21 Verweise auf Lektüren traten an die Stelle eigener Erläuterungen. Schmitt konzipierte damals einen Abschluss seines Werkes. In diesem Zusammenhang steht die „Selbst-Edition“22 der „Verfassungsrechtlichen Aufsätze“. Der spekulative Aufsatz über „Nomos, Nahme, Name“ sollte dann sein „letzter Aufsatz“23 sein. Die letzte Monographie „Politische Theologie II“ war Jahre später eine autoritative Leseanweisung, eine „Legende“ zur politisch-theologischen Interpretation. Nur die „Theorie des Partisanen“ scheint als „Zwischenbemerkung“ aus diesem Werkabschluss herauszufallen. Damals hatte sich das neue „Kerneuropa“ gerade erst formiert und die heutige Größe und Bedeutung der EU war noch kaum abzusehen. Schmitts publizistische Zurückhaltung nach 1945 war eine literarisch bewusste Autorstrategie. Die Gründe für sein relatives Desinteresse an der Bundesrepublik und der frühen EU resultieren aber auch grundsätzlichen Zweifeln am politischen Charakter dieser neuen Gebilde.

Schmitts Distanz zur Bundesrepublik korrespondierte damals viel Sympathie für Francos autoritäres Spanien, das man vielleicht seine damalige Wahlheimat nennen könnte. Die Annäherung an Spanien bestand vor 1933 schon und wurde nach 1945 noch durch familiäre Bindungen – Schmitts einzige Tochter Anima heiratete nach Spanien – verstärkt. Die Briefwechseln mit Lúis Cabral de Moncada und Álvaro d’Ors belegen aber auch Distanz zum katholischen Naturrecht. Schmitt akzeptierte die neuzeitliche Ausdifferenzierung von Theologie und Jurisprudenz und den Schweigebefehl der Juristen an die Theologen (vgl. ECS 70ff) und wollte das Recht nicht „in die Bürgerkriegsparolen des Naturrechts“ (VRA 418) werfen. Politisch fürchtete er die Vereinnahmung jedes metapositiven Rechts durch die revolutionäre Linke. „Alle sind auf dem Weg nach Moskau. Das zum Thema Legitimität“,24 meinte er. Spanien verbürgte ihm damals aber noch die Möglichkeit einer Alternative, die den Gegner im Bürgerkrieg bezwang: die stete Möglichkeit eines anderen Europa gegenüber der radikalen Verwestlichung und Demokratisierung.25

Schmitts Europakonzeption ging deshalb auch nicht in der EU auf. Schmitt kannte ein anderes Europa und hielt an dessen Möglichkeit fest. Wenn er nach 1945 auch das politische Projekt der EU publizistisch kaum noch begleitete, schwieg er dennoch nicht über Europa. Das klingt schon in Titeln an. 1950 erscheinen das rechtsgeschichtliche Hauptwerk „Der Nomos der Erde im Völkerrecht des Jus Publikum Europaeum“, das autobiographische Bekenntnisbüchlein „Ex Captivitate Salus“, die „Aufsatzsammlung „Donoso Cortés in gesamteuropäischer Interpretation“ sowie „Die Lage der europäischen Rechtswissenschaft“. Drei dieser Publikationen tragen den Namen Europas schon im Titel. Zwei davon blicken auf die europäische Geschichte im Spiegel der Rechtswissenschaft zurück; eine weitere erörtert die politisch-theologische Bedeutung einer „gesamteuropäischen Interpretation“ im identifikatorischen Spiegel des Donoso Cortés. Der Rückblick auf die europäische Geschichte und die Besinnung auf die „gesamteuropäische Interpretation“ war Schmitts Ausgangspunkt für die Analyse der Nachkriegsentwicklung.

II. Positive Antworten nach 1945?

1. Ansätze zur Weiterführung der Frage nach dem „neuen Nomos der Erde“: Entstehungsgeschichtlich geht „Der Nomos der Erde“ auf die Kriegsjahre vor 1945 zurück. Die materialen Analysen zur Entwicklung des neuzeitlichen Völkerrechts, die spekulativen Überlegungen zum Verhältnis von „maritimer Existenz“ und Industrialisierung und auch der Rechtsbegriff von der Einheit von „Ordnung und Ortung“ finden sich vor 1945 schon in anderen Publikationen. Lediglich die „christliche“ Durchführung ist nun neu.

„Der Nomos der Erde“erörtert die Entstehung und Auflösung des neuzeitlichen europäischen Völkerrechts. Schmitt definiert das Recht einleitend erneut als „Einheit von Ordnung und Ortung“ (vgl. NE 13ff, 48, 157). Die „Ortung“ benennt den Raumaspekt des Rechts: Recht gilt nur im Rahmen einer räumlich begrenzten, effektiven Machtordnung: einer „Raumordnung“, sagt Schmitt. Völkerrechtsgeschichte ist in besonderem Maße politische Geschichte. Es liegt deshalb nahe, Epochen der Völkerrechtsgeschichte unter dem Gesichtspunkt ihrer hegemonialen Trägermacht zu unterscheiden.26 Schmitts Machtgeschichte des Völkerrechts befürwortet ein Gleichgewichtssystem mehrerer Großmächte gegenüber einer Hegemonialverfassung des Völkerrechts (vgl. NE 120, 160f, 164). Eine Besonderheit kennzeichnet dabei seinen Ansatz gegenüber einer reinen Machtgeschichte: Schmitt beschreibt die Weltgeschichte Europas und Globalisierung seines Rechts als Europas „Entortung“ (NE 149, 298) und „Entthronung“ aus der sakralen „Mitte der Erde“ (vgl. NE 188, 199, 206, 212, 255). Dabei konzentriert er sich in Fortsetzung früherer Diagnosen auf den Aufstieg der USA zur führenden Großmacht, den er historisch mit einem von England ausgehenden Übergang von einem „terranen“ zu einem „maritimen“ Rechtsdenken verbindet. In differenzierten Analysen führt Schmitt aus, dass das „maritime“ Rechtsdenken nicht die „Hegung“ (vgl. NE 69, 112ff.) des Feindbegriffs und Kriegsrechts kennt, die er als „Rationalisierung und Humanisierung“ des klassischen Völkerrechts auszeichnet. Die Auflösung des Jus Publicum Europaeum führte deshalb zu einem „Sinnwandel“ (NE 232ff, 270ff) der Anerkennung und des Krieges. Der Aufstieg der USA zerstörte den gemeineuropäischen, von der wirtschaftlichen Marktordnung bestimmten „Verfassungsstandard“ (vgl. NE 170ff, 181ff) des europäischen Gleichgewichtssystems, ohne einen neuen Nomos zu etablieren. „Der Nomos der Erde“ lässt sich deshalb 1950 als eine spekulative Endgeschichte des Abendlandes im Spiegel der Völkerrechtsgeschichte lesen. Diese endgeschichtliche Lesart bestärken damals auch die kleineren Publikationen „Ex Captivitate Salus“ und „Donoso Cortés in gesamteuropäischer Interpretation“.

Schmitt meidet nach 1945 zunächst eine positive Antwort auf die Frage nach einem „neuen Nomos“ und betont nur die Bedeutung der „Frage nach der großen Frage“ (SGN 559). So versucht er in „Nehmen / Teilen / Weiden“ „die Grundfrage jeder Sozial- und Wirtschaftsordnung vom Nomos her richtig zustellen“: also die „Frage“ richtig zu stellen. So schreibt er im Festschriftbeitrag für Ernst Jünger, der methodologische Überlegungen zum „geschichtlich-dialektischen Denken“ entwickelt: „Leider ist es nur allzu natürlich, dass die Menschen auf den neuen Anruf mit der alten Antwort reagieren, weil diese sich für eine vorangehende Epoche als richtig und erfolgreich erwiesen hat. Dies ist die Gefahr“ (SGN 544). Immer wieder beschwört er, eine geschichtliche Antwort sei „nur einmal wahr“ (VRA 415; SGN 563). Es komme deshalb darauf an, den aktuellen „Anruf der Geschichte“ richtig zu verstehen. Schmitt insisitiert hier, mit Nähen zur damaligen Philosophie (Gadamer), auf der Hermeneutik der Frage und scheut positive Aussagen zum „neuen Nomos“. Schmitt weist eine schnelle Auffassung des Ost-West-Gegensatzes als echte politische Systemalternative zurück.

Dennoch finden sich Ansätze zu einer positiven Beantwortung der „Frage eines neuen Nomos der Erde“, weshalb „Der Nomos der Erde“ auch nicht apokalyptisch gelesen werden muss. Ausgangspunkt ist die Diagnose der Entstehung und Auflösung des neuzeitlich-europäischen Völkerrechts: der Zerstörung des „Gleichgewichts“ der europäischen Mächte und „Substanz“ durch den Aufstieg der „westlichen Hemisphäre“. Schmitt bedenkt diesen Prozess amerikanischer Übernahme der Hegemonie im letzten Teil des „Nomos der Erde“ unter dem Titel „Frage eines neuen Nomos der Erde“. Er formuliert einen Genitivus Subjektivus: Nicht der Wissenschaftler fragt nach dem Nomos, sondern die Geschichte selbst stellt eine Frage, auf die der Mensch, in der „Frage nach der großen Frage“, antworten soll: „Die Frage selbst ist ein geschichtliches Ereignis, aus dem durch die konkrete Antwort von Menschen weitere geschichtliche Dispositionen erwachsen“. Indem die Menschen den „Ruf der Geschichte“ vernehmen, wagen sie sich, so Schmitt, in die große „Probe der Geschichtsmächtigkeit“ hinein und stehen in einem „Gericht“. (SGN 534) Diese Formulierungen lassen die geschichtstheologische Auslegung zu,27 dass „die Geschichte“, als Plan Gottes, selbst Akteur ist. Es klingt aber selbstwidersprüchlich, dass der Nomos die Frage nach seiner Existenz stellt. Denn wie kann er seine Existenz bezweifeln? Schmitt bestreitet, dass die westliche Hemisphäre einen neuen Nomos trägt, und sucht nach Alternativen. Er beschränkt sich nicht auf methodologische Bemerkungen zur Bedeutung der Frage, sondern gibt auch Ansätze zu einer positiven Antwort.

Nach 1945 konstatiert er zunächst eine Einigkeit und „Einheit der Welt“ in der Fortschrittsideologie eines geschichtsphilosophischen Planungs-Utopismus. Diese Auflösung des politischen Dualismus in eine ideologische Einheit betrachtet er aber nicht als echte, politische Lösung, weil er jeden Nomos als politisches „Pluriversum“ auffasst, das in Alternativen besteht. Deshalb hält er nach 1945 auch an der „Möglichkeit einer dritten Kraft“ (SGN 500) fest und spricht zunächst noch vom „deutschen Vorbehalt“ einer „tiefer gegründeten Weltsicht“ (SGN 512). Ein echter Nomos der Erde ist nach Schmitt nur als „Gleichgewicht“ mehrerer „Großräume“ möglich. Seine Frage lautet deshalb nach wie vor: „Großraum oder Universalismus“? Die Möglichkeit eines neuen politischen Pluriversums, das eine Gleichgewichtsordnung trägt, bindet er auch an die Frage nach der „dritten Dimension“ des Luft- und Weltraumes. Auch der „Aufbruch in den Kosmos“ sei nur eine Ausflucht vor der Aufgabe politischer Verteilung und Ordnung der „Erde“ (SGN 569). „Die neuen Räume, aus denen der neue Anruf kommt, müssen sich deshalb auf unserer Erde befinden“ (SGN 568), schreibt Schmitt.

Carl+Schmitt+%28media_126098%29.jpgSeine analytisch eingehendste Betrachtung der politischen Nachkriegsordnung ist der Vortrag „Die Ordnung der Welt nach dem Zweiten Weltkrieg“, den Schmitt 1962 in Madrid hielt und bei Lebzeiten nur in einer spanischen Fassung publizierte. Nur hier verknüpft er seine Überlegungen auch mit der Entwicklung der UNO. Sein Ausgangspunkt ist die Dekolonialisierung und der „Antikolonialismus“ nach 1945, den Schmitt als „Propaganda“ und „Reflex“ der Zerstörung der alten, europäischen Raumordnung betrachtet. Diese „anti-europäische Propaganda“ begann „leider“, betont Schmitt, als „inner-europäische Kampagne“ (SGN 594). Gegenstück sei der „Nomos des Kosmos“ (SGN 595): „Der Anti-Kolonialismus ist nichts anderes als die Liquidierung einer historischen Vergangenheit auf Kosten der europäischen Nationen. Die Eroberung des Kosmos hingegen ist pure Zukunft“ (SGN 596), schreibt Schmitt. Dazwischen sei der gegenwärtige „Nomos der Erde“ zu suchen. Schmitt nähert sich ihm mit Überlegungen zum Kalten Krieg als „Teil des revolutionären Krieges“. Er rekapituliert hier Überlegungen zur Wiederkehr der Lehre vom „gerechten Krieg“. Deutlicher benennt er nun aber „drei Stadien des Kalten Krieges“ und kennzeichnet die Gegenwart dabei durch ein „pluralistisches Stadium“, in dem sich eine „erstaunliche Zahl neuer afrikanischer und asiatischer Staaten“ (SGN 602) der dualistischen Struktur des Ost-West-Gegensatzes nicht mehr fügten und die UNO zum Forum der politischen Organisation einer „dritten Front“ nutzten. In der „Theorie des Partisanen“ nennt er an dieser Stelle dann China und Maos „pluralistische Vorstellung eines neuen Nomos der Erde“ (TP 62).

1978 meint er: „Der Impuls zu überstaatlichen Räumen der industriellen Entwicklung hat bisher noch nicht zur politischen Einheit der Welt, sondern nur zu drei etablierten Großräumen geführt: USA, USSR und China.“ (FP 927)28 Die große Bedeutung dieser Bemerkungen innerhalb des Werkes liegt darin, dass Schmitt hier erstmals die Rolle des politischen Opponenten und Garanten des politischen Pluriversums von Deutschland an andere „Staaten“ übergibt. Dezidiert spricht er nun von einer „pluralistischen“ Verfassung der Welt und verlegt die Frage nach dem neuen Nomos der Erde dabei auf das Problem der Entwicklungshilfe: „Wenn Sie mich nun jetzt [...] fragen, was heute der Nomos der Erde sei, kann ich Ihnen klar antworten: es ist die Verteilung der Erde in industriell und und weniger entwickelte Zonen, verbunden mit der unmittelbar folgenden Frage nach demjenigen, der sie nimmt. Diese Verteilung ist heute die wirkliche Verfassung der Erde“ (SGN 605), schreibt Schmitt. Er denkt hier, auch mit Verweis auf die „Europäische Wirtschafts-Gemeinschaft“, nicht nur an die politische Gefügigkeit, mit der Entwicklungsländer die Hilfe erkaufen, sondern auch an die politische Kompetenz der „unterentwickelten Regionen und Völker“, ihre Bedeutung im Ost-West-Gegensatz auszuspielen und Ost und West zu erpressen. Mit der Entwicklungshilfe benennt Schmitt ein schwaches Instrument wirtschaftlicher Intervention. Sein allgemeiner Befund, dass West und Ost wirtschaftlich in unterentwickelte Regionen intervenierten und so die politische Unabhängigkeit dieser „dritten Front“ erodierten, ließe sich heute noch stärker formulieren.

2. „Superlegalität“ als Motiv: Ausführlicher als in diesem Vortrag beantwortet Schmitt die Frage eines neuen Nomos der Erde wohl nirgendwo. In seinem letzten größeren Aufsatz, 1973 geplant und erst 1978 anläßlich des 90. Geburtstags erschienen, bringt er die Entwicklung aber noch auf den Begriff der „legalen Weltrevolution“ und betrachtet diese Revolution dabei, laut Untertitel, als einen „politischen Mehrwert“, als „Prämie auf juristische Legalität und Superlegalität“. Der Bezug auf die Schrift „Legalität und Legitimität“ von 1932 ist deutlich. Schmitt überbietet sie nun durch die hyperbolische Rede von „Weltrevolution“ und „Superlegalität“ und blickt dabei ausführlich auf „Hitlers legale Revolution von 1933 bis 1945 als Präzedenzfall“ zurück. Der Text mischt Gegenwartsanalyse mit historischem Rückblick und ist in seiner zentralen Aussage nicht leicht zugänglich. Er wird deshalb als Schlusswort bislang auch kaum zur Kenntnis genommen. Dennoch bringt Schmitt hier seine Nachkriegssicht noch auf einen Punkt.

Schmitt geht von einem Buch des „spanischen Berufsrevolutionärs“ Santiago Carillo über den Eurokommunismus aus, das die legale Revolution als revolutionäres Mittel „für einen Durchbruch aus einem bäuerlichen Agrarland in eine moderne, d.h. industrielle Gesellschaft“ (FP 920) preist. Zeitgeschichtlicher Hintergrund ist die Transformation Spaniens nach Franco, über die sich Schmitt damals häufiger mit Álvaro d’Ors austauscht. In seinem Aufsatz rekapituliert er zunächst seine Terminologie zu „Legalität“ und „Legitimität“ und zur „politischen Prämie“ auf den legalen Machtbesitz. Er übernimmt dann von Maurice Hauriou den Begriff der „Superlegalität“ für die „verstärkte Geltungskraft bestimmter Normen“ und kommt auf die modernen „Fortschritts-Ideologien als treibende Motive der Superlegalität“ zu sprechen. In der legalen Weltrevolution wird der ideologisch überspannte Glaube an die „Legalität“ zu einer revolutionären Macht. Schmitt verbindet seine Überlegungen zur geschichtsphilosophischen „Einheit der Welt“ nun mit einer Kritik der Industrialisierung: „Heute geht es um das der wissenschaftlich-technisch-industriellen Entwicklung adäquate politische System der Gesellschaft: liberal-kapitalistisches, sozialistisch-kommunistisches oder liberal-sozialistisches System mit den jeweiligen Methoden der Beschleunigung (oder nötigenfalls der Aufhaltung) des industriellen Fortschritts.“ (FP 926) Die gegenwärtige „planetarische Industrienahme“ visioniert er als Ende der Politik in der Einheit der Welt: „Die Weltpolitik kommt an ihr Ende und verwandelt sich in Weltpolizei – ein zweifelhafter Fortschritt.“ (FP 926)

Schmitt blickt dann in die Geschichte zurück und behandelt Frankreich nach 1871 und das Deutsche Reich nach 1919 als „zwei präfaschistische Modelle der Superlegalität“. Dann behandelt er „Hitlers legale Revolution von 1933 bis 1945“ als „Präzedenzfall“ der Weltrevolution. Dabei betrachtet er den nationalistischen „Revanchismus“ nach Versailles als die „eigentliche Triebkraft der Hitlerschen Erfolge“ (FP 931). Die Antwort des Grundgesetzes, das „Tor der Legalität“ für verfassungsfeindliche Parteien „völlig zu verschließen“, nennt er einen Weg der „Superlegalität“ und nimmt sie so in den Prozess der legalen Weltrevolution hinein. Resultat sei die Formierung der „Menschheit als politisches Subjekt und Träger einer verfassunggebenden Gewalt“. Ausführlich kommt Schmitt hier auf ein Scheitern der EU zu sprechen: „Dem Fortschritt zur legalen Weltrevolution läuft kein politischer Wille zur politischen Einheit Europas oder gar zu einer Europäischen Revolution parallel“, meint er. „Wer sich in die über tausend Seiten des Standardwerks ‚Europäisches Gemeinschaftsrecht’ von H. P. Ipsen (Tübingen 1972) vertieft [...], den wird eine tiefe Trauer befallen. Die weltpolitischen Kräfte und Mächte, die um die politische Einheit der Welt kämpfen, sind stärker als das europäische Interesse an der politischen Einheit Europas.“ (FP 932) Schmitt sieht die politische Entwicklung Europas in der Fortschrittsideologie der Superlegalität, der forcierten ideologischen Universalisierung bestimmter Verfassungsideale untergehen. Hier wird einmal deutlich, dass der Festlegung auf China als alternativer, dritter Kraft eine klare Absage an die EU als Motor einer alternativen politischen Großraumbildung korrespondiert.

Wenn Schmitt bedauernd von einer fehlenden europäischen Revolution spricht, meint er keine legale, sondern eine legitime Revolution: eine politische Verfassungsentscheidung, die nicht durch die bestehenden Formen der Legalität korrumpiert wäre. Schmitt pointiert die „Superlegalität“ der Weltrevolution gegen eine „andere Art Legitimität“, auf die er weiter hofft, deren Möglichkeit er aber durch die herrschende Legitimität der Legalität gefährdet sieht. Immer wieder kritisierte er das „Legalitäts-Monopol des Gesetzesstaates“ (VRA 412) und die „Aufspaltung des Rechts in Legalität und Legitimität“ (VRA 422, 424, vgl. VRA 448ff), die Legitimität in Legalität und diese Legalität in eine technisch-funktionale Waffe des politischen Kampfes verwandelt habe. Der Gesetzgebungsstaat habe seine Legalität derart als Legitimitätsquelle monopolisiert, dass sich keine andere Art Legitimität mehr abzeichne. Warnend schreibt Schmitt: „Unsere vorliegende Analyse der Möglichkeit einer legalen Weltrevolution betrifft die Legalität, nicht die Legitimität einer Welt-Revolution.“ (FP 920) Immer wieder beschwört er das „Problem der Legalität“, dass die Legalität als einzige Legitimitätsquelle erscheint. „Legitimität erscheint dann als eine Art höherer Legalität“. (FP 923)

Schmitt sieht das politische Projekt der Europäischen Union nach 1945 also nicht als echte Alternative an. Mit der Niederlage Deutschlands im Zweiten Weltkrieg findet er in Europa keinen starken Träger eines alternativen politischen Willens mehr, Mitteleuropa als Großraum gegen den technizistischen Universalismus in Ost und West zu behaupten. Nur das autoritäre Spanien sei noch ein Erbe und Hüter der „geschichtlichen Legitimität“ und „Substanz“ des alten Europa. Machtpolitisch habe Europa ausgespielt, weil es keine Systemalternative zum ökonomisch-technischen „Fortschritt“ mehr formulierte. Wer sich auf die herrschende Legitimität der Legalität als Mittel der Revolution einlässt, hat nach Schmitt schon verloren. Deshalb entfallen ihm nach 1945 auch die historischen Alternativen des Faschismus und des Marxismus.

Bei diesem Befund scheint es eher unwahrscheinlich, dass das Spätwerk noch Anregungen für eine aktuelle Verfassungstheorie Europas bietet. Schmitt analysiert den Prozess der „Entthronung“29 Europas und sieht im damals langsam fortschreitenden und oft blockierten Einigungsprozess keine wirkliche Kraft zur alternativen Verfassungsgestaltung und Großraumordnung mehr. Er setzt seine Erwartungen an eine Verfassungsalternative derart fundamental an, dass schon die Angleichung der Wirtschaftsverfassung an den Westen jede Systemopposition ausschließt. So lehrt das Spätwerk zunächst, wie fundamental Schmitt die Idee der Verfassungsalternative verstand. Er betrachtet die EU gar nicht als echte Alternative. Buchstäblich kann er den EU-Prozess institutionell kaum noch anregen, weil die fundamentalen politischen, ökonomischen und kulturellen Eckdaten der Europäischen Union heute nicht zur Disposition stehen. Wer das politische Projekt Europas an einen Ausstieg aus dem Wirtschaftsliberalismus bindet und der Demokratisierung derart skeptisch gegenübersteht, kann allenfalls den Blick für Widerstände und Hemmnisse der Europäisierung schärfen.

III. Aktualisierung mit Habermas

Was würde Schmitt heute wohl über die EU denken? Vermutlich würde er seltene Perlen der osteuropäischen Geistesgeschichte ausgraben, die den EU-Prozess hinsichtlich seiner kulturellen, ökonomischen und politischen Kosten skeptisch beleuchten. Der EU-Prozess der 60iger und 70iger Jahre, den Schmitt noch wahrnahm, gab ihm wenig Vertrauen in ein politisches Europa. Den Großraum, der das politische „Pluriversum“ garantiert, suchte er zuletzt jenseits Europa. Sein spätes Interesse für die Dekolonialisierungsprozesse, für China und die globale „Verteilung“ der Industrialisierung ist bemerkenswert. Schmitt ahnte schon, dass Europas geschichtliche Stunde im imperialen Wettlauf abzulaufen scheint und die Auseinandersetzungen heute nicht nur zwischen Europa und den USA geführt werden. Neue weltpolitische Akteure wie China und Indien treten auf, die die Dominanz der USA gefährden. Die Entwicklungen nach dem 11. September 2001 konzentrieren unseren Blick auf die Auseinandersetzung des Westens mit dem islamistischen Weltterrorismus.30 Die „Theorie des Partisanen“ ist hier Schmitts aktuelle Grundschrift. Daneben wurden in den letzten Jahren aber noch Probleme der Industrialisierung Asiens und des weltpolitischen Auftritts neuer Akteure virulent. Schmitt ahnte diese Folgen globaler Industrialisierung. Freilich sah er sie im politischen Rahmen des „Weltbürgerkriegs“ vor 1989. Immerhin fragte er ausdrücklich danach, was „das der wirtschaftlich-technisch-industriellen Entwicklung adäquate politische System“ sei. Wer diese Frage heute mit dem bloßen Hinweis auf „Demokratie“ oder den westlichen Verfassungsstaat beantwortet, schaut nicht genau genug hin. Wir sehen heute, wie der liberaldemokratische Verfassungsstandard politisch und ökonomisch unter Druck gerät. Die Berliner Republik ist nicht mehr die alte Bonner Bundesrepublik. So erahnte Schmitt aktuelle Entwicklungen jenseits der Spannung von Europa und den USA noch. Sein Spätwerk wird allerdings oft auf die Monographien „Nomos der Erde“ und „Theorie des Partisanen“ verkürzt, wobei die Diagnose der „Entthronung“ Europas oder die Kritik am imperialen Stil der US-Völkerrechtspolitik im Vordergrund stehen.

Eine überraschend positive Aufnahme findet Schmitts Großraumtheorie jetzt bei Jürgen Habermas, der seine früheren Überlegungen zur politischen Theorie nun durch eine deutliche Absage an den „Weltstaat“ und Überlegungen zu einem komplexen „Mehrebenensystem“ der internationalen Politik präzisierte.


Ein Einfluss von Schmitt auf Habermas wurde wiederholt diskutiert. Er lag in der Frankfurter Luft. Schmitt war so etwas wie ein Hausjurist der Kritischen Theorie und Frankfurter Schule. Otto Kirchheimer und Franz Neumann, Ernst Fraenkel und Walter Benjamin hatten alle vor 1933 ihren Schmitt gelesen. Kirchheimer hatte bei Schmitt promoviert; er und Neumann trafen Schmitt in Berlin häufiger. Dessen politische Betrachtung des Rechts und der „Volkssouveränität“ war ihnen für die Ausarbeitung einer sozialistischen Rechtstheorie interessant. Früh kritisierte Kirchheimer31 allerdings Schmitts „Begriffsrealismus“, worunter er eine geschichtsphilosophische Überspannung juristischer Kategorien verstand. Neumann32 adaptierte Schmitts rechtstheoretische Diagnose einer Auflösung des rechtsstaatlichen Gesetzesbegriffs dann auch für seine Beschreibung des nationalsozialistischen „Behemoth“. Seitdem gab es einen juristischen Links-Schmittismus, dem Habermas in Frankfurt begegnete.

vonwaldstein-carl-schmitt.jpgKirchheimer, Neumann und Fraenkel waren Schmitt nicht unkritisch gefolgt. Sie hatten ihn politisch wie rechtstheoretisch abgeklärt rezipiert, so dass Berührungsscheu nach 1949 nicht nötig schien. Aus dem „Fall“ Schmitt ließ sich deshalb auch kein „Fall“ Habermas machen. Der von Ellen Kennedy33 formulierte Verdacht lautete dennoch vereinfacht gesagt, dass Habermas von seinen frühen politischen Schriften bis in die Deutung der „Friedensbewegung“ der 80er Jahre hinein um den Preis ideologischer Verblendung von Schmitt beeinflusst war. Habermas’ Replik „Die Schrecken der Autonomie“ grenzte den eigenen, kommunikationstheoretisch entwickelten Begriff der „normativen Grundlagen der Demokratie“ von Schmitt ab. Demnach hält Habermas nicht Schmitts Liberalismuskritik für fruchtbar, sondern dessen Überlegungen zu den normativen Grundlagen der Demokratie. Er schreibt:

„Aber man muss nicht, wie Carl Schmitt und später Arnold Gehlen, einem Hauriouschen Institutionalismus anhängen und an die stiftende Kraft von Ideen glauben, um der legitimierenden Kraft des Selbstverständnisses einer etablierten Praxis eine nicht unerhebliche faktische Bedeutung beizumessen. In diesem trivialeren Sinn kann man das Interesse an den geistesgeschichtlichen Grundlagen der parlamentarischen Gesetzesherrschaft auch verstehen“34.

Die Kontroversen führten zu der Klärung, dass Habermas Schmitts polemischer Trennung von Liberalismus und Demokratie nicht folgte.35 Damals arbeitete Habermas seine Diskurstheorie weiter aus. In den 90iger Jahren konnte er dann deren Konsequenzen für die praktische Philosophie ziehen. So half ihm die Kontroverse auch, seine Rechtstheorie und politische Theorie weiter zu entwickeln. Deshalb wuchs die Bedeutung von Schmitts Verfassungslehre für Habermas noch. Seine Diskurstheorie des Rechts36 antwortet auf Schmitts Unterscheidung von Liberalismus und Demokratie mit der Darstellung eines „internen Zusammenhangs“ zwischen der demokratischen Volkssouveränität und den liberalen Menschenrechten. Ähnlich wie Schmitt knüpft Habermas37 zwar die normative Geltung rechtssoziologisch an eine politische „Normalität“, wobei er den Normalzustand stärker an normative Standards rückbindet. Neuere Studien zur politischen Theorie machen dann aber die grundsätzliche Distanz zu Schmitts Verfassungslehre sehr deutlich. Habermas kritisiert heute Schmitts nationalistische Auslegung der Demokratie und spricht von einer „Substantialisierung des Staatsvolkes“ zur „Gleichartigkeit von Volksgenossen“.38 Dagegen vertritt er eine „prozeduralistische“ Auffassung von der demokratischen Willensbildung in universalistischer, weltbürgerlicher Perspektive. Deshalb konfrontiert er Schmitt auch mit Kant.39 Dabei konzentriert er sich auf Schmitts späte völkerrechtliche Schriften und bezieht keine pazifistische Gegenposition, sondern wendet sich nur gegen die pauschale politische Verwerfung jeglicher moralischer Rechtfertigung von Kriegen. Habermas schreibt:

„Der wahre Kern [von Schmitts Kritik] besteht darin, dass eine unvermittelte Moralisierung von Recht und Politik tatsächlich jene Schutzzonen durchbricht, die wir für Rechtspersonen aus guten, und zwar moralischen Gründen gewahrt wissen wollen.“40 „Die richtige Antwort auf die Gefahr der unvermittelten Moralisierung der Machtpolitik ist daher ‚nicht die Entmoralisierung der Politik, sondern die demokratische Transformation der Moral in ein positiviertes System der Rechte mit rechtlichen Verfahren ihrer Anwendung und Durchsetzung.’ Der Menschenrechtsfundamentalismus wird nicht durch den Verzicht auf Menschenrechtspolitik vermieden, sondern allein durch die weltbürgerliche Transformation des Naturzustandes zwischen den Staaten in einen Rechtszustand.“41

Übereinstimmend mit Schmitt lehnt Habermas eine direkte Moralisierung des Völkerrechts ab. Er argumentiert aber für die Entwicklung rechtlicher Verfahren des Austrags moralischer Ansprüche in der Politik. Schmitt wies immer wieder darauf hin, dass die „Totalität“ des Politischen das „Schicksal“ (BP 76f.) bleibe. Gleiches ließe sich für das Moralische sagen. So beruht der Standpunkt des klassischen Völkerrechts auf einer moralisch-politischen Bejahung des Rechts zum Krieg. Er verrechtlicht eine historisch bedingte Verhältnisbestimmung von Moral und Politik. Weil Schmitt ein Ende der Epoche der Staatlichkeit sah, musste er eigentlich auch für eine Weiterentwicklung des Völkerrechts und für eine neue Verhältnisbestimmung von Moral, Politik und Recht argumentieren. Er tat es aber aus politischen Gründen nicht: Weil er das „besiegte“ Deutschland nur als „Objekt“ des Völkerrechts ansah, bestand er auf dem staatlichen Souveränitätsprinzip. Habermas' „nationalistische“ Auffassung von Schmitts Verfassungsbegriff ließe sich zwar entgegenhalten, dass Schmitt nicht jede politische Einheit mit einem „substantialistischen“ Nationsverständnis identifizierte, sondern selbst mit dem politischen Entscheidungscharakter auch die Geschichtlichkeit jeder politischen „Substanz“ betonte. Seine Kritik an Schmitts politischer Denunziation moralischer Ansprüche in der Politik und Forderung nach einer komplexeren Theorie trifft aber in den Kern der Sache.

Die Kontroverse regte Habermas positiv dazu an, seine Rechtstheorie und politische Theorie auszuarbeiten. Heute ist ganz unbestreitbar, dass er sich mit Schmitts Verfassungslehre zentral auseinandersetzte. Autobiographisch meint Habermas heute zwar, dass ihm das „‚Weimarer Syndrom’ zu einem negativen Bezugspunkt“42 wurde. Spätestens mit „Die Einbeziehung des Anderen“ wurde aber auch klar, dass es ihm nicht nur um „Schadensabwicklung“43 ging, sondern dass er auch von Schmitts Verfassungstheorie lernte. Stets hielt er dabei an seiner scharfen Ablehnung des Existentialismus und Nationalismus fest. Jenseits der unbeirrten Ablehnung der politischen Positionen näherte er sich aber einigen Positionen Schmitts differenziert an.

„Der gespaltene Westen“ nimmt nun eine komplexe Verhältnisbestimmung von europäischen und universalen politischen Institutionen vor, die Ansätze zur „Entstaatlichung des Politischen“ (GW 191) bei Schmitt würdigt und für eine „modernisierte Großraumtheorie“ plädiert. Politisch profiliert Habermas seine Überlegungen heute scharf gegen die amerikanische Bush-Regierung und scheint sich damit Schmitts Opposition „Großraum gegen Universalismus“ anzunähern. Genauer betrachtet trifft dies aber nicht zu: Es ist gerade die konsequente Integration des menschenrechtlichen Universalismus in das politische Pluriversum, die kritische Umdeutung, die ihm eine Annäherung ermöglicht. Deshalb belegt seine Auseinandersetzung heute die Möglichkeit einer kritischen Aktualisierung Schmitts.

Scharf kritisiert Habermas den Bruch des Völkerrechts durch die amerikanische Bush-Regierung. „Die normative Autorität Amerikas liegt in Trümmern“ (GW 34), meint er und hofft auf einen „Widerspruch von Bündnispartnern [...] aus guten normativen Gründen“ (GW 39), der nicht zuletzt durch die – von Schmitt eingehend analysierte - „Abstiegserfahrung“ des alten Europa im 20. Jahrhundert ermöglicht wurde; sie schuf die „reflexive Distanz“, „aus der Perspektive der Besiegten sich selbst in der zweifelhaften Rolle von Siegern wahrzunehmen“ (GW 51) und so die Demütigungen der arabischen Welt besser zu verstehen. Schmitt hing der alten, geschichtstheologisch grundierten Überzeugung an, dass Reiche kommen und vergehen und jedes Volk im Gang der Weltgeschichte nur eine geschichtliche Stunde hat. Habermas dagegen kennt eine „zweite Chance Europas“.44 Er betrachtet die Geschichte als Lernprozess, in dem Nationen durch leidvolle Erfahrungen lernen.

Im „Streit zwischen Integrationisten und Intergouvernementalisten“ (GW 73) argumentiert er heute für den Ausbau der „Regierungsfähigkeit“ der EU zum politischen „Global Player“. Habermas begrüßt die „Idee einer gemeinsamen, von Kerneuropa ausgehenden Außen- und Sicherheitspolitik“ gegenüber dem „hegemonialen Unilateralismus der US-Regierung“ (GW 90): Wenn „die EU im Hinblick auf die universalistische Ausgestaltung der internationalen Ordnung gegen die USA einen konkurrierenden Entwurf zur Geltung bringen will, oder wenn wenigstens aus der EU heraus ein politisches Gegengewicht gegen den hegemonialen Unilateralismus entstehen soll, dann muss Europa Selbstbewusstsein und ein eigenes Profil gewinnen“ (GW 53). Habermas akzeptiert nun Schmitts Kritik am „diskriminierenden“ Kriegsbegriff und dessen Unterscheidung zwischen einer „Moralisierung und Verrechtlichung der internationalen Beziehungen“ (GW 103f). Er optiert für ein „globales Mehrebenensystem“, das nicht die Entwicklung zum Weltstaat nimmt, sondern die staatliche Ebene dem mittleren Bereich – in Europa der EU – zuordnet (GW 107) und dadurch eine „Weltinnenpolitik ohne Weltregierung“ ermöglicht.45 Kant sah sich politisch gezwungen, für einen „Völkerbund als Surrogat für den Völkerstaat“ (GW 125) zu optieren. Habermas wendet diese strategische Option in ein prinzipielles Argument. Er lehnt die „Weltrepublik“ als Lösung ab und optiert für eine „dezentrierte Weltgesellschaft“ im Mehrebenensystem ohne „gewaltmonopolisierende Weltregierung“ (GW 134ff). Eine „politisch verfasste Weltgesellschaft“ betrachtet er als mögliche und wünschbare Alternative zur „Weltrepublik“ und nähert sich damit Schmitt an, der den hegemonialen „Großraum“ gegen den weltstaatlichen „Universalismus“ setzte. Deshalb beschließt er seine Sammlung auch mit der Alternative „Kant oder Carl Schmitt?“ (GW 187ff) Zwar distanziert er sich durchgängig vom existentialistischen „Faschisten“ (GW 31, vgl. 26, 103f, 153). Dennoch findet er bei Schmitt nun anregende Ansätze zu „einer Entstaatlichung des Politischen“ (GW 191) und meint abschließend, dass „sich eine modernisierte Großraumtheorie als ein nicht ganz unwahrscheinlicher Gegenentwurf zur unipolaren Weltordnung des hegemonialen Liberalismus“ (GW 192f) empfiehlt.

Habermas differenziert Schmitts „moralkritisches Argument“.46 Wie Schmitt lehnt er den „Menschenrechtsfundamentalismus“ ab, schränkt ihn aber auf die „unvermittelte Moralisierung von Recht und Politik“ ein und besteht auf der moralphilosophischen Fundierung des Rechts, während Schmitt sich nur auf die juristische Beobachterperspektive beschränkte und nur den Missbrauch der Moralisierung und Politisierung des Rechts kritisierte, ohne seine eigenen moralischen Kriterien philosophisch auszuweisen. Beim Kosovo-Krieg rechtfertigte Habermas die militärische Intervention zwar als „Vorgriff auf einen künftigen kosmopolitischen Zustand“47 am Rande des Völkerrechtsbruchs. Heute aber distanziert er sich von einer solchen politischen Instrumentalisierung und richtet seine ganze Sammlung gegen die aktuelle Aufweichung des Völkerrechts. Er modernisiert nun die Großraumtheorie, mit deren Option für den politischen Pluralismus gegen den weltstaatlichen Universalismus, indem er den weltbürgerlichen Universalismus nicht gegen den „Großraum“ ausspielt, sondern ihn im Mehrebenensystem mit dem politischen Pluralismus der Großräume verbindet und den europäischen Zentralstaat dabei als Gegengewicht gegen die hegemoniale USA mit „Vorbildfunktion für andere Weltregionen“ (GW 177) preist. Seine Überlegungen zur Konstitutionalisierung des Völkerrechts sind deshalb mit Fragen nach der Konstitutionalisierung der EU eng verbunden. In dieser Verknüpfung zweier aktueller Konstitutionalisierungsprobleme liegt der wichtigste theoretische Anstoß von „Der gespaltene Westen“. Sie ersetzt Schmitts politische Alternative „Großraum gegen Universalismus“ durch eine differenzierte Verhältnisbestimmung im „Mehrebenensystem“, die den moralischen Anspruch des Universalismus in die Konstruktion eines globalen „politischen Pluriversums“ integriert. In diesen Überlegungen ist einer der wichtigsten Anstöße Schmitts enthalten: den Prozess der Europäisierung nämlich im globalen Kontext der „legalen Weltrevolution“ zu sehen. Habermas gibt ein Beispiel für eine universalistische Modernisierung der Großraumkonzeption. „Politischer Großraum mit menschenrechtlichem Universalismus“ statt „Großraum gegen Universalismus“ lautet gewissermaßen seine Antwort. Diese Adaption der Großraumlehre für das politische Projekt der Europäischen Union entspricht zwar nicht Schmitts politischer Antwort, Alternativen jenseits des alten Europa zu suchen. Schon weil solche Alternativen heute aber kaum zu finden sind, sollte man die Ansprüche an Verfassungsalternativen auch reduzieren und die kleinen Unterschiede nicht gering schätzen. Wenn die Wahl zwischen Lebensformen eingeschränkt ist und politische Verfassungsentscheidungen nicht mehr fundamentale ökonomische und kulturelle Differenzen betreffen, gibt es immer noch Optionen. Es macht noch einen Unterschied, ob man heute in Europa oder anderswo lebt. Wer diesen Unterschied nivelliert, begibt sich seiner Optionen. Deshalb lässt sich Schmitts Großraumtheorie heute nur in einer revidierten Fassung aktualisieren, die den politischen Pluralismus mit einem moralischen Universalismus verbindet.

Fußnoten:


1 Carl Schmitt, Der Begriff des Politischen. Text von 1963 mit einem Vorwort und drei Corollarien, Berlin 1963 (BP), 20; dazu vgl. Christoph Schönberger, Der Begriff des Staates im „Begriff des Politischen“, in: Reinhard Mehring (Hg.), Carl Schmitt: Der Begriff des Politischen. Ein kooperativer Kommentar, Berlin 2003, 21-44. Folgende Ausgaben und Siglen Schmitts werden hier noch zitiert: Positionen und Begriffe im Kampf mit Weimar - Genf - Versailles, Hamburg 1940 (PB); Der Nomos der Erde im Jus Publicum Europaeum, Köln 1950 (NE); Ex Captivitate Salus. Erinnerungen der Zeit 1945/47, Köln 1950 (ECS); Donoso Cortés in gesamteuropäischer Interpretation, Köln 1950 (DC); Verfassungsrechtliche Aufsätze aus den Jahren 1924-1954. Materialien zu einer Verfassungslehre, Berlin 1958 (VRA); Theorie des Partisanen. Zwischenbemerkung zum Begriff des Politischen, Berlin 1963 (TP); Staat, Großraum, Nomos. Arbeiten aus den Jahren 1916-1969, hrsg. von G. Maschke, Berlin 1995 (SGN); Carl Schmitt und Álvaro d’ Ors. Briefwechsel, hrsg. Montserrat Herrero, Berlin 2004 (SdO); Frieden oder Pazifismus? Arbeiten zum Völkerrecht und zur internationalen Politik 1924-1978, hrsg. Günter Maschke, Berlin 2005 (FP)
2 Carl Schmitt, Der Begriff des Politischen. Vorwort von 1971 zur italienischen Ausgabe, in: Helmut Quaritsch (Hg.), Complexio Oppositorum. Über Carl Schmitt, Berlin 1988, 269-273, hier: 271
3 Theoretisch besonders ambitioniert: Friedrich Balke, Der Staat nach seinem Ende. Die Versuchung Carl Schmitts, München 1996
4 Jürgen Habermas, Der gespaltene Westen, Frankfurt 2004 (GW)
5 Christoph Schönberger, Die Europäische Union als Bund. Zugleich ein Beitrag zur Verabschiedung des Staatenbund-Bundesstaat-Schemas, in: Archiv des öffentlichen Rechts 129 (2004), 81-120
6 Lothar Gruchmann, Nationalsozialistische Großraumordnung. Die Konstruktion einer ‚deutschen Monroe-Doktrin’, Stuttgart 1962; Mathias Schmoeckel, Die Großraumtheorie. Ein Beitrag zur Geschichte der Völkerrechtswissenschaft im Dritten Reich, Berlin 1994; ferner Felix Blindow, Carl Schmitts Reichsordnung. Strategien für einen europäischen Großraum, Berlin 1999. Maschke meinte in überspannter Polemik über Gruchmann und Schmoeckel: „Beide Autoren verharren ganz im Banne der re-education“ (SGN 358).
7 Schmitt nahm zu diesem Vorwurf schon im Rahmen seiner Nürnberger Vernehmung Stellung: Beantwortung der Frage: Wieweit haben Sie die theoretische Untermauerung der Hitlerschen Grossraumpolitik gefördert?, in: Helmut Quaritsch (Hg.), Carl Schmitt: Antworten in Nürnberg, Berlin 2000, 68ff
8 Andreas Koenen, Der Fall Carl Schmitts. Sein Aufstieg zum Kronjuristen des Dritten Reiches, Darmstadt 1995
9 Dazu meine Besprechung in der Internet-Zeitschrift HSK vom 25.5.2005
10 Carl Schmitt, Die Rheinlande als Objekt internationaler Politik, Köln 1925, in: FP 26-39
11 Dazu vgl. Carl Schmitt, Der Status quo und der Friede (1925), in: PB 33-42 und FP 51-59
12 Dazu vgl. Ernst-Wolfgang Böckenförde, Die Schweiz – Vorbild für Europa?, in: ders., Staat, Nation, Europa, Frankfurt 1999, 25-33
13 Dazu schon Carl Schmitt, Politische Romantik, 1919, 2. Aufl. München 1925; vgl. auch: ders., Illyrien (1925), in: SGN 483-488
14 Dazu orientierend Axel Schildt, Konservatismus in Deutschland. Von den Anfängen im 18. Jahrhundert bis zur Gegenwart, München 1998
15 Zur Kritik an einer einseitig marktwirtschaftlichen Integration der EU vgl. Ernst-Wolfgang Böckenförde, Welchen Weg geht Europa?, in: ders., Staat, Nation, Europa, Frankfurt 1999, 68-102
16 Frieder Günther, Denken vom Staat her. Die bundesdeutsche Staatsrechtslehre zwischen Dezision und Integration 1949-1970, München 2004
17 Brief vom 12.2.1960 an d’Ors, in: Carl Schmitt und Álvaro d’Ors. Briefwechsel, hrsg. Montserrat Herrero, Berlin 2004, 200
18 Aufschlussreich ist hier etwa der Briefwechsel mit Armin Mohler: Carl Schmitt, Briefwechsel mit einem seiner Schüler, hrsg. Armin Mohler, Berlin 1995
19 Carl Schmitt am 11.5.1961 an d’Ors, in: Carl Schmitt und Álvaro d’Ors. Briefwechsel, hrsg. Montserrat Herrero, Berlin 2004, 200
20 Schmitt am 17.7.1959 an d’Ors, in: Carl Schmitt und Álvaro d’Ors. Briefwechsel, 196, vgl. 242
21 Schmitt an d’Ors, Brief vom 6.1.1964, in: Carl Schmitt und Álvaro d’Ors. Briefwechsel, 236
22 Schmitt an d’Ors, Brief vom 3.3.1958, in: Carl Schmitt und Álvaro d’Ors. Briefwechsel, 185. Schmitt spricht hier davon, dass er auf Wunsch des Verlegers „noch einen Band völkerrechtlicher und einen 3. Band rechtsphilosophischer Aufsätze folgen lassen“ wolle. Diese briefliche Bemerkung ist in doppelter Hinsicht wichtig: Einerseits markiert sie Schmitts Selbstverständnis seiner Arbeitsschwerpunkte: Schmitt spricht von verfassungsrechtlichen, völkerrechtlichen und auch rechtsphilosophischen Aufsätzen. Andererseits zeigt sie, dass spätere Pläne zu weiteren Sammlungen, die im Nachlass belegt sind, nicht nur von den Schülern, sondern auch von Schmitt und seinem Verleger ausgingen. Wichtig ist auch, dass diese Dispositionen erheblich von den Editionen abweichen, die posthum durch Maschke realisiert wurden.
23 Schmitt an d’Ors, Brief datiert Weihnachten 1958, in: Carl Schmitt und Álvaro d’Ors. Briefwechsel, 191
24 Schmitt an d’Ors, Gründonnerstag 1950, in: Carl Schmitt und Álvaro d’Ors. Briefwechsel, 101
25 Dazu bes. Schmitt an d’Ors, Brief vom Gründonnerstag 1950, in: Carl Schmitt und Álvaro d’Ors. Briefwechsel, 99ff („Sie, lieber Don Álvaro, haben in ihrem Land den Bürgerkrieg in sich ausgetragen.“); vgl. DC 18f („sah, dass der innereuropäische Bürgerkrieg eine europäische und schließlich planetarische Angelegenheit werden musste“); vgl. SGN 592 („Im heutigen weltweiten Kampf war Spanien die erste Nation, die aus eigener Kraft und auf eine solche Weise siegte, dass nunmehr alle nicht-kommunistischen Nationen sich, was diesen Aspekt angeht, gegenüber Spanien auszuweisen haben.“)
26 Dazu vgl. Wilhelm Grewe, Epochen der Völkerrechtsgeschichte, Baden-Baden 1984.
27 So verstand es auch d’Ors, in: Carl Schmitt und Álvaro d’Ors. Briefwechsel, 152
28 Carl Schmitt, Die legale Weltrevolution. Politischer Mehrwert als Prämie auf juristische Legalität und Superlegalität, in: Der Staat 17 (1978), 321-339, hier: 329
29 Carl Schmitt, Der Begriff des Politischen. Vorwort von 1971 zur italienischen Ausgabe, in: Helmut Quaritsch (Hg.), Complexio Oppositorum. Über Carl Schmitt, Berlin 1988, 269-273, hier: 269
30 So jetzt Herfried Münkler, Imperien. Die Logik der Weltherrschaft – vom Alten Rom bis zu den Vereinigten Staaten, Berlin 2005
31 Otto Kirchheimer, Bemerkungen zu Carl Schmitt ‚Legalität und Legitimität’, in: ders., Von der Weimarer Republik zum Faschismus, Frankfurt 1976, 113-151
32 Franz Neumann, The Governance of the Rule of Law, London 1936; ders., Behemoth. The Structure and Practice of National Socialism, New York 1942
33 Vgl. Ellen Kennedy, Carl Schmitt und die „Frankfurter Schule“. Deutsche Liberalismuskritik im 20.Jahrhundert, in: Geschichte und Gesellschaft 12 (1986), S. 380-419.
34 Jürgen Habermas, Die Schrecken der Autonomie. Carl Schmitt auf Englisch, in: ders., Eine Art Schadensabwicklung, Frankfurt 1987, S. 101-114, hier: 112; vgl. auch ders., Carl Schmitt in der politischen Geistesgeschichte der frühen Bundesrepublik, in: ders., Die Normalität einer Berliner Republik, Frankfurt 1995, S. 112-122.
35 Dazu vgl. Alfons Söllner, Jenseits von Carl Schmitt. Wissenschaftsgeschichtliche Richtigstellungen zur politischen Theorie im Umkreis der ‚Frankfurter Schule’, in: Geschichte und Gesellschaft 12 (1986), 502-529; Ulrich K. Preuß, Carl Schmitt und die Frankfurter Schule: Deutsche Liberalismuskritik im 20. Jahrhundert. Anmerkungen zu dem Aufsatz von Ellen Kennedy, in: Geschichte und Gesellschaft 13 (1987), 400-418; Peter Haungs, Diesseits oder jenseits Carl Schmitt? Zu einer Kontroverse um die ‚Frankfurter Schule’ und Jürgen Habermas, in: Politik, Philosophie, Praxis. Festschrift für Wilhelm Hennis, Stuttgart 1988, 526-544; Hartmuth Becker, Die Parlamentarismuskritik bei Carl Schmitt und Jürgen Habermas, Berlin 1994; Christian Schüle, Die Parlamentarismuskritik bei Carl Schmitt und Jürgen Habermas, Neuried 1998
36 Jürgen Habermas, Faktizität und Geltung. Beiträge zur Diskurstheorie des Rechts und des demokratischen Rechtsstaaats, Frankfurt 1992
37 Jürgen Habermas, Die Normalität einer Berliner Republik, Frankfurt 1995
38 Jürgen Habermas, Inklusion - Einbeziehen oder Ausschließen?, in: ders., Die Einbeziehung des Anderen. Studien zur politischen Theorie, Frankfurt 1996, S. 160ff.
39 Jürgen Habermas, Kants Idee des ewigen Friedens - aus dem historischen Abstand von 200 Jahren, in: ders., Die Einbeziehung des Anderen, S. 192-236, bes. S. 226ff.
40 Ebd., S. 233.
41 Ebd., S. 236; Habermas zitiert K. Günther.
42 Jürgen Habermas,, Öffentlicher Raum und politische Öffentlichkeit. Lebensgeschichtliche Wurzeln von zwei Gedankenmotiven, in: ders., Zwischen Naturalismus und Religion, Frankfurt 2005, 15-26, hier: 24
43 Dazu vgl. Jürgen Habermas, Eine Art Schadensabwicklung, Frankfurt 1987, bes. 101ff
44 Jürgen Habermas, Vergangenheit als Zukunft, Zürich 1990, 97ff
45 Dazu jetzt weiterführend Jürgen Habermas, Eine politische Verfassung für die pluralistische Weltgesellschaft?, in: ders., Zwischen Naturalismus und Religion, Frankfurt 2005, 324-365
46 Jürgen Habermas, Die Einbeziehung des Anderen, 233
47 Jürgen Habermas, Zeit der Übergänge, Frankfurt 2001, 35

mercredi, 27 janvier 2016

Der Ernstfall der Politik

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Der Ernstfall der Politik

von Gereon Breuer

Ex: http://blauenarzisse.de

Der Theologe Wolfgang Spindler erklärt in einer aktuellen Schrift sehr erhellend die politische Theologie Carl Schmitts, die man nur durch seine Frühschriften verstehen könne.

Wer begreifen will, welcher Zusammenhang für den „umstrittenen“ Carl Schmitt zwischen Theologie und Politik bestand, der muss tief in dessen Werk eintauchen. Gerade in seinen Frühschriften finden sich viele Spuren dessen, was er für theologisch in der Politik hielt. Ernstfall sei sie immer, denn nur, wo sie konkret werde, da könne sie stattfinden. Eine reine Idee der Politik lehnte Schmitt ab. Wolfgang Spindler, Dominikanerpater und intimer Kenner der Werke Schmitts, leistet mit seiner Schrift „Die Politische Theologie Carl Schmitts“ hier einen produktiven Zugang. Die politische Theologie erkennt er in Schmitts Werk in mindestens zwei Dimensionen. Zum einen gibt es dort die Schrift mit dem gleichen Namen aus dem Jahr 1922 – das ist die erste Dimension. Ohne den Kontext der anderen Frühschriften bleibt sie aber unverstanden – das ist die zweite Dimension.

Souveränität existiert nur in der konkreten Anwendung

Als zentralen Begriff in der „Politischen Theologie“ macht Spindler die Souveränität aus. Bereits im ersten Satz der Schrift ist sie als bedeutendes Thema benannt: „Souverän ist, wer über den Ausnahmezustand entscheidet.“ Eine derart verstandene Souveränität kann ebenfalls nicht Idee bleiben. Sie kann nicht als Schema der Theorie existieren, sondern nur in ihrer konkreten Anwendung. Diese Anwendung, so legt Schmitt dar, hat sich bis zu ihrer politischen Praxis in der Demokratie wesentlich verändert. So sei der Fürst vor der Französischen Revolution der auf die politische Welt übertragene cartesianische Gott gewesen.

In der Demokratie der Moderne habe sich die Menschheit aber nicht nur an die Stelle des Fürsten, sondern an die Stelle Gottes gesetzt. Hierin erkennt Spindler einen wesentlichen Punkt, der die politische Theologie Schmitts als Kritik an der Demokratie lesbar macht: „Gott und Staat sind nicht an sich selbst gebunden, sondern beweisen in der Ausnahme ihre Überlegenheit über ihre eigenen Gesetze.“

Auch Gott ist Demokrat

Diese Überlegenheit wird dann problematisch, wenn sie demokratisch und damit durch Mehrheitsverhältnisse verhandelbar ist. Schmitt sieht aber noch ein weiteres Problem: „Das metaphysische Bild, das sich ein bestimmtes Zeitalter von der Welt macht, hat dieselbe Struktur wie das, was ihr als Form ihrer politischen Organisation ohne Weiteres einleuchtet.“ Das bedeutet nicht nur, dass in der Moderne Gott zum Demokraten geworden ist, sondern das bedeutet auch, dass der Mensch als so außerordentlich gut angenommen wird, dass niemand erwartet, dass er die Möglichkeiten der Demokratie nutzen wird, um die ihm dadurch gegebene Überlegenheit über eigene Gesetze zum Nachteil anderer auszunutzen. Wie Spindler – als Theologe mit der Erbsünde gut vertraut – richtigerweise feststellt, ist das nicht nur falsch, sondern extrem gefährlich. Er sieht darin die Legalität als Mythos begründet: „Sie ist die Politische Theologie der Moderne, insofern sie beansprucht, den Geltungsanspruch der politischen Ordnung allein rational-​argumentativ zu rechtfertigen.“

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Der Mensch als Ernstfall

Wie für den Theologen Spindler war auch für den Juristen Schmitt die Ratio nie die allein ausschlaggebende Kraft. Der „katholische Impuls“ war und ist Spindlers Meinung nach bei den Schriften Schmitts immer spürbar. Das gilt nicht nur für „Römischer Katholizismus und politische Form“, in der Schmitt deutlich macht, dass die Kirche immer auch eine politische Machtform besitzt, die sie grundsätzlich als „complexio oppositorum“ ausübt. Zu ihrem Wesen gehöre es, über „eine spezifisch formale Überlegenheit über die Materie des menschlichen Lebens“ zu verfügen.

Der Ausnahmezustand der Kirche ist also quasi der Mensch. Er ist ihr Ernstfall. Eine entsprechende Überlegenheit kann und will Schmitt in der Politik nicht erkennen, obwohl auch dort der Mensch im Zentrum des Handelns steht. Trotzdem werde dort im Ausnahmefall die Norm durch die Entscheidung vernichtet und der Staat habe so immer ein Instrument in der Hand, das Recht zurückzudrängen. Schmitt sieht darin die problematischste Eigenschaft der Legitimität.

Der schädliche Glaube an die Diskussion

Wie Spindler an vielen Stellen seines Werkes deutlich macht, ging es Schmitt niemals darum, in den beiden Dimensionen der „Politischen Theologie“ die Politik zu theologisieren oder die Kirche zu politisieren. Vielmehr sei es sein Anliegen gewesen, in der Gegenüberstellung beider Ordnungssysteme die Defizite der Politik herauszustellen. Das zeige sich besonders deutlich in Schmitts kritischer Haltung gegenüber dem Parlamentarismus, wie sie sich prägnant in „Die geistesgeschichtliche Lage des heutigen Parlamentarismus“ von 1923 äußere. In dieser Schrift macht Schmitt deutlich, dass Parlamentarismus und Demokratie nicht notwendigerweise zwei Seiten einer Medaille sein müssen, wie sich das nach 1945 durchgesetzt hat.

Der „Glaube an die Diskussion“, wie er für den Parlamentarismus prägend sei, habe seinen Ursprung keineswegs in der Demokratie, sondern im Liberalismus. Denn die Demokratie sei immer ohne politischen Inhalt und lediglich eine Organisationsform. Die Ursache für Schmitts Liberalismuskritik resultiert Spindler zufolge vor allem aus der Abneigung gegenüber dem „ewigen Gespräch“, das der Liberalismus im Parlament als Institution der Demokratie installiert habe, wodurch die Wahrheit zur „bloßen Funktion eines ewigen Wettbewerbs der Meinungen“ degradiert worden sei. Alles und wirklich alles habe der Liberalismus so für die parlamentarische Diskussion frei gegeben.

Politik als diskursive Kraft

Schmitt konstatiere schließlich im historischen Zusammenhang „eine Abwärtsentwicklung der politischen Theologie: von der Transzendenz zur Immanenz, von der Person zur Mehrheit, von der Dezision zur Diskussion“. Angesichts dessen, wie sich der Versuch der Ernstfallbewältigung durch die Politik derzeit darstellt, ist diese Feststellung aktueller denn je. Ob Flüchtlingskrise, Eurokrise oder ein beliebiger kriegerischer Konflikt – überall zeigt sich die Politik als diskursive und nicht als dezisionistische Kraft. Es erscheint fast so, als wolle die Politik eine tätige Auseinandersetzung mit dem Ernstfall bewusst verhindern. Ihre Vertreter meiden die Entscheidung, weil ihr Glaube selbst politisch geworden ist: „Sie ‚glauben’ jetzt eben an das legalistische System, an den parlamentarischen Geist oder eine andere Ersatzmetaphysik. Hierin kommt ein irrationales Element zum Vorschein.“ Carl Schmitt empfiehlt sich hier trotz aller Widersprüche in seinem Werk als geeignetes Gegengift, das Spindler mit seiner Schrift ausdrücklich empfiehlt.

Wolfgang Spindler (2015): Die Politische Theologie Carl Schmitts, Kontext – Interpretation – Kritik. disserta Verlag, Hamburg, 124 Seiten, 44,99 Euro.

lundi, 28 décembre 2015

“Stato, grande spazio e nomos”, Carl Schmitt e la globalizzazione americana che stermina

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“Stato, grande spazio e nomos”, Carl Schmitt e la globalizzazione americana che stermina

Ex: http://www.ilprimatonazionale.it

Roma, 24 dic – Far passare l‘hostis, il nemico, per un criminale al fine di eliminarlo. E’ l’operazione che Carl Schmitt prevedeva avrebbero attuato i nuovi “padroni del mondo”, gli Stati Uniti. Una guerra contro l’altro da sé, a suon di missili anche, certo, ma senza rinunciare e piuttosto preferendo quello che più recentemente Joseph Nye ha definito soft power, attraverso il quale Washington avrebbe dovuto imporre un modello culturale e di vita a partire dal controllo dei media. Schmitt anticipò e comprese da subito che “l’universalismo dell’egemonia anglo-americana” avrebbe sancito un sistema unico globale cancellando distinzioni e pluralità spazio-temporali. Un mondo dominato dalla tecnologia generata da una sola potenza, da strategie economiche transnazionali e finanche da una “polizia internazionale”. Il giurista tedesco vide oltre la globalizzazione, che è sterminata perché cancella il Terminus come per Hegel l’infinito si realizza a spese del finito, e lo fece ante litteram senza essere un nano salito sulle spalle dei giganti del suo tempo. Lo fece da gigante con buona pace della crème della mediocrità intellettuale, che ancora si affanna a revisionare lui come Heidegger senza afferrarli mai se non per collocarli altrove poiché colpevoli di non essere come loro prima che essere macchiati dell’eterna colpa nazista.

Già nel fondamentale Terra e Mare Schmitt analizzava il diacronico processo che ha portato la talassocrazia statunitense ad imporsi sulle potenze di terra europee. Ben prima della recentissima uscita di “Stato, grande spazio e nomos” (Adelphi, pp. 527, euro 60) i lettori italiani potevano coglierne la filosofia politica che inchiodava il liberalismo alla vacuità su cui fin dalle origini poggiava, a quel tentativo mai celato di imporre la società al di sopra dello Stato, fino all’estirpazione di quest’ultimo professata da Franz Oppenheimer. Se è pur vero che per Schmitt lo Stato per essere tale necessita del concetto di “politico” oggi assente, Voltaire in Zadig e nel Candido sosteneva che i legami commerciali e contrattuali fossero preferibili a quelli basati sul Blut und Boden, sintagma germanico impronunciabile al tempo dell’ortodossia umanitaria dell’antiparadigma Ius Soli, perché intrinsecamente meno dispotici. Per Schmitt era vero l’opposto perché porre lo Stato al di sotto dell’individuo significava “degradarlo appositamente in zone di immoralità e di violenza”, renderlo quindi un feticcio primitivo.

Ed è proprio questo l’eterno inganno liberale, sciogliere l’individuo da ogni responsabilità, confondendo il voluttuario con la volontà prometeica che ha un’origine e per questo, soltanto per questo, è destinata a portare il fuoco che edifica e non cancella il confine e la norma. La grandezza di Schmitt sta qua, nel tracciare un solco nel diritto internazionale e nella filosofia politica, e basterebbe Il nomos della terra, inevitabile come lo è Essere e tempo di Heidegger per la metafisica, a sfidare i guardiani del caos. Alla cancellazione della definizione c’è sempre l’alternativa della definizione stessa che potrà pure essere tacciata di inattualità ma resterà certezza di fronte ad ogni dissoluzione. Come il Castello dei Pirenei di Matisse, l’opera di Schmitt resta una roccia che si erge sopra le onde che tentano di spazzare via ogni Nomos della Terra.

Eugenio Palazzini

lundi, 23 novembre 2015

Paroles visionnaires de Carl Schmitt

Schmitt1xxxx.jpgParoles visionnaires de Carl Schmitt

« Ce serait une stupidité de croire qu'un peuple sans défense n'aurait que des amis, et il serait bas et malhonnête de compter que l'ennemi se laisserait peut-être attendrir par la non-résistance. Personne n'ira croire que les hommes puissent, par exemple, changer le monde et y créer une situation de moralité pure en renonçant à toute productivité esthétique ou économique; combien moins encore un peuple renonçant à toute décision politique saurait-il placer l'humanité dans une situation où régnerait la moralité pure ou l'économie pure. Qu'un peuple n'ait plus la force ou la volonté de se maintenir dans la sphère du politique ce n'est pas la fin du politique dans le monde. C'est seulement la fin d'un peuple faible. » 

 La notion de politique, Carl Schmitt.

samedi, 07 novembre 2015

Jornadas de Actualidad de Carl Schmitt a 30 años de su muerte

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Jornadas de Actualidad de Carl Schmitt a 30 años de su muerte

Jornadas

Actualidad de Carl Schmitt a 30 años de su muerte.

18, 19 y 20 de noviembre de 2015, Santiago del Estero 1029, CABA.

Facultad de Ciencias Sociales, UBA.

Para consultar el programa, hacé click aquí: 

Jornadas Carl Schmitt – Programa

lundi, 12 octobre 2015

Carl Schmitt in China

Carl Schmitt in China

Schmitt by Muller Chinese trans

The ideas of Carl Schmitt (1888-1985), a man known as ‘the crown jurist of the Third Reich’, have enjoyed enormous currency among mainland Chinese scholars since the 2000s. The role of prominent academics such as Liu Xiaofeng 刘小枫, Gan Yang 甘阳 and Wang Shaoguang 王绍光 in promoting Schmitt’s ideas, and the fact that his theories on the state help legitimise one-party rule, have ensured that China’s ‘Schmittian’ discourse has been both fashionable and profitable (the usually heavy hand of the censors touches only ever so lightly on articles and books inspired by Schmitt).

Schmitt joined the German National Socialist, Nazi, party in 1933 when Adolf Hitler became Reichskanzler of the Third Reich and enthusiastically participated in the purge of Jews and Jewish influence from German public life. The anti-liberal and anti-Semitic Schmitt was a keen advocate of National Socialist rule and he sought to become the Third Reich’s official legal theorist. By late 1936, however, articles in the Schutzstaffel (SS) newspaper Das Schwarze Korps accused him of opportunism and Catholic recidivism. Despite the protection of Herman Göring, Schmitt’s more lofty ambitions were frustrated and thereafter he concentrated on teaching and writing.

Schmitt’s stark view of politics has attracted much criticism and debate in Euro-American scholarship. Thinkers on the left are ambivalent about his legacy, although despite the odeur of his Nazi past, he remains popular among theory-seeking academics. They see Schmitt’s ideas as deeply flawed while acknowledging his acuity and studying his writings for the insights they offer into the limitations of liberal politics, even as they impotently argue from the lofty sidelines of contemporary real-world governmentality.

In China, the reception of Schmitt’s ideas has been more straightforward; after all, even Adolf Hitler has enjoyed a measure of uncontested popularity in post-Mao China. Mainland scholars who seek to strengthen the one-party system have found in Schmitt’s writings useful arguments to bolster the role of the state, and that of the paramount leader (or Sino-demiurge), in maintaining national unity and order.

To date, Schmitt’s Chinese intellectual avatars have neglected a few key concepts in the meister’s oeuvre that could serve well the party-state’s ambitions under Big Daddy Xi Jinping. We think in particular of Schmitt’s views of Grossraum (‘Big Area’), or spheres of influence. Inspired by his understanding of the Monroe Doctrine propounded by the US in support of its uncontested hegemony in the ‘New World’, Schmitt’s Grossraum was to justify the German Reich’s European footprint and legalise its dominion. As China promotes its Community of Shared Destiny 命运共同体 in Asia and the Pacific (see our 2014 Yearbook on this theme), the concept of spheres of influence is enjoying a renewed purchase on the thinking of some international relations thinkers. See, for instance, the Australian scholar Michael Wesley’s unsettling analysis in Restless Continent: Wealth, Rivalry and Asia’s New Geopolitics (Black Ink, 2015).

During her time at the Australian Centre on China in the World in late 2013, the legal specialist Flora Sapio presented a seminar on the subject of Schmitt in China, and she kindly responded to our request to write a substantial essay on this important ‘statist’ trend in mainland intellectual culture for The China Story.

Flora Sapio is a visiting fellow at the Australian Centre on China in the World. Her research is focused on criminal justice and legal philosophy. She is the author of Sovereign Power and the Law in China (Brill, 2010); co-editor of The Politics of Law and Stability in China (Edward Elgar, 2014); and, Detention and its Reforms in China (forthcoming, Ashgate, 2016). — The Editors

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We set up an ideal form [eidos],
which we take to be a goal [telos],
and we then act in such a way
as to make it become fact. [1]

The Schmittian intellectual likes to play Russian roulette but with an intriguing new twist: she believes that a single round has been placed in the revolver but she also knows this may not be the case. In fact, the only one who knows the truth is the Sovereign, a figure whose will the Schmittian cannot fathom. The Sovereign decides who plays the game and how many times. If the Schmittian turns downs this offer that can’t be refused, she would be declared an enemy and shot. Given how this intellectual predicament, masquerading as a position, commits one to always comply with the Diktat of the Sovereign, we must ask ourselves: why have several prominent Chinese intellectuals elected Herr Professor Carl Schmitt, Crown Jurist of the Third Reich, to be their intellectual patron saint?

Fulfilling a dream of wealth and power has been a feature of Chinese history and intellectual life since the late-nineteenth century. Chinese dreams, whether they be those dreamt up around the time of the 1919 May Fourth Movement, or the visions conjured up almost a century later by party-state-army leader Xi Jinping, involve a conviction that China is endowed with a distinctive national essence 国粹. The national essence is to China what the soul is to man. Just as (religious) man seeks to ascend to heaven by cultivating and purifying his soul, China can become wealthy and powerful if its national essence is enhanced and cleansed of polluting influences. The New Enlightenment Movement which emerged following the ideological thaw of the late 1970s saw traditionalism and feudalism being accused of holding China back. In the 1980s, Chinese intellectuals argued over how to revive the nation’s true nature, with many recommending an eclectic combination of Western values, theories and models in the process.[2] The Movement would witness a reversal of fortunes after the 1989 Beijing Massacre. Powerful nationalist sentiments followed in the 1990s, fuelled in part by the state and in part by a reaction to the inequalities of market reform, coupled with the public’s response to external events.

Telling Friend from Enemy 

刘小枫

Liu Xiaofeng

It is against this fast-changing backdrop that China’s Carl Schmitt fever must be situated. It would be wrong to see the ‘invisible hand’ of the State at work behind the fad.[3] The reception of Carl Schmitt by Chinese intellectuals, some of whom are key members of the New Left, was possible only because of the work undertaken by the influential scholar Liu Xiaofeng 刘小枫 (currently a professor at Renmin University in Beijing) to translate, comment on and promote Schmitt’s opera omnia. The holder of a theology doctorate from the University of Basel, Liu argued in his PhD thesis for Christianity to be separated from both its ‘Western’ and ecclesiastical dimensions, thereby allowing Christian thought to be treated purely as an object of academic research. Christian thought, so conceived, could thus be put in dialogue with other disciplines and contribute, among other things, to the modernisation of Chinese society. Liu related the development of Christianity to the development of nations and their identities, reflecting Max Weber’s argument in The Protestant Ethic and the Spirit of Capitalism, a book that was widely read in Chinese translation and highly influential in 1980s’ mainland intellectual circles.

Liu argued that in China Christianity took root in a unique way and was independent of missionary evangelisation. Liu’s sinicisation of Christian theology enabled the development of a Sino-Christian discourse in mainland intellectual circles focused on solving ‘Chinese problems’.[4] This was, and remains, a discourse that engages with such issues as economic development, social justice, social stability and most important of all, the political legitimacy of Communist Party rule.

Liu calls himself a ‘cultural Christian’, meaning a Christian without church affiliation: one who conducts research on theological arguments and concepts for the benefit of his nation. It is no surprise then that by understanding research in these terms, Liu soon developed a fervid interest in Carl Schmitt. To Carl Schmitt, the state has a theological origin — it must be conceived of as a divine-like entity if it is to hold back chaos and disorder so as to secure peace and prosperity. Schmitt’s thesis also implies that all modern political concepts originate in theology, which in turn makes theology amenable to being treated as a form of statecraft.[5] From the outset, Liu showed himself highly receptive to these Schmittian ideas. We must also note the ease with which the writings of Carl Schmitt succeeded in China. Unlike Chinese scholarship based on Western liberal-democratic models, which was and remains prone to censorship, Chinese aficionados of Schmitt’s ‘friend-enemy’ distinction and his critique of parliamentary democracy were unimpeded in their pursuits.

As a conservative Catholic, Schmitt understood politics (which he termed ‘the Political’, in an attempt to capture its essence) as based ultimately in the friend-enemy distinction. For Chinese intellectuals who had been brought up on Maoist rhetoric,[6] and were familiar with the adaptation of this dyad of friend-enemy 敌我 for post-Maoist political use,[7] Schmitt’s friend-enemy distinction had a powerful resonance. This was a distinction that could be used to name any pair of antagonists, as long as the attributes of the named antagonists could be demonstrated to be so thoroughly incommensurable as to make them want to destroy each other, in order for each to preserve its own identity.

The friend-enemy distinction was a central feature of Schmitt’s political and constitutional theory: it grounded his critique of parliamentary democracy as well as his ideas about ‘the state of exception’ and sovereignty. Liberal democracies, Schmitt held, were trapped in false political categories: they ignored the crucial distinction between friend and enemy and therefore exposed themselves to the risk of capture by the interests of wealthy individuals and factions, who would use the state for their own goals rather than for the greater good of the people. According to Schmitt, liberal polities pretended that the government and the people were subject to the demands of reliable legal norms but the pretence was shattered whenever an internal or external enemy threatened the nation and national security. Reliance on parliamentary debates and legal procedures, he argued, posed the risk of throwing a country into chaos because they hampered the adoption of an effective and immediate response.

Schmitt held that sovereignty resides not in the rule of law but in the person or the institution who, in a time of extreme crisis, has the authority to suspend the law in order to restore normality. The authority to declare a state of emergency or Ausnahmezustand thus has unquestioned legitimacy, regardless of whether it takes the form of an actual (written) constitution or an implicit (unwritten) one. Yet how can a sovereign power that exists above and outside the law enjoy any legitimacy? Wouldn’t such a power be self-referential and premised on sheer violence? According to Schmitt, the legitimacy of such a power can be defended if one delinks the concepts of liberalism and democracy. He held that the two were substantially distinct and set about redefining the latter.

Schmitt argued that a polity founded on the sways of popular opinion could hardly be legitimate. He appealed instead to ideas about equality and the will of the people.[8] For Schmitt, political equality meant a relationship of co-belonging between the ruler and the ruled. As long as both ruler and ruled were members of the same group, or ‘friends’ holding identical views about who the enemy was, a polity was democratic. Schmitt held that where the will of the people mirrored the sovereign’s decision, rule was, indeed, by the people. Such a popular will need not be formed or expressed in terms of universal suffrage: the demands made at a public rally were sufficient to convey a popular will at work.[9]

Schmitt’s eclectic definition of the popular will led him to conceive of democracy as a democratic dictatorship. This way of thinking was very attractive to intellectuals who favoured statist and nationalist solutions to political problems and issues of international relations.[10]

Schmitt by Liu Xiaofeng

Why Schmitt? 

The reasons for Chinese intellectuals’ fascination with Carl Schmitt are straightforward. The related concepts of ‘friend and enemy’, ‘state of exception’ and ‘decisionism’ are simple and usable. Policy advisors and policy-makers can easily apply these concepts in their analysis of situations. Schmitt’s vocabulary can also lend theoretical weight to the articulation of reform proposals, to serve as a source of inspiration or to furnish building blocks in the construction of pro-state arguments in political science and constitutionalism. Moreover, Schmitt’s friend-enemy distinction complements and provides justification for the many narratives of nationalism and cultural exceptionalism that have become influential in Chinese scholarship in recent years. These narratives are by no means unique to China but we must note that they are at odds with the universalist and internationalist aspects of Chinese Communism as state doctrine. The gist of the Chinese Schmittian argument is that the world is not politically homogeneous but a pluriverse where radically different political systems exist in mutual antagonism. China, accordingly, is not only entitled to but must find and defend its own path to power and prosperity.

The Chinese Schmittian argument justifies the party-state’s view that Western parliamentary democracy, thick versions of the rule of law, civil society, and the values and institutions of Western constitutionalism are all unsuitable for China. Schmitt’s argument allows those who hold this view to say that such ideas belong to an ‘alien’ liberal cosmopolitanism that is ultimately damaging for the Chinese way of life. In 2013, a state directive dubbed ‘Document 9’, outlined these ideas as posing a serious threat to China’s ‘ideological sphere.’[11]

Carl Schmitt’s views have now become influential in mainland Chinese scholarship and he is frequently quoted as a foreign authority in arguments mounted against ‘liberalism’ and Western or US-inspired models of economic and political development. But the fact that Schmitt’s philosophy premises politics on exclusion and even the physical elimination of the enemy (should such an elimination be deemed necessary to the achievement of an ideological goal), is something never raised in Chinese intellectual discourse. The friend-enemy distinction encourages a stark form of binary thinking. The category of friend, however substantively defined, can be conceived only by projecting its opposite. ‘Friend’ acquires meaning through knowing what ‘enemy’ means. The attributes used to define a ‘friend’ can, as Schmitt pointed out, be drawn from diverse sources. Religion, language, ethnicity, culture, social status, ideology, gender or indeed anything else can serve as the defining element of a given friend-enemy distinction.

The friend-enemy distinction is a public distinction: it refers to friendship and enmity between groups rather than between individuals. (Private admiration for a member of a hostile group is always possible). The markers of identity, however, are relatively fluid because a political community is formed via the common identification of a perceived threat.[13] In other words, it is through singling out ‘outsiders’ that the community becomes meaningful as an ‘in-group’. This Schmittian way of defining a ‘people’ elides the necessity of a legal framework. A ‘people’, as a political community in the Schmittian sense, is primarily concerned about whether a different political community (or individuals capable of being formed into a community) poses a threat to their way of life. For Schmitt, the friend-enemy distinction is a purely political distinction and to be treated as entirely separate from ethics.[14] Since the key concern is the survival of the ‘in-group’ as a ‘people’ and a political community, Schmitt’s argument implies that the elimination of a perceived enemy can be justified as a practical necessity.[15] Hence, those who call themselves Schmittian intellectuals should be aware that Schmitt’s argument is framed around necessity. So long as a there is a necessary cause to defend, any number of deaths can be justified.

Moreover, necessity is premised on antagonism. The friend-enemy distinction grounds every aspect of Schmitt’s thinking about politics and constitutionalism. But this is precisely why Schmittian concepts have inspired some of the most effective analyses of Chinese politics and constitutionalism. Schmitt’s view of sovereignty as requiring the ruler to have the freedom to intervene as necessary for the good of the whole country is of a piece with the ‘statist intellectual trend’ 国家主义思潮 in Chinese scholarship of which Wang Shan 王山 and Wang Xiaodong 王小东 were and remain key proponents.

This movement led to the development of an argument around the importance of ‘state capacity’. In an influential 2001 work, the political scientists Wang Shaoguang 王绍光 and Hu Angang 胡鞍钢 presented ‘state capacity’ as the key to good governance and policy. They argued against democratic decision-making processes by outlining their adverse consequences. According to them, such processes can involve lengthy discussions, leading to delays in policy implementation or even to political and institutional paralysis. They saw ‘the capacity on the part of the state to transform its preference into reality’ as crucial for protecting the nation’s well-being.[16] Since then, there have been many academic publications in mainland China that present ‘state capacity’ with its corollaries of social control and performance-based legitimacy as a viable alternative to parliamentary democracy.

Quotable and Useful Ideas

王绍光

Wang Shaoguang

In a subsequent work provocatively titled Four Chapters on Democracy,[17] Wang Shaoguang pays implicit tribute to Carl Schmitt’s Four Chapters on the Concept Sovereignty. Like Schmitt, Wang rejects representative democracy on the pragmatic and utilitarian grounds that such a system is ultimately incapable of improving the welfare of the entire population. Echoing the Schmittian argument of parliamentarianism’s capture by interest groups, Wang argues that universal suffrage plays into the hands of those endowed with financial means, while reducing the have-nots to the role of passive spectators.

Wang also presents a Schmittian-inspired notion of ‘the people’ as the basis of a responsive democracy, arguing that countries with a strong assimilative capacity and steering capacity (that is, the people united under a strong leader) have a higher quality of democracy. Some of Wang’s vocabulary has come from democratic political theorist Robert Dahl, but it is Schmitt’s argument that underlies Wang’s explanations of responsive democracy and state effectiveness.[18]

The ‘state capacity’ argument advanced by Wang, Hu and others has enjoyed the attention of Western scholarship on contemporary China for a decade or more. It is frequently cited in academic publications about China’s economy, political economy and public administration.

In many of these published studies (in English and other European languages), ‘state capacity’ is treated as having afforded the Chinese government an effective means for accelerating China’s economic development. The evidence of China’s economic success, in turn, has also encouraged some academics to propose that an authoritarian government may be more efficient in delivering economic growth than a liberal-democratic one. It is baffling that among those who hold this view, some have also claimed to ‘support China’s transition to a more open society based on the rule of law and human rights’.[19] If by ‘more open’ they mean greater freedom of the liberal-democratic variety, then this goal is at odds with their argument that the Chinese Communist Party’s one-party system must be strengthened through a range of capacity-building initiatives.

Schmitt’s argument has also been very influential in mainland scholarship on constitutional theory. After Mao, the party-state needed — and to an extent still needs — a distinctively Chinese political ontology. This ontology — or way of conceptualizing and understanding the world — has to include a bipartite political system, in which an extensive party apparatus exists both inside and outside the law, wielding supreme power over the state. Furthermore, this party-state system has to be internally coherent: capable of self-perpetuation to enjoy legitimacy in the eyes of both the Chinese people and foreigners. Chinese legal academics such as Qiang Shigong 強世功, who view constitutionalism in these terms, began in the 2000s to defend their position by deploying the whole arsenal of Schmittian philosophy. The result was a trinity of concepts: ‘the state of exception’, ‘constituting and constituted power’ and ‘political representation by consensus’ (representing respectively the terms State, Movement and People as used by Schmitt in his 1933 work, Staat, Bewegung, Volk), which these academics hailed as the true essence of Chinese law.

When Schmitt is directly quoted, his influence is obvious. But there are scholars such as Cui Zhiyuan 崔之元 who have made tacit use of Schmitt in their theorising about governance and politics in China. Schmitt’s influence is evident in Cui’s understanding of China as a ‘mixed constitution’ involving ‘three political levels’.[20] Similarly, Chen Ruihong’s 陈瑞洪 notion of ‘virtuous unconstitutionality’;[21] Han Yuhai’s 韩毓海 doctrine of ‘constitutionalism in a proletarian state’;[22] Hu Angang’s 胡鞍钢 rebranding of the Politburo as a  ‘collective presidency’;[23] Qiang Shigong’s 强世功 model of ‘shared sovereignty under a party-state leader’,[24] are other prominent Schmittian-inspired arguments to have emerged in the last two decades. These theories belong to different areas of Chinese constitutional scholarship,[25] but they all recast the Schmittian sovereign in Chinese party-state garb. Specifically, each of these theories defends political representation by consensus, linking consensus to broad acceptance of the Diktat of the party-state. In one way or another, they also all present the ‘West’ and its political and legal institutions as unsuited for China.

To date, Western legal scholarship has properly examined neither these influential arguments nor their legal and political ramifications. But there are several scholars who have indicated the relevance of these arguments for China. For instance, Randall Pereenboom presents a useful account of the Chinese legal system as a pluriverse populated by different conceptions of the rule of law.[26] Michael Dowdle has argued, in sympathy with the New Left position, that liberal conceptions of constitutionalism are limited and that there is room for state power to be legitimated in other ways.[27] Larry Catà Backer has conceived the Party and the State as a unitary whole, a theoretical construct inspired by the reality of Chinese institutions, which allows for shuanggui 双规 detention on legal grounds.[28] These works can be read as putting the finger in the wound of some of our own contradictions. We may criticise the Chinese legal system from the purview of an idealised model of the Western legal system but at the same time we cannot avoid dealing with Chinese law as it is discussed and presented, and as it exists within the People’s Republic of China.

Several mainland intellectuals have pointed out that although Chinese Schmittians are fond of attacking the West, they don’t explain why they rely on a German political thinker to do so.[29] This criticism is useful, but it ignores how advocates of indigenous concepts and models, ‘Third Way’ proponents and Western-style liberals alike have yet to examine their uses of a logic that belongs more to Western metaphysics than to indigenous Chinese thought (Confucian or other forms of thinking derived from pre-Qin sources). This Western logic requires one to construct an ideal model of how a political system, a legal system, a society or truly any other entity should be, into which we then attempt to ‘fit’ reality, often without heeding the consequences of doing so.

At any rate, we can see that Schmittian concepts have become far more dominant than liberal ones in mainland legal scholarship. Political moderates such as He Baogang 何包钢[30] have sought to accommodate the arguments of both sides by proposing, for instance, that a constitutional court should have the power to decide on what constitutes a ‘state of exception’, on which the absolute authority of a Schmittian sovereignty is predicated. But such attempts at accommodation only reveal the weakness of the liberal position by comparison with the Schmittian one. Professor He reflects the quandary of those who seek to defend elements of a liberal democratic model (such as judicial independence) within an unaccommodating Schmittian friend-enemy paradigm.

Schmitt und Xi

Since Xi Jinping became China’s top leader in November 2012, the friend-enemy distinction so crucial to Carl Schmitt’s philosophy has found even wider applications in China, in both ‘Party theory’ and academic life. The selective revival of the Maoist rhetoric of struggle to launch a new mass line education campaign on 18 June 2013 is a good example of how the friend-enemy distinction has been adapted for present-day one-party rule.

To see the consequences of Schmittian reasoning, it is important that we consider the motivations behind Carl Schmitt’s privileging of the friend-enemy distinction and absolute sovereignty. Schmitt believed that he was theorising on behalf of the greater good. His philosophy can be rightly described as a political theology because it was inspired by the Biblical concept of kathechon [from the Greek τὸ κατέχον, ‘that what withholds’, or ὁ κατέχων, ‘the one who withholds’] — the power that restrains the advent of the Anti-Christ.[31] Schmitt transposed kathechon into a political register, defining it as the power that maintains the status quo.[32] This power can be exercised by an institution (such as the nation-state) or by the sovereign (whether as dictator or defender of the constitution). A logical consequence of Schmitt’s belief in the kathecon was the conflation of religious and political imagery. Forces which were against a given sovereignty were nothing less than evil enemies sowing the seeds of chaos and disorder. Accordingly, to protect one’s nation or sovereign was a sacred duty and the path to salvation.

We may fundamentally disagree with Chinese intellectuals who have opted to promote a Schmittian worldview. But if we are to defend intellectual pluralism, we must accept that people are free to choose their own point of view. In fact, the emergence of a Chinese Schmittian discourse in academic scholarship augments the current range of Schmittian-inspired arguments produced as much by scholars on the right as on the left in European and American settings.

We must also note that in China, as everywhere else, political differences of the left and right, or between the New Left and liberals, emerge out of and remain largely trapped in a common setting: what may be called a common political-theological paradigm, to use Schmitt’s vocabulary. Political differences are made meaningful in a common setting, out of which people receive and develop their mental schemes, their political vocabularies and the entire universe of concepts for thinking politics. The political-theological paradigm of one-party rule in the People’s Republic of China has ensured that Chinese intellectuals are bound to the mental schemes, vocabularies and concepts that this paradigm has allowed to be generated. What we must bear in mind is that Western ideas must also be accommodated into the paradigm.

Living in a country that has witnessed a rapid rise to economic wealth and global power over three decades, Schmittian intellectuals in today’s China have sought to marry a philosophy that emerged and developed in Germany from the 1920s to the 1940s with ideas about statehood that first became popular in China in the 1980s. This mix of Schmittian thinking and ‘statism’ has now become very influential in Chinese academic circles. But there doesn’t seem to be much concern about the destructive potential of Carl Schmitt’s philosophy.

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Notes:

* The author would like to thank the editors of The China Story, in particular Gloria Davies, for their intellectual and stylistic contributions to this study. Subheadings have been added by the editors.

[1] François Jullien, A Treatise on Efficacy: Between Western and Chinese Thinking, Honolulu: University of Hawai’i Press, 2004, p.1.

[2] On the New Enligthenment Movement, see Xu Jilin, ‘The Fate of an Enlightenment — Twenty Years in the Chinese Intellectual Sphere (1978–1998)’, Geremie R Barmé and Gloria Davies, trans, East Asian History, n.20 (2000): 169–186. More generally, and critically, see Zhang Xudong, ed., Whither China: Intellectual Politics in Contemporary China, Durham: Duke University Press, 2001, Part I.

[3] The study of European philosophy was not a priority of the Ninth Five Year Plan on Research in the Social Sciences and Philosophy 国家哲学社会科学研究九五规划重大课题, which covered the period from 1996 to 2000, and Liu Xiaofeng’s first publication on Carl Schmitt, a review of Renato Cristi’s book Carl Schmitt and Authoritarian Liberalism, dates to 1997. See Liu Xiaofeng 刘小枫, ‘Shimite gushide youpai jiangfa: quanwei ziyouzhyi?’ 施米特故事的右派讲法: 权威自由主义? , 28 September 2005, online at: http://www.aisixiang.com/data/8911.html. On the Ninth Five Year Plan, see Guojia Zhexue Shehui Kexue Yanjiu Jiuwu (1996–2000) Guihua Bangongshi 国家哲学社会科学研究九五 (1996–2000) 规划办公室, Guojia Zhexue Shehui Kexue Yanjiu Jiuwu (1996–2000) Guihua 国家哲学社会科学研究九五 (1996–2000) 规划, Beijing 北京: Xuexi chubanshe 学习出版社, 1997.

[4] Liu Xiaofeng 刘小枫, ‘Xiandai yujing zhongde hanyu jidu shenxue’ 现代语境中的汉语基督神学, 2 April 2010, online at: http://www.aisixiang.com/data/32790.html. On Sino-Christian theology, see also Yang Huiling and Daniel HN Yeung, eds, Sino-Christian Studies in China, Newcastle: Cambridge Scholars Press, 2006; Pan-chiu Lai and Jason Lam, eds, Sino-Christian Theology: A Theological Qua Cultural Movement in Contemporary China, Frankfurt am Main: Peter Lang, 2010; and, Alexander Chow, Theosis, Sino-Christian Theology and the Second Chinese Enlightenment: Heaven and Humanity in Unity, New York: Peter Lang, 2013. For a mainstream commentary on Chinese Schmittianism, see Mark Lilla, ‘Reading Strauss in Beijing’, The New Republic, 17 December 2010, online at: http://www.newrepublic.com/article/magazine/79747/reading-leo-strauss-in-beijing-china-marx

[5] Carl Schmitt, Political Theology: Four Chapters on the Concept of Sovereignty, George Schwab, trans, Chicago: University of Chicago Press, 2005 p.36.

[6] Mao Zedong, ‘On the Correct Handling of Contradictions Among the People’, Selected Works of Chairman Mao Tsetung, Volume 5, edited by the Committee for Editing and Publishing the Works of Chairman Mao Tsetung, Central Committee of the Communist Party of China, Beijing: Foreign Language Press, 1977, pp.348–421.

[7] For an exploration of its uses in the field of public security, see Michael Dutton, Policing Chinese Politics: A History, Durham: Duke University Press, 2005.

[8] Carl Schmitt, Dictatorship: From the origin of the modern concept of sovereignty to proletarian class struggle, Michael Hoelzl and Graham Ward, trans, Cambridge: Polity Press, 2014.

[9] Carl Schmitt, The Crisis of Parliamentary Democracy, Ellen Kennedy, trans, Cambridge and London: MIT Press, 2000; and, Carl Schmitt, Constitutional Theory, Jeffrey Seitzer, trans, Durham: Duke University Press, 2008.

[10] On the statist and nationalist intellectual trend, see  Xu Jilin 许纪霖, ‘Jin shinianlai Zhongguo guojiazhuyi sichaozhi pipan’ 近十年来中国国家主义思潮之批判, 5 July 2011, online at: http://www.aisixiang.com/data/41945.html

[11] ‘Communiqué on the Current State of the Ideological Sphere. A Notice from the Central Committee of the Communist Party of China’s General Office’, online at: http://www.chinafile.com/document-9-chinafile-translation.

[12] As, for instance, a relationship of agonism, where the Schmittian enemy becomes an adversary. In this context, see Chantal Mouffe, On the Political. London and New York: Routledge, 2005.

[13] Carl Schmitt, The Concept of the Political, George Schwab, trans, Chicago: University of Chicago Press, 2007, p.38.

[14] Schmitt, The Concept of the Political, pp.25–27.

[15] Schmitt, The Concept of the Political, pp.46–48.

[16] By which Wang and Hu mean: ‘the ratio between the actual degree of intervention that the state is capable of realizing and the scope of intervention that the state hopes to achieve.’ See Wang Shaoguang and Hu Angang, The Chinese Economy in Crisis: State Capacity and Tax Reform, New York: ME Sharpe, 2001, p.190.

[17] Wang Shaoguang 王绍光, Minzhu sijiang 民主四讲, Beijing 北京: Sanlian shudian 三联书店, 2008.

[18] Wang Shaoguang, ‘The Problem of State Weakness’, Journal of Democracy 14.1 (2003): 36-42. By the same author, see ‘Democracy and State Effectiveness’, in Natalia Dinello and Vladimir Popov, eds,  Political Institutions and Development: failed expectations and renewal hopes, London: Edward Elgar, 2007, pp.140-167.

[19] ‘EU-China Human Rights Dialogue’, online at: http://eeas.europa.eu/delegations/china/eu_china/political_relations/humain_rights_dialogue/index_en.htm

[20] Cui Zhiyuan 崔之元, ‘A Mixed Constitution and a Tri-level Analysis of Chinese Politics’ 混合宪法与对中国政治的三层分析, 25 March 2008, online at: http://www.aisixiang.com/data/18117.html

[21] Chen Ruihong 陈瑞洪, ‘A World Cup for Studies of Constitutional Law: a Dialogue between Political and Constitutional Scholars on Constitutional Power’ 宪法学的知识界碑 — 政治学者和宪法学者关于制宪权的对话, 5 October 2010, online at: http://www.aisixiang.com/data/36400.html; and, also Xianfa yu zhuquan  宪法与主权, Beijing 北京: Falü chubanshe 法律出版社, 2007.

[22] Han Yuhai 韩毓海, ‘The Constitution and the Proletarian State’ 宪政与无产阶级国家 online at: http://www.globalview.cn/ReadNews.asp?NewsID=34640.

[23] Hu Angang, China’s Collective Presidency, New York: Springer, 2014.

[24] Qiang Shigong 强世功, ‘The Unwritten Constitution in China’s Constitution’ 中国宪法中的不成文宪法, 19 June 2010, online at: http://www.aisixiang.com/data/related-34372.html.

[25] See also the special issue ‘The Basis for the Legitimacy of the Chinese Political System: Whence and Whither? Dialogues among Western and Chinese Scholars VII’, Modern China, vol.40, no.2 (March 2014).

[26] Randall Peerenboom, China’s Long March Towards the Rule of Law, Cambridge: Cambridge University Press, 2002.

[27] Michael Dowdle, ‘Constitutional Listening’, Chicago Kent Law Review, vol.88, issue 1, (2012-2013): 115–156.

[28] Larry Catá Backer and Keren Wang, ‘The Emerging Structures of Socialist Constitutionalism with Chinese Characteristics: Extra Judicial Detention (Laojiao and Shuanggui) and the Chinese Constitutional Order’, Pacific Rim Law and Policy Journal, vol.23, no.2 (2014): 251–341.

[29] Liu Yu 刘瑜, ‘Have you read your Schmitt today?’ 你今天施密特了吗?, Caijing, 30 August 2010, online at: http://blog.caijing.com.cn/expert_article-151338-10488.shtml option=com_content&view=article&id=189:2010-10-08-21-43-05&catid=29:works&Itemid=69&lang=en

[30] He Baogang 何包钢, ‘In Defence of Procedure: a liberal’s critique of Carl Schmitt’s theory of exception’ 保卫程序 一个自由主义者对卡尔施密特例外理论的批评, 26 December 2003,  online at: http://www.china-review.com/sao.asp?id=2559

[31] ‘Let no man deceive you by any means: for that day shall not come, except there come a falling away first, and that man of sin be revealed, the son of perdition; Who opposeth and exalteth himself above all that is called God, or that is worshipped; so that he as God sitteth in the temple of God, shewing himself that he is God. Remember ye not, that, when I was yet with you, I told you these things? And now ye know what withholdeth that he might be revealed in this time. For the mystery of iniquity doth already work: only he who know letteth will tell, until he be taken out of the way’. See, The Bible: New Testament, 2 Thessalonians 2: 3-8.

[32] For a simple illustration, see Gopal Balakrishnan, The Enemy: An Intellectual Portrait of Carl Schmitt, London: Verso, 2002, Chapter 17. An overview of debates about the role of the katechon and a genealogy of the concept in Carl Schmitt’s political theology can be found in Julia Hell, ‘Katechon: Carl Schmitt’s Imperial Theology and the Ruins of the Future’, The Germanic Review, vol.84, issue 4, (2009): 283-325.

 

vendredi, 12 juin 2015

Eurasia y Europa: diálogo de “Grandes Espacios”

por Natella Speranskaja

Ex: http://paginatransversal.wordpress.com

natella-speranskaya.jpgCarl Schmitt consideraba la tierra como un todo único y buscaba su misión global. Este “todo” fue recogido por Schmitt en el concepto de Nomos. Schmitt usó la palabra griega derivada del verbo «nemein», que es idéntico al alemán “nehmen”, “tomar”. El Nomos comprende tres actos del drama: la “toma”, “la división y distribución de lo tomado”, “la explotación y el uso de lo tomado y distribuido”. Según Schmitt, el Nomos de la Tierra existió siempre. El Primer Nomos es descrito como la “tierra prometida” de los pueblos antiguos. Es el Nomos de la antigüedad y la Edad Media. Dejó de existir después de la exploración de los grandes océanos y el continente americano. Así comenzó el Segundo Nomos, el Nomos de los estados nacionales soberanos que tenían estructura eurocéntrica. Los acontecimientos de la Segunda Guerra Mundial condujeron a su destrucción, por lo que la tierra fue dividida en este y oeste, ambos en un estado de “guerra fría”. No se trata de meros opuestos geográficos, sino de contraposiciones más originales y profundas. Carl Schmitt escribió: “Toda la historia de la confrontación planetaria de Oriente y Occidente en su totalidad es reducible al dualismo fundamental de los elementos: la tierra y el agua, la tierra y el mar. Lo que ahora llamamos el Oriente, es una sola masa de sólida tierra: Rusia, China y la India – un enorme pedazo de tierra, la “Tierra Media” [“Middle Earth”], como es llamada por el gran geógrafo inglés Sir Halford Mackinder. Lo que hoy llamamos Occidente, es uno de los océanos mundiales, un hemisferio donde se sitúan los océanos Atlántico y Pacífico. La confrontación de las potencias, de los mundos marítimo y terrestre, es la verdad global que está en el corazón de la explicación del dualismo de civilizaciones que genera constantemente una tensión planetaria y estimula todo el proceso de la historia”. Por lo tanto, el nacimiento de un tercer Nomos fue causado por la división del mundo entre el Oeste y el Este. Sin embargo, fue destruido con la caída del muro de Berlín y el colapso de la Unión Soviética.

La interpretación de Schmitt de “tres Nomos de la Tierra” nos lleva a la pregunta: ¿cuál será el cuarto Nomos de la Tierra? Alexander Dugin, el fundador de la teoría de un mundo multipolar, el fundador de la escuela rusa de geopolítica, cree que el nuevo Nomos de la Tierra será un Nomos de lógica gran continental del continente euroasiático. Sin duda, la peor opción posible sería un Nomos unipolar, globalista. Cuál Nomos será el establecido depende de la decisión estratégica del Heartland, Rusia, la civilización de la tierra.

El politólogo italiano Tiberio Graziani piensa que Rusia “tiene todo lo necesario para cumplir con el papel histórico de piedra angular de todo el sistema mundial”, y se refiere a su ubicación en el corazón de Eurasia como uno de sus elementos más importantes. Es por eso que todas las decisiones estratégicas de los atlantistas implican la fragmentación del Heartland, considerando que este proceso proporcionará el acceso a un orden unipolar. Alexander Dugin dice: “Por eso, de si Rusia puede ser suficientemente debilitada, dividida y desestabilizada, y sus fragmentos sometidos a poderes externos, depende en gran medida el destino de la globalización”. Y más aún: “Para cualquier persona que se tome en serio la contra hegemonía estadounidense, la globalización y la dominación planetaria del Occidente (atlantismo), el axioma debe ser la siguiente declaración: el destino del orden mundial se decide por el momento solamente en Rusia, por Rusia y a través de Rusia”. Para describir el momento en el que vivimos ahora, el prominente sociólogo Zygmunt Bauman aplica el concepto de interregno – así se llamaba en la antigua Roma el período entre la muerte del César y la llegada del siquiente. Es un estado de inestabilidad, de incertidumbre, de imprevisibilidad, cuando la demolición del viejo orden es tan obvia como el surgimiento del nuevo. Pero lo que vaya a ser este nuevo orden (y, en consecuencia, el nuevo Nomos) no se sabe. En el contexto de los cambios del nuevo orden mundial, podemos hablar de un desplazamiento paradigmático desde el “momento unipolar” hacia la formación de un orden mundial multipolar. En otras palabras, el foco debería ponerse en el final de la era de la unipolaridad, porque existen todas las condiciones esenciales para la realización del proyecto alternativo. Según Huntington, el estado unipolar es capaz de “hacer frente eficazmente a todos los grandes problemas internacionales por sí solo, y ninguna de las uniones de otros estados puede, incluso hipotéticamente, ser capaz de detenerlo”. Es difícil negar que la potencia hegemónica representada por los Estados Unidos no tiene ahora un rival serio, ya sea una coalición de estados o, aunque parezca increíble, un solo estado que muestre un potencial tan fuerte que implique inevitablemente la rápida restauración del orden bipolar.

Según Zygmunt Bauman, hace unos 60-70 años ocurrió un hecho que contribuyó a un cambio fundamental en la política mundial: la brecha entre Macht [Fuerza] y Staat [Estado] – en otras palabras, entre la Fuerza y la Política, la Fuerza y el Estado (que son aspectos integrales del Poder) – condujo a la situación en la que Macht (la Fuerza) se trasladó al espacio supranacional. Por lo tanto, el Estado-nación ya no podía controlarla. En el paradigma unipolar concretamente los estados nacionales son los actores de las relaciones internacionales. Dicha brecha significa ni más ni menos un deslizamiento gradual hacia la no-polaridad. Es decir, según Richard Haass, director de Estudios de Política Exterior en el Instituto Brookings y jefe del CFR, esto será lo que determine las relaciones internacionales en el siglo XXI. Los estados-nación son casi privados de la posibilidad de la eficiencia “de hacer cosas” (como Bauman entiende Macht), surgiendo un estado de parálisis política. Antonio Gramsci trata el interregno como un período en el que lo viejo ya no funciona, y lo nuevo aún no ha aparecido.

Estamos “atrapados” entre la unipolaridad y la multipolaridad, y no tenemos ni idea de cuál debería ser la solución a esta situación. Por supuesto, surge la pregunta: ¿qué hacer? Y, sobre todo, a los propios estados-nación, que de iure retuvieron la capacidad de tomar decisiones. Pero Zygmunt Bauman sostiene con razón que, en las actuales circunstancias, la pregunta debería ser formulada de una manera diferente: ¿quién va a hacer lo que es necesario en lugar de lo que hay que hacer? ¿Qué actor asumirá la responsabilidad de las acciones que resuelvan los problemas fundamentales? Claro es que nosotros no lo consideramos como los estados-nación. En su lugar, nos dirigimos a la teoría desarrollada por Alexander Dugin, la Teoría del Mundo Multipolar.

En su libro con el mismo título, Dugin ofrece una imagen clara de lo que está sucediendo hoy en el campo de las relaciones internacionales: cuando el modelo bipolar del orden mundial cambió a uno unipolar, esto vino a significar el triunfo de la ideología liberal-democrática. Occidente ha modelado los valores y directrices de un sistema que se impone sobre el mundo como universal. Por lo tanto, Occidente llegó a la aplicación constante del control (la dictadura) de las esferas cognitivas y estratégicas. El campo de las relaciones internacionales se convirtió en la “Ciencia Norteamericana”, el contenido de las discusiones se redujo a la confrontación polémica entre realistas y liberales. El propio cuerpo diplomático se formó en el mundo unipolar y en el discurso occidental, en la mentalidad occidental, donde los actores políticos son los estados nacionales. Otro modelo de orden mundial, a saber, el modelo multipolar, implica una forma de organización de los espacios en base a varios actores, “civilizaciones”, como ha señalado acertadamente Samuel Huntington. Esto nos conduce a la formación de un nuevo cuerpo diplomático y un nuevo lenguaje diplomático basados en un orden mundial multipolar. Y los pensadores políticos más progresistas ya han llegado a alguna conclusión sobre la necesidad de cambiar el paradigma de las relaciones internacionales. Uno de ellos acaba de plantear la cuestión de qué será lo próximo, otros han encontrado la respuesta y aplican libremente los conceptos básicos del nuevo sistema. Es imposible no reconocer el hecho de que la gran mayoría de las figuras políticamente comprometidas permanecen bajo el viejo paradigma, sin percibir el cambio en curso que dará comienzo al nuevo período histórico, cambiando por completo el panorama de la política mundial. El mundo unipolar ya es el ayer. Aquí y ahora estamos discutiendo el cambio del paradigma unipolar a uno multipolar, poli-civilizacional.

La teoría del mundo multipolar sugiere establecer nuevos actores en las relaciones internacionales, que son las civilizaciones, y cada una de ellas, por definición, tiene un centro estratégico que sirve como sujeto de diálogo en las relaciones internacionales y, por lo tanto, como sujeto de poder. La transición de los estados nacionales a las civilizaciones es una consecuencia inevitable de la ruptura descrita por Zygmunt Bauman.

El profesor Adam Roberts, especialista en Relaciones Internacionales, señala la pérdida del papel de liderazgo de los Estados Unidos en el orden mundial actual. A la pregunta sobre quién ejercerá como sustituto, da una respuesta completamente obvia: nadie. Más precisamente, todavía no hemos entrado en el período de interregno, solamente nos hemos acercado, y todo lo que está sucediendo en la política global es la agonía del César moribundo (los EEUU).

La genuina aparición del interregno sucederá con la pérdida definitiva del papel de Estados Unidos como potencia hegemónica en el mundo y la cancelación del “momento unipolar”. Es aquí cuando aparece el peligro: en el período de interregno, y en la aplicación coherente de las etapas de formación de un orden mundial multipolar llegará “la geometría variable” de la no polaridad, y todo estará en el crisol de la globalización; estamos inmersos en la modernidad líquida (Z. Bauman), cuya característica principal es la “no-direccionalidad de los cambios”, es decir, la ausencia de una dirección estricta, de una directriz, lo que en última instancia nos deja sin preparación para responder a los desafíos repentinos, difíciles de determinar desde cualquier tipo de cálculo o proyección. El colapso de la Unión Soviética ocurrió repentinamente, como el relámpago, cambiando por completo el panorama de la historia. La no-polaridad que parece venir puede llegar a ser un respiro necesario, un período de posibilidad de formación del pleno valor del nuevo modelo de orden mundial, pues es imposible negar el hecho de que el cambio de paradigma, seguido por la demolición de numerosas estructuras, no será capaz de crear rápidamente, en todos los ámbitos de la vida política, todas las condiciones necesarias para la entrada en el orden multipolar. La no polaridad, el interregno en el siglo XXI, es el funeral del César retirado y la preparación para la entronización de los nuevos gobernantes (en plural), es decir, el ascenso de los polos, de los centros de poder.

La no-polaridad supone la “decapitación” de los EEUU, pero al mismo tiempo puede ser definida como un intento de la potencia hegemónica por mantener su influencia a través de la auto-dispersión, de la disolución. Bajo estas circunstancias, es estrictamente necesario evitar retrasos, quedarse atrapado en el entorno post-liberal, así como humildad en una “no-polaridad coherente”. Los nuevos actores deben desafiar ahora la posmoderna “no direccionalidad de los cambios” y tomar conscientemente la responsabilidad absoluta de las decisiones y de las acciones estratégicas en el campo de la práctica política. El principal investigador asociado de la Fundación New America, Parag Khanna, analizando la situación actual y la precaria situación de los EEUU, aborda la función crítica de la diplomacia, hacia la cual debería ser desplazado el enfoque. Para la mejora de la estructura diplomática mundial se contempla la responsabilidad de la consolidación de la hegemonía estadounidense. Sin embargo, esto no tiene en cuenta el hecho de que el lenguaje diplomático está experimentando un reformateo significativo en el contexto del cambio paradigmático al modelo multipolar, y este proceso es irreversible. En la actualidad tenemos que hablar del diálogo de civilizaciones. El diálogo se construye en un nivel completamente diferente, que está más allá de las reglas del diálogo entre los estados nacionales (es decir, fuera del discurso occidental impuesto), con los EEUU teniendo el poder de la toma de decisiones final. A menos que entendamos que la batalla por la dominación del mundo no es entre civilizaciones, sino entre una sola civilización (la occidental) contra todos los “otros” – y en la que se ofrecen sólo dos opciones: 1) estar del lado de esa civilización, 2) o estar contra ella defendiendo el derecho a la propia independencia y singularidad – no seremos capaces de formular un nuevo lenguaje diplomático para el diálogo de civilizaciones. Y esto debería ser entendido, sobre todo, por la élite de la civilización responsable, según Alexander Dugin, de conducir el diálogo. Si todos los “otros” están de acuerdo con el proyecto unipolar, nuestra batalla está perdida, pero si escogen una opción radicalmente diferente, estaremos a la espera del “ascenso del resto” (Fareed Zakaria). Deberíamos tener en cuenta que el mundialmente famoso politólogo británico Paul Kennedy, ha expresado su preocupación por la aparición de diferencias ideológicas entre los EEUU y Europa, debido a la oposición a uno de los proyectos del orden mundial – unipolar o multipolar. En el entorno actual deberíamos confiar, no sólo en el aumento de los conflictos entre Europa y América, sino preparar la situación de ruptura y de división de la primera respecto a la influencia hegemónica de la segunda. Aquí Rusia tiene un papel especial.

CS-4499VTL.jpgSin embargo, debemos admitir que durante las últimas décadas, Rusia se alejó cada vez más de su propósito original de ser un puente entre Oriente y Occidente. El interregno puede ser nuestra oportunidad de recuperarse, una oportunidad para Rusia para convertirse y ser. La teoría de un mundo multipolar puede ser considerada como el punto de partida del fin de la era unipolar y el de entrada en el período “post-norteamericano”, una característica del cual será la presencia de varios polos (los sujetos del diálogo inter-civilizacional), y la segura eliminación de la crisis de identidad, porque en un mundo multipolar la identidad adquiere un carácter civilizatorio. Hoy nuestro diálogo con Europa es un diálogo de “grandes espacios”; en el nuevo sistema de relaciones internacionales el Großraum [el “Gran espacio” de Carl Schmitt] se convierte en un concepto operativo de la multipolaridad. Alexander Dugin ofrece el modelo “CUATRO polar” o “cuadri-polar” del mundo, que consta de cuatro zonas.

En la primera zona, bajo el control total de los Estados Unidos, hay dos o tres “grandes espacios.” Tenemos dos “grandes espacios” mediante la combinación de los EEUU y Canadá por un lado, e Iberoamérica por otro. Según Alexander Dugin, pueden surgir tres “grandes espacios” cuando “dividimos aquellos países de Iberoamérica suficientemente bien integrados con los EEUU y que están completamente bajo su control, y aquellos que tienden a crear su propia zona geopolítica, desafiando a los EEUU”.

La segunda zona es la zona Euro-Africana, con la Unión Europea como su polo indudable. Aquí aparecen tres “grandes espacios”: la Unión Europea, el África negra y el Großraum árabe.

La tercera zona es Eurasia, con Rusia (el Heartland) como su polo. El profesor Dugin indica que hay también una serie de centros regionales de poder, como son Turquía (si elige el camino de Eurasia), Irán, Pakistán y la India. Por lo tanto, la zona de Eurasia se compone de varios “grandes espacios”: Rusia y los países de la CEI son el Großraum ruso-euroasiático; tres “grandes espacios” son también Turquía, Irán, e India y Pakistán.

La cuarta zona es la región del Pacífico. Su polo puede ser ya sea China (que es un “gran espacio”), o Japón (un potencial Großraum que tiene todos los factores esenciales -económicos, geopolíticos, tecnológicos, etc.- para su recuperación).

Al justificar las directrices básicas para la acción práctica de construir un mundo multipolar, el profesor Dugin se centra en las siguientes direcciones:

1. Reorganización estratégica del Heartland.

Esto implica la actividad geopolítica de la “tierra media” y la puesta en práctica de proyectos de integración dirigidos a fortalecer el modelo multipolar.

2. Cambios en la mentalidad de la élite política de Rusia.

Principalmente se centra en la adquisición de pensamiento geopolítico, así como un alto nivel de competencia en el campo de las ciencias sociales, la sociología y la historia. “La élite de Rusia debe entenderse a sí misma como la élite del Heartland, debe pensar en categorías euroasiáticas, no sólo a escala nacional, siendo al tiempo claramente consciente de la no aplicabilidad del escenario atlantista y globalista para Rusia” – escribe A. Dugin. No podemos hablar de ningún despertar de la élite hasta que se haga una elección consciente hacia el eurasianismo, rechazando las ciegas tentativas de jugar a los escenarios anti-rusos de las estrategias atlantistas.

3. El modelo de la construcción de las relaciones entre Rusia y Estados Unidos.

Comprendiendo las destructivas políticas estadounidenses encaminadas a desmantelar Rusia por el control absoluto de toda Eurasia, dichas relaciones se convierten en irreversiblemente hostiles. Tenemos que emprender acciones drásticas para evitar la presencia de la OTAN en el “gran espacio” de Eurasia y el debilitamiento del Heartland.

4. El modelo de la construcción de relaciones con Europa.

Este modelo implica una asociación estratégica con los países, adheriéndose a la política de la tradición continental – Francia, Alemania, Italia y España. Aquí es apropiado hablar sobre el proyecto del eje “París-Berlín-Moscú”. Otra situación distinta se presenta con los países de la “nueva Europa”, así como Inglaterra, que están orientados contra Rusia y tienen una tendencia a adaptarse a las exigencias de Washington.

5. El proyecto “Gran Europa del Este.”

Este proyecto incluye a los eslavos (eslovacos, checos, polacos, búlgaros, serbios, croatas, eslovenos, bosnios, macedonios, serbios musulmanes), y a los ortodoxos (macedonios, serbios, búlgaros, griegos y rumanos). El Prof. Dugin dice que los húngaros son el único pueblo que no entra en la categoría “ortodoxos”, y al mismo tiempo no puede ser llamado “eslavo”. Los húngaros tienen un origen eurasiático-turanio.

6. Los países del Heartland y del CEI occidentales.

Se trata de la integración multipolar de Rusia, Ucrania y Bielorrusia, que pertenecen a la zona del Heartland, en una sola estructura estratégica. Esta acción política evitará el riesgo de entrada de Bielorrusia y Ucrania en la OTAN. Se presta especial atención a Moldavia, cuya integración con Rumania, que es una parte de la OTAN, parece imposible hasta la ejecución del proyecto de la “Gran Europa del Este.”

7. Oriente Medio euroasiático y el papel de Turquía.

El Prof. Dugin menciona el «Proyecto del Gran Medio Oriente» estadounidense en relación con Oriente Medio. El mismo implica la democratización y la modernización de las sociedades de Oriente Medio, y el fortalecimiento de la presencia militar de los EEUU y la OTAN. Guiados por intereses antagónicos, la estrategia del Heartland en esta dirección debe incluir acciones políticas dirigidas a la salida de Turquía de la OTAN y la creación del eje “Moscú-Ankara.” Por otra parte, el proyecto del eje “Moscú-Teherán” se debe tomar con la máxima atención. Según Alexander Dugin, Irán es un “espacio estratégico que resuelve automáticamente el problema de la conversión del Heartland en una fuerza en el mundo global”. Ni Rusia ni Irán deben permitir la ejecución del escenario establecido en el proyecto de la “Gran Asia Central” (Greater Central Asia Partnership). Su puesta en marcha conduciría inevitablemente a la aparición del “cordón sanitario” que separaría Rusia de Irán. Adicionalmente, al incluir países como Georgia, Afganistán, Armenia, Azerbaiyán, Kirguistán, Kazajstán, Uzbekistán, este cordón dejaría a estos países controlados por la influencia norteamericana. La unión de Rusia e Irán, por supuesto, resolverá otro problema fundamental, es decir, se abrirá el “anillo de la anaconda”, privando a los estrategas estadounidenses de cualquier posibilidad de impedir las operaciones marítimas de Rusia.

La estrategia del Heartland debe incluir proyectos de integración de Rusia, Kazajstán y Tayikistán en un único espacio económico y aduanero. A su vez, la relación con Pakistán debe ser construida en estricta conformidad con la estrategia de desalojo de las fuerzas estadounidenses de esta zona. Alexander Dugin apunta a la necesidad de un nuevo modelo de relaciones con la mayoría pastún de Afganistán.

8. El eje “Moscú-Nueva Delhi”.

Las relaciones con el “gran espacio” políticamente neutral de la India deberían estar dirigidas a lograr la asociación. El principal objetivo de este eje es impedir los intentos de Washington de desplegar su dominio en la región del sur de Asia.

9. Relaciones ruso-chinas.

El prof. Dugin se centra en dos cuestiones difíciles, como son:

– La propagación demográfica de los chinos en zonas poco pobladas de Siberia;

– La influencia de China en Asia Central.

Es necesario construir una relación equilibrada con China, centrándose en el punto fundamental de contacto estratégico, de apoyo de la idea de un mundo multipolar.

10. Relaciones ruso – japonesas.

El prof. Dugin indica la necesidad de Japón de liberarse de la influencia estadounidense y el apoyo de Japón como potencia regional soberana. Aquí es apropiado hablar del proyecto del eje “Moscú – Tokio” como parte integrante de la política asiática de Eurasia. “La alianza con Japón es vital – dice Alexander Dugin en su obra “Las bases de la geopolítica“- el eje Moscú-Tokio, contrariamente al eje Moscú-Beijing, es importante y proporciona tales perspectivas para la construcción del imperio continental que finalmente compondrá una Eurasia geopolíticamente completa, debilitando sumamente al mismo tiempo el imperio atlantista de Occidente, si no destruyéndolo finalmente”.

11. La geopolítica de la zona ártica.

Los siguientes países tienden a controlar esta zona: EEUU, Canadá, Noruega, Dinamarca y Rusia. Todos estos países (excepto Rusia) son miembros de la OTAN. Conquistando territorios en la región polar, y uniéndose a la carrera para explotar grandes depósitos de minerales, Rusia incluyó en sus planes futuros la creación de un sistema de comunicación y seguimiento en el Ártico a gran escala. Rusia reclama una zona polar con un tamaño de 1,2 millones de kilómetros cuadrados, con el entrante Polo Norte. En 2011, un valiente movimiento de los investigadores rusos que plantaron una bandera rusa en el fondo marino del Océano Ártico, fue muy publicitado por los medios de comunicación estadounidenses.

No hay duda de que entramos en una batalla por cambios fundamentales en las reglas del discurso político, realizando la tarea de socavar los principios básicos de la hegemonía occidental. La ejecución del proyecto multipolar, en contra de las consideraciones de los politólogos occidentales escépticos, depende del curso político al cual Rusia se adhiera. La elección hacia el eurasianismo muestra un acercamiento a la disposición de dar el siguiente paso en la construcción de un nuevo orden mundial.

(Traducción Página Transversal)

Fuente: Fourth Way Platform

 Extraído de: La Cuarta Teoría Política en español.

mardi, 02 juin 2015

La concretezza geopolitica del diritto in Carl Schmitt

 
Ugo Gaudino
Ex: http://www.geopolitica-rivista.org
La concretezza geopolitica del diritto in Carl Schmitt

La produzione teorica di Carl Schmitt è caratterizzata dalla tendenza dell’autore a spaziare in diversi settori di ricerca e dal rifiuto di assolutizzare un solo fattore o ambito vitale. Nonostante gli siano state rivolte frequenti accuse di ambiguità e asistematicità metodologica – in particolar modo da chi sostiene la “purezza” della scienza del diritto -, in una delle sue ultime interviste, rilasciata nella natia Plettenberg, Schmitt ribadì senza mezzi termini la sua radicale scelta esistenziale: «Mi sento al cento per cento giurista e niente altro. E non voglio essere altro. Io sono giurista e lo rimango e muoio come giurista e tutta la sfortuna del giurista vi è coinvolta» (Lanchester, 1983, pp. 5-34).

Un metodo definito sui generis, distante dalle asettiche teorizzazioni dei fautori del diritto positivo ma non per questo meno orientato alla scienza giuridica, sviscerata fin nelle sue pieghe più riposte per ritrovarne la genesi violenta e i caratteri concreti ed immediati, capaci di imporsi su una realtà che, da “fondamento sfondato”, è minacciata dal baratro del nulla.

In quest’analisi si cercherà di far luce sul rapporto “impuro” tra diritto ed altre discipline, in primis quella politica attraverso cui il diritto stesso si realizza concretamente, e sui volti che questo ha assunto nel corso della sua produzione.

1.

Il pensiero di Schmitt può essere compreso solo se pienamente contestualizzato nell’epoca in cui matura: è dunque doveroso affrontarne gli sviluppi collocandoli in prospettiva diacronica, cercando di individuare delle tappe fondamentali ma evitando rigide schematizzazioni.
Si può comunque affermare con una certa sicurezza che attorno alla fine degli anni ’20 le tesi schmittiane subiscano un’evoluzione da una prima fase incentrata sulla “decisione” a una seconda che volge invece agli “ordini concreti”, per una concezione del diritto più ancorata alla realtà e svincolata non solo dall’eterea astrattezza del normativismo, ma pure dallo “stato d’eccezione”, assenza originaria da cui il diritto stesso nasce restando però co-implicato in essa.

L’obiettivo di Schmitt è riportare il diritto alla sfera storica del Sein – rivelando il medesimo attaccamento all’essere del suo amico e collega Heidegger -, che si oppone non solo al Sollen del suo idolo polemico, Hans Kelsen, ma pure al Nicht-Sein, allo spettro del “Niente” che sopravviveva nell’eccezione, volutamente non esorcizzato ma troppo minaccioso per realizzare una solida costruzione giuridica. La “decisione”, come sottolineò Löwith – che accusò Schmitt di “occasionalismo romantico” – non può pertanto essere un solido pilastro su cui fondare il suo impianto teoretico, essendo essa stessa infondata e slegata «dall’energia di un integro sapere sulle origini del diritto e della giustizia» (Löwith, 1994, p.134). Il decisionismo appariva in precedenza come il tentativo più realistico per creare ordine dal disordine, nell’epoca della secolarizzazione e dell’eclissi delle forme di mediazione: colui che s’impone sullo “stato d’eccezione” è il sovrano, che compie un salto dall’Idea alla Realtà. Quest’atto immediato e violento ha sul piano giuridico la stessa valenza di quella di Dio nell’ambito teologico, tanto da far affermare a Schmitt che «tutti i concetti più pregnanti della moderna dottrina dello Stato sono concetti teologici secolarizzati» (Teologia politica, 1972, p.61). Solo nell’eccezione il problema della sovranità si pone come reale e ineludibile, nelle vesti di chi decide sull’eventuale sospensione dell’ordinamento, ponendosi così sia fuori che dentro di esso. Questa situazione liminale non è però metagiuridica: la regola, infatti, vive «solo nell’eccezione» (Ivi, p.41) e il caso estremo rende superfluo il normativo.

La debolezza di tale tesi sta nel fissarsi su una singola istanza, la “decisione”, che ontologicamente è priva di fondamento, in quanto il soggetto che decide – se si può definire tale – è assolutamente indicibile ed infondabile se non sul solo fatto di essere riuscito a decidere e manifestarsi con la decisione. Contrariamente a quanto si potrebbe pensare, decisionismo non è dunque sinonimo di soggettivismo: a partire dalla consapevolezza della sua ambiguità concettuale, Schmitt rivolge la sua attenzione verso la concretezza della realtà storica, che diviene il perno della sua produzione giuridica.


Un cambio di rotta dovuto pure all’erosione della forma-Stato, evidente nella crisi della “sua” Repubblica di Weimar. Il decisionismo rappresentava un sostrato teorico inadeguato per l’ordinamento giuridico internazionale post-wesfaliano, in cui il tracollo dello Stato[1] spinge Schmitt a individuare nel popolo e nei suoi “ordinamenti concreti” la nuova sede del “politico”.

Arroccato su posizioni anti-universaliste, l’autore elabora tesi che vanno rilette in sostanziale continuità con quelle precedenti ma rielaborate in modo tale da non applicare la prospettiva decisionista a tale paradigma cosmopolitico.

2.

Il modello di teoria giuridica che Schmitt approfondì in questa tappa cruciale del suo itinerario intellettuale è l’istituzionalismo di Maurice Hauriou e Santi Romano, che condividono la definizione del diritto in termini di “organizzazione”. La forte coincidenza tra organizzazione sociale e ordinamento giuridico, accompagnata alla serrata critica del normativismo, esercitò una notevole influenza su Schmitt, che ne vedeva il “filo di Arianna” per fuoriuscire dal caos in cui era precipitato il diritto dopo la scomparsa degli Stati sovrani.

Convinto fin dalle opere giovanili che fosse il diritto a creare lo Stato, la crisi irreversibile di quest’ ultimo indusse l’autore a ricercarne gli elementi essenziali all’interno degli “ordinamenti concreti”. Tralasciando la dottrina di Hauriou, che Schmitt studiò con interesse ma che esula da un’analisi prettamente giuridica in quanto fin troppo incentrata sul piano sociologico, è opportuno soffermarsi sull’insegnamento romaniano e sulle affinità tra questi e il tardo pensiero del Nostro. Il giurista italiano riconduceva infatti il concetto di diritto a quello di società – corrispondono al vero sia l’assunto ubi societas ibi ius che ubi ius ibi societas – dove essa costituisca un’«unità concreta, distinta dagli individui che in essa si comprendono» (Romano, 1946, p.15) e miri alla realizzazione dell’«ordine sociale», escludendo quindi ogni elemento riconducibile all’arbitrio o alla forza. Ciò implica che il diritto prima di essere norma è «organizzazione, struttura, posizione della stessa società in cui si svolge e che esso costituisce come unità» (Ivi, p.27).

La coincidenza tra diritto e istituzione seduce Schmitt, al punto da fargli considerare questa particolare teoria come un’alternativa al binomio normativismo/decisionismo, “terza via” di fronte al crollo delle vecchie certezze del giusnaturalismo e alla vulnerabilità del positivismo. Già a partire da Teologia politica il pensiero di matrice kelseniana era stato demolito dall’impianto epistemologico che ruotava intorno ai concetti di sovranità e decisione, che schiacciano il diritto nella sfera del Sein riducendo il Sollen a «modus di rango secondario della normalità» (Portinaro, 1982, p. 58). Il potere della volontà esistenzialmente presente riposa sul suo essere e la norma non vale più in quanto giusta, tramontato il paradigma giusnaturalistico, ma perché è stabilita positivamente, di modo che la coppia voluntas/auctoritas prevalga su quella ratio/veritas.


L’eclissi della decisione osservabile dai primi scritti degli anni ’30 culmina col saggio I tre tipi di pensiero giuridico, in cui al “nemico” scientifico rappresentato dall’astratto normativista Schmitt non oppone più l’eroico decisionista del caso d’eccezione quanto piuttosto il fautore dell’ “ordinamento concreto”, anch’esso ubicato nella sfera dell’essere di cui la normalità finisce per rappresentare un mero attributo, deprivato di quei connotati di doverosità che finirebbero per contrapporsi a ciò che è esistenzialmente dato. Di qui la coloritura organicistico-comunitaria delle istituzioni che Schmitt analizza, sottolineando che «esse hanno in sé i concetti relativi a ciò che è normale» (I tre tipi di pensiero giuridico, 1972, pp.257-258) e citando a mo’ di esempi modelli di ordinamenti concreti come il matrimonio, la famiglia, la chiesa, il ceto e l’esercito.

Il normativismo viene attaccato per la tendenza a isolare e assolutizzare la norma, ad astrarsi dal contingente e concepire l’ordine solo come «semplice funzione di regole prestabilite, prevedibili, generali» (Ibidem). Ma la novità più rilevante da cogliere nel suddetto saggio è il sotteso allontanamento dall’elemento decisionistico, che rischia di non avere più un ruolo nell’ambito di una normalità dotata di una tale carica fondante.

3.

L’idea di diritto che l’autore oppone sia alla norma che alla decisione è legata alla concretezza del contesto storico, in cui si situa per diventare ordinamento e da cui è possibile ricavare un nuovo nomos della Terra dopo il declino dello Stato-nazione.
Lo Schmitt che scrive negli anni del secondo conflitto mondiale ha ben presente la necessità di trovare un paradigma ermeneutico della politica in grado di contrastare gli esiti della modernità e individuare una concretezza che funga da katechon contro la deriva nichilistica dell’età della tecnica e della meccanizzazione – rappresentata sul piano dei rapporti internazionali dall’universalismo di stampo angloamericano.

Sulla scia delle suggestioni ricavate dall’istituzionalismo, il giurista è consapevole che solo la forza di elementi primordiali ed elementari può costituire la base di un nuovo ordine.
La teoria del nomos sarà l’ultimo nome dato da Schmitt alla genesi della politica, che ormai lontana dagli abissi dello “stato d’eccezione” trova concreta localizzazione nello spazio e in particolare nella sua dimensione tellurica: i lineamenti generali delle nuove tesi si trovano già in Terra e mare del 1942 ma verranno portati a compimento solo con Il nomos della terra del 1950.

Nel primo saggio, pubblicato in forma di racconto dedicato alla figlia Anima, il Nostro si sofferma sull’arcana e mitica opposizione tra terra e mare, caratteristica di quell’ordine affermatosi nell’età moderna a partire dalla scoperta del continente americano. La spazializzazione della politica, chiave di volta del pensiero del tardo Schmitt, si fonda sulla dicotomia tra questi due elementi, ciascuno portatore di una weltanschauung e sviscerati nelle loro profondità ancestrali e mitologiche più che trattati alla stregua di semplici elementi naturali. Il contrasto tra il pensiero terrestre, portatore di senso del confine, del limite e dell’ordine, e pensiero marino, che reputa il mondo una tabula rasa da percorrere e sfruttare in nome del principio della libertà, ha dato forma al nomos della modernità, tanto da poter affermare che «la storia del mondo è la storia della lotta delle potenze terrestri contro le potenze marine» (Terra e mare, 2011, p.18) . Un’interpretazione debitrice delle suggestioni di Ernst Kapp e di Hegel e che si traduceva nel campo geopolitico nel conflitto coevo tra Germania e paesi anglosassoni.

Lo spazio, cardine di quest’impianto teorico, viene analizzato nella sua evoluzione storico-filosofica e con riferimenti alle rivoluzioni che hanno cambiato radicalmente la prospettiva dell’uomo. La modernità si apre infatti con la scoperta del Nuovo Mondo e dello spazio vuoto d’oltreoceano, che disorienta gli europei e li sollecita ad appropriarsi del continente, dividendosi terre sterminate mediante linee di organizzazione e spartizione. Queste rispondono al bisogno di concretezza e si manifestano in un sistema di limiti e misure da inserire in uno spazio considerato ancora come dimensione vuota. È con la nuova rivoluzione spaziale realizzata dal progresso tecnico – nato in Inghilterra con la rivoluzione industriale – che l’idea di spazio esce profondamente modificata, ridotta a dimensione “liscia” e uniforme alla mercé delle invenzioni prodotte dall’uomo quali «elettricità, aviazione e radiotelegrafia», che «produssero un tale sovvertimento di tutte le idee di spazio da portare chiaramente (…) a una seconda rivoluzione spaziale» (Ivi, p.106). Schmitt si oppone a questo cambio di rotta in senso post-classico e, citando la critica heideggeriana alla res extensa, riprende l’idea che è lo spazio ad essere nel mondo e non viceversa. L’originarietà dello spazio, tuttavia, assume in lui connotazioni meno teoretiche, allontanandosi dalla dimensione di “datità” naturale per prendere le forme di determinazione e funzione del “politico”. In questo contesto il rapporto tra idea ed eccezione, ancora minacciato dalla “potenza del Niente” nella produzione precedente, si arricchisce di determinazioni spaziali concrete, facendosi nomos e cogliendo il nesso ontologico che collega giustizia e diritto alla Terra, concetto cardine de Il nomos della terra, che rappresenta per certi versi una nostalgica apologia dello ius publicum europaeum e delle sue storiche conquiste. In quest’opera infatti Schmitt si sofferma nuovamente sulla contrapposizione terra/mare, analizzata stavolta non nei termini polemici ed oppositivi di Terra e mare[2] quanto piuttosto sottolineando il rapporto di equilibrio che ne aveva fatto il cardine del diritto europeo della modernità. Ma è la iustissima tellus, «madre del diritto» (Il nomos della terra, 1991, p.19), la vera protagonista del saggio, summa del pensiero dell’autore e punto d’arrivo dei suoi sforzi per opporre un solido baluardo al nichilismo.

Nel nomos si afferma l’idea di diritto che prende la forma di una forza giuridica non mediata da leggi che s’impone con violenza sul caos. La giustizia della Terra che si manifesta nel nomos è la concretezza di un arbitrio originario che è principio giuridico d’ordine, derivando paradossalmente la territorialità dalla sottrazione, l’ordine dal dis-ordine. Eppure, nonostante s’avverta ancora l’eco “tragica” degli scritti giovanili, il konkrete Ordnung in cui si esprime quest’idea sembra salvarlo dall’infondatezza e dall’occasionalismo di cui erano state accusate le sue teorie precedenti.


Da un punto di vista prettamente giuridico, Schmitt ribadisce la sentita esigenza di concretezza evitando di tradurre il termine nomos con “legge, regola, norma”, triste condanna impartita dal «linguaggio positivistico del tardo secolo XIX» (Ivi, p.60). Bisogna invece risalire al significato primordiale per evidenziarne i connotati concreti e l’origine abissale, la presa di possesso e di legittimità e al contempo l’assenza e l’eccedenza. La catastrofe da cui lo ius publicum europaeum è nato, ossia la fine degli ordinamenti pre-globali, è stata la grandezza del moderno razionalismo politico, capace di avere la propria concretezza nell’impavida constatazione della sua frattura genetica e di perderla con la riduzione del diritto ad astratta norma. Ed è contro il nichilismo del Gesetz che Schmitt si arma, opponendo alla sua “mediatezza”, residuo di una razionalità perduta, l’“immediatezza” del nomos, foriero di una legittimità che «sola conferisce senso alla legalità della mera legge» (Ivi, p.63).

BIBLIOGRAFIA ESSENZIALE

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ID., Über die drei Arten des rechtswissenschaftlichen Denkens, Hanseatische Verlagsanstaldt, Amburgo, 1934, trad. it. I tre tipi di pensiero giuridico, in Le categorie del ‘politico’, Il Mulino, Bologna, 1972

ID., Land und Meer. Eine weltgeschichtliche Betrachtung, Reclam, Lipsia 1942, trad. it. Terra e mare. Una considerazione sulla storia del mondo raccontata a mia figlia Anima, Adelphi, 2011

ID., Der Nomos der Erde im Völkerrecht des Jus Publicum europaeum, Greven, Colonia 1950, trad. it. Il Nomos della terra nel diritto internazionale dello “ius publicum europaeum”, Adelphi, Milano, 1991

ID., Die Lage der europäischen Rechtswissenschaft, Internationaler Universitätsverlag, Tubinga, 1950, trad. it. La condizione della scienza giuridica europea, Pellicani Editore, Roma, 1996

 
NOTE:

[1] «Un termine apparentato ad un periodo storico: vale solo da Hobbes ad Hegel», come scrisse in una lettera a Norberto Bobbio, cfr. P. TOMMISSEN, introduzione a C. SCHMITT, Il concetto d’Impero nel diritto internazionale, Settimo Sigillo, Roma, 1996, p.6
[2] Ricchi altresì di significati simbolici espressi mediante le figure veterotestamentali del Leviathan e del Behemoth. Rovesciando l’impostazione hobbesiana, Schmitt sembra prediligere il secondo, mostro terrestre che in battaglia penetra nel territorio nemico anziché annientarlo come fa il soffocante Leviatano (Terra e mare, 2011, pp.18-19). L’analogia con lo scontro in atto tra Germania e paesi angloamericani è lampante (Chiantera-Stutte, 2014, pp.120-121).

lundi, 11 mai 2015

Carl Schmitt’s War on Liberalism

Carl Schmitt’s War on Liberalism

Reinhard Mehring, trans. Daniel Steuer, Carl Schmitt: A Biography [5] (Polity Press, 2014), 700 pp., $45.00.

csarton403.jpgOVER THE past few years, the conviction that the end of the Cold War inaugurated an era of great-power peace to accompany the inevitable spread of democratic capitalism has been shattered. In Georgia and Ukraine, thousands have died as Washington’s attempt to fence in Russia with NATO allies and affiliates has been answered by Moscow’s determination to rebuild a Eurasian sphere of influence. In East Asia, China’s growing assertiveness has alarmed its neighbors and collided with America’s determination to remain the dominant power in the region. Regime-change efforts sponsored by the United States and its allies in Iraq, Libya and Syria have created power vacuums and bloody regional proxy wars, to the benefit of Al Qaeda and the Islamic State.

In geoeconomics, too, the Pax Americana and the neoliberal version of capitalism are increasingly contested. China, with the help of India, Russia, Brazil and other countries, has sought to organize alternatives to global economic and development institutions like the World Bank and the IMF, which are still dominated by the Western powers. In different ways, Xi Jinping’s China, Vladimir Putin’s Russia and Narendra Modi’s India represent an alternative economic model, in which free markets and state capitalism are blended under strong executive rule.

This moment of crisis for global liberalism coincides with the translation into English of a fresh appraisal of Carl Schmitt, a leading twentieth-century German thinker who, in the course of a long life, was a consistent critic of political and legal liberalism and American hegemony. In Carl Schmitt: A Biography, published in German in 2009 and published in English late last year, Reinhard Mehring, a professor of political science at Heidelberg University of Education, has provided the most thorough study yet of the anfractuosities of the political theorist known to his detractors as “Hitler’s Crown Jurist.”

SCHMITT, WHO was born into a Catholic family in Westphalia in 1888, rose to prominence as a conservative legal academic in the 1920s. His discipline of Staatslehre is much more than narrowly technical “law” or “jurisprudence,” including as it does elements of political philosophy and political science.

Schmitt’s intellectual allies were, by and large, the conservative nationalists of the Weimar Republic, not the more radical Nazis. In his diaries after the Second World War, Schmitt not inaccurately described Hitler as “an entirely empty and unknown individual” who rose “out of the pure lumpenproletariat, from the asylum of a homeless non-education.” However, following Hitler’s seizure of power, Schmitt joined the Nazi Party in May 1933. Thanks to the sponsorship of Hermann Goering, Schmitt was appointed state councilor for Prussia, president of the Union of National Socialist Jurists, editor-in-chief of the German Jurists’ Journal and a professor at the University of Berlin, where he replaced Herman Heller, a Jewish social-democratic legal theorist who had been forced into exile.

At the height of his brief prominence, Schmitt was even received by Mussolini. Schmitt would recall:

I had a longer conversation in private with Mussolini in the Palazzo Venezia on the evening of the Wednesday after Easter. We talked about the relationship between party and state. Mussolini said, with pride and clearly directed against national socialist Germany: “The state is eternal, the party is transient; I am a Hegelian!” I remarked: “Lenin was also a Hegelian, so that I have to allow myself the question: where does Hegel’s world historical spirit reside today? In Rome, in Moscow, or maybe still in Berlin after all?”

Schmitt did not consider the possibility that the world-historical spirit might have taken up residence in Washington, DC.

As Hitler consolidated his tyranny, Schmitt became more abject. He defended Hitler’s Night of the Long Knives on June 30, 1934, and described the anti-Semitic Nuremberg laws against Gentile-Jewish intermarriage as “the constitution of freedom,” even though, according to Mehring, in his youth he had briefly hoped to marry a Jewish woman, Helene Bernstein.

Some of Schmitt’s newly adopted “racial” rhetoric was so excessive—he proposed that the word “Jew” be placed next to the names of Jewish authors in footnotes in legal texts—that some hostile expatriates and devout Nazis alike believed they discerned in his writing not the zeal of the convert, but the cynicism of the opportunist. In 1936, the journal of the SS, Das Schwarze Korps, published several articles questioning his true commitment to Nazi ideology. Schmitt’s friendship with Goering and Hans Frank, who was later hanged for his war crimes as governor-general of German-occupied Poland, saved him from the clutches of the SS. He withdrew into recondite scholarship, which included musings on a Monroe Doctrine for Europe that would justify German expansionism and a history of the alleged struggle among maritime and continental great powers. Detained for a time by the Allies after the war, Schmitt explained: “In 1936, I was publicly defamed by the SS. I knew a few things about the legal, semi-legal and illegal means of power employed by the SS and the circles around Himmler, and I had every reason to fear the interests of the new elite.”

In a legal brief for Friedrich Flick, a German industrialist who had collaborated with the Nazis, Schmitt, having used arguments about the limits of positive law to justify the Hitler regime, opportunistically deployed them to justify war-crimes trials (though preferably not for his client): “Here, all arguments of natural sense, of human feeling, of reason, and of justice concur in a practically elemental way to justify a conviction that requires no positivistic norm in any formal sense.” The Allied occupation authorities were unmoved and imprisoned Flick until 1950, but after detaining Schmitt twice, once for more than a year, they decided that he had been too marginal a member of Hitler’s system for prosecution to be worthwhile.

Like the philosopher Martin Heidegger, who had also disgraced himself by enthusiastically welcoming the Nazi dictatorship when he became rector of Freiburg University in 1933, Schmitt was banned from teaching in German universities from 1945 to his death in 1985. Schmitt nevertheless managed to gather a small coterie of disciples and exercise some influence on German jurisprudence. He continued to write and also had distinguished visitors, including the philosopher Alexandre Kojève. In his old age in his native Plettenberg, Schmitt named his home “San Casciano” after the Tuscan village where Machiavelli spent his final years in exile. In his intellectual diary, the Glossarium, Schmitt bitterly complained: “How harmless were those who sensed the opportunity for intellectual change at the awakening in Germany in 1933, in comparison to those who took intellectual revenge on Germany in 1945.”

In the decades before his death in 1985, Schmitt interpreted current events in terms of what he described and dreaded as “the legal world revolution”—a world order, promoted by the United States and symbolized by the European Union, in which legalistic concepts like human rights and the rule of law became the only source of political legitimacy. What most liberals view as triumphant progress, Schmitt viewed as the disastrous marginalization of continental European statism as an alternative to the maritime liberalism of the Anglo-American world: “World politics reaches its end and is turned into world police—a dubious kind of progress.”

IF SCHMITT were merely one of many German conservatives of the Weimar era who disgraced themselves by collaborating with the Nazis, he would be of interest only to historians. Instead, Schmitt’s reputation as a major thinker endures, sometimes in surprising quarters. American law professors wrestle with Schmitt’s theories about constitutionalism and power, while the Western Left is impressed by his denunciation of liberal globalism as a mask for Anglo-American and capitalist imperialism. In the late twentieth century, the American journal Telos, a meeting place for heterodox leftists and paleoconservatives, helped further the revival of interest in Schmitt’s thought, along with studies by G. L. Ulmen, Joseph J. Bendersky, Gopal Balakrishnan and many others. Some claim, absurdly, that Schmitt influenced the neoconservative movement by way of the political philosopher Leo Strauss, a respectful critic and correspondent in the 1920s.

This interest is justified, because Schmitt is a classic thinker—perhaps the key thinker—of modern antiliberalism. Antiliberalism can be contrasted with preliberalism as a variety of nonliberalism.

Confronted with Enlightenment liberalism in its various versions, preliberalism finds itself at a disadvantage in the battle for modern public opinion, because appeals to preliberal sources of social authority—divine revelations, local customs and traditions—are unlikely to persuade those who are not already believers. Unable to hold their own in debate with liberals, adherents of preliberal worldviews tend to withdraw into sectarianism, which may be defensive and quietist like that of the Amish, or manifested in millenarian violence, like the Salafist jihadism of Al Qaeda and the Islamic State.

In contrast with preliberalism, modern antiliberalism like Schmitt’s seeks to defeat liberal thought on its own chosen ground of public debate, using its own preferred weapons, rational analysis and secular scholarship. It is modern because it takes for granted the post-Enlightenment intellectual environment of secularism and science. And it is antiliberal because it defines itself against modern liberalism, on point after point. It is a reaction to liberalism that would not exist without liberalism—a Counter-Enlightenment, not an ancien régime.

In the Weimar Republic, Schmitt was associated with Catholic conservatives. Relations were strained when he divorced his first of two wives, Pawla Dorotic, whom he met when she was a Spanish dancer in a vaudeville theater. The Vatican was not impressed by his request for an annulment, on the grounds that the Munich-born Protestant dancer had lied to him about having an aristocratic pedigree as the daughter of a Croatian baron. Moreover, according to Mehring, Schmitt did not attend church during the Nazi years.

But those who argue for his lifelong affinity with strains of Catholic reactionary politics can make a good case. Notwithstanding his embrace of Nazi racism, Schmitt’s sympathies lay with Latin authoritarianism rather than Teutonic totalitarianism. His only child, his daughter Anima, born to his second wife, married a Spanish law professor belonging to Franco’s Falangist party, and she translated some of Schmitt’s writings into Spanish. In Political Theology, he praised the nineteenth-century Catholic counterrevolutionary thinker Juan Donoso Cortés. In later life, he understood modern world events in terms of apocalyptic imagery borrowed from Christian thought, including the idea of a “katechon,” a figure who, by maintaining order, delays the end of the world. The katechon might be thought of as Schmitt’s answer to Thomas Hobbes’s metaphor of the Leviathan.

BUT SCHMITT did not think that the answers to modern problems could be found in Thomism or a restoration of papal authority. There was no going back to the Middle Ages. Schmitt embraced modern populism and tried to turn it to antidemocratic, illiberal ends. In his Verfassungslehre (Constitutional Theory) of 1928, for example, Schmitt praised the French revolutionary thinker Abbé Sieyès, author of What is the Third Estate?, for distinguishing between the pouvoir constituant and the pouvoir constitué, the maker of constitutional government and the constitutional government that is made.

The idea that constitutions exist at the will—and for the benefit—of the sovereign people or nation was central to the French and American Revolutions and goes back to the social-contract theory of John Locke and his successors. It was stated not only by Sieyès but also by Thomas Jefferson, in the Declaration of Independence:

That to secure these rights, Governments are instituted among Men, deriving their just powers from the consent of the governed, That whenever any Form of Government becomes destructive of these ends, it is the Right of the People to alter or to abolish it, and to institute new Government, laying its foundations on such principles and organizing its powers in such form, as to them shall seem most likely to effect their Safety and Happiness.

As William E. Scheuerman and Renato Cristi point out in their contributions to a 1998 anthology edited by David Dyzenhaus, Law as Politics: Carl Schmitt’s Critique of Liberalism, Schmitt puts an antiliberal spin on the theory of popular sovereignty. Sieyès, like the American Founders, takes it for granted that the exercise of popular sovereignty operates under constraints, even if it is not constrained by constitutions or statutes. Even when acting in revolutionary fashion, by discarding one government and forming another, a sovereign people cannot violate natural law (in the version found in early modern social-contract theory, that is, not the natural law of premodern Scholasticism). Moreover, in a revolutionary interim between governments, the people are expected to act through representative, consultative bodies, such as constitutional conventions. The sovereign people’s natural, extralegal right of revolution is not an excuse for either communal atrocities or the dictatorship of an individual.

By dispensing with these constraints, Schmitt turns the theory of popular sovereignty into a rationale for Caesarist dictatorship. The cryptic first sentence of Political Theology, “Sovereign is he who decides the exception,” shows that the sovereign people have been conflated with the sovereign executive. Social-contract theorists would have written, “Sovereign are they who decide the exception.”

Schmitt does not mean that any malcontent colonel who manages to carry out a putsch is the “sovereign.” Instead, the sovereign is a charismatic leader who saves the people from danger by acting decisively, outside of the law if necessary. Because the paralysis of parliamentary politics can itself pose a danger to the nation, in the view of Schmitt and other antiliberals, the eighteenth-century French and American method of a quasi-parliamentary constitutional convention to represent the sovereign people must seem to be merely the attempted correction of one weak debating society by another.

The decisive leader creates the new order by deeds, not chatter. The Schmittian leader is a plebiscitarian ruler who can have his actions ratified by the acclamation of a grateful people, but he does not act on their instructions. In his Constitutional Theory, Schmitt argued that “the natural form for the direct expression of the popular will is the yea-saying or nay-saying shout of the assembled crowd.” Cristi notes that Schmitt “comes to accept and recognizes the pouvoir consituant of the people only because he has found a way to disarm it.”

THE “FRIEND/ENEMY” distinction is another original concept in Schmitt’s antiliberalism. All political theories that do not advocate for a global government must have some way of determining who belongs in particular polities and who does not. In deciding on the boundaries of new states formed from the partition of dynastic or colonial empires, the standard in international law has been the so-called Latin American doctrine: the borders of newly independent successor states in general should follow the boundaries, however arbitrary, of administrative or political units within the former, larger state.

cs69175327.gifAn alternative approach, the so-called Central European approach, favors redrawing arbitrary political boundaries to create more homogeneous ethnic or linguistic groups. Neither doctrine is inherently illiberal. In his Representative Government, John Stuart Mill thus argued that liberal, representative government is most likely to succeed in countries in which most of the citizens share at least a common language, a thesis that the continuing disintegration of multiethnic states in our time would appear to confirm. In Mill’s words, “Free institutions are next to impossible in a country made up of different nationalities. Among a people without fellow-feeling, especially if they read and speak different languages, the united public opinion, necessary to the working of representative government, cannot exist.” Neither approach to defining the citizens of sovereign states equates political independence of one community from another with inherent and unremitting enmity.

In keeping with his decisionist approach to law and politics, Schmitt is not interested in adumbrating general rules like these. The people are more than a collection of human beings in a common territory or sharing various characteristics like language and ethnicity. Rather, for Schmitt, the people must have a mystical solidarity defined by the recognition of common public enemies, who may be external or internal or both. The friend/enemy distinction in a particular context, like the exception or state of emergency in a particular situation, by its nature cannot be identified or limited in advance. Rather, it is the essence of great leadership to grasp, at any given time, which approach to legality or its opposite and which set of public enemies is in the interest of the nation.

Schmitt is sometimes compared to Hobbes as an authoritarian thinker. But the temperaments and mentalities of the two were quite different. The Hobbesian sovereign, while prepared for war and anarchy, prefers peace and quiet. Schmitt’s authoritarianism is histrionic and apocalyptic. What is most extreme is most authentic. The exception is the rule. The emergency is the norm. The nation is constantly on the verge of collapse and threatened by enemies without and within. Parliament is the problem, not the solution. The times demand leaders who can take bold and decisive action, not waste time in idle debate. Quoting Schmitt on parliamentary democracy (“The value of life stems not from reasoning; it emerges in a state of war where men inspirited by myths do battle”), Stephen Holmes observed in 1993, “That is Mussolini, not Hobbes.”

Or worse. The potential for toxic interaction among Schmitt’s ideas about mythicized politics and extralegal power is illustrated by his own short and sordid career as a Nazi apologist. Following the Night of the Long Knives, Schmitt published an article entitled “Der Führer schützt das Recht” (“The Führer protects the law”). In identifying and eliminating enemies of the state, “The Führer protects the law against the worst forms of abuse when, in the moment of danger, he immediately creates law by force of his character as Führer as the supreme legal authority.” In that one sentence, Schmitt collapses executive prerogative, martial law and constituent power into arbitrary, uncontrollable tyranny.

REGIMES THAT resemble Nazi Germany in detail are unlikely to appear again. But antiliberalism in some form, in liberal democracies themselves as well as authoritarian states, will be around as long as liberalism endures, deploying arguments like Schmitt’s as weapons.

Defenders of the liberal constitutional tradition would be well advised to respond to those who are antiliberal thinkers like Schmitt in two ways. To begin with, they need to take seriously the challenges to legality and constitutionalism posed by the hard cases that he dwells on. The reply should be that the tradition of constitutional liberalism within itself has the resources to deal with extreme situations, by means of concepts like the natural right of revolution exercised by constitutional conventions, and executive emergency powers which are adequate in their flexibility without being unconstrained by law or legislative oversight. (Schmitt himself distinguishes “commissarial dictatorship,” or emergency measures to save a constitutional order, from “sovereign dictatorship” that creates a new constitution.)

In addition, constitutional liberals can turn the tables on Schmitt by reversing his assignment of strength and weakness. For Schmitt, as for other antiliberals, pluralistic democracy is weak and dictatorship is strong. But one need only contrast West Germany with East Germany during the Cold War, or South Korea and North Korea today, to contest this image of democratic fragility and authoritarian stability. The United States and United Kingdom survived the abortive Nazi empire and the Soviet Union in part because their looser, more consensual systems, with greater opportunities for self-correction by means of dissent and debate, made it easier for them to avoid or recover from strategic blunders.

At this moment in history, there is no significant intellectual challenge to Western liberalism comparable to fascism or Communism, notwithstanding the mixes of liberalism and nonliberalism in China and Russia and the millenarian violence of the preliberal Salafist jihadist movement. But the public philosophy of liberal, constitutional democracy has always left many people, even in its historic homelands, unsatisfied and in search of an alternative. Outside of fundamentalist religious sects, that alternative in generations ahead is likely to be found in some version of modern, secular, antiliberal thought. The greatest challenge to liberalism in the future may not come from outside of the liberal West but rather from within, in the form of reasoned argument by erudite and articulate intellectuals. Carl Schmitt was a model of the sophisticated modern antiliberal thinker. There will be more to come. 

Michael Lind is a contributing editor at The National Interest, cofounder of the New America Foundation and an ASU New America Future of War fellow.

Links:
[1] http://nationalinterest.org/feature/carl-schmitt%E2%80%99s-war-liberalism-12704
[2] http://nationalinterest.org/profile/michael-lind
[3] http://twitter.com/share
[4] http://nationalinterest.org/issue/may-june-2015
[5] http://www.amazon.com/Carl-Schmitt-Biography-Reinhard-Mehring/dp/0745652247
[6] http://nationalinterest.org/tag/history
[7] http://nationalinterest.org/tag/nazism
[8] http://nationalinterest.org/tag/liberalism
[9] http://nationalinterest.org/topic/politics

dimanche, 26 avril 2015

La teoria del "nomos" in Carl Schmitt: la geopolitica come baluardo contro il nichilismo?

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La teoria del "nomos" in Carl Schmitt: la geopolitica come baluardo contro il nichilismo?

di Ugo Gaudino

La complessa produzione di Carl Schmitt, tanto affascinante quanto labirintica, ha dato un contributo fondamentale alla comprensione del nichilismo e ai processi di secolarizzazione e neutralizzazione che l’hanno provocato. Spinto da un’inesorabile volontà di esorcizzare la crisi e la negatività in cui stava precipitando la decadente Europa d’inizio Novecento, il giurista tedesco si confronta impavidamente con la “potenza del Niente” – esperienza cruciale per la comprensione di quell’epoca e per restare dentro alla filosofia, come ammonivano Junger ed Heidegger in Oltre la linea –, tentando di opporre all’horror vacui soluzioni di volta in volta sempre più solide, concrete ed elementari, nel corso di un itinerario intellettuale lungo, tortuoso e per certi aspetti contraddittorio.

1. Intellettuale eclettico dalla penna sottile e dai molteplici interessi, nonché figura di primissimo piano tra i malinconici testimoni della crisi di un’epoca (quella dell’Europa degli Stati sovrani e della sua migliore creazione, il cosiddetto ius publicum europaeum), l’ambiguità di un personaggio definito non a torto “la sfinge della moderna scienza giuspubblicistica tedesca” non pregiudica la grandezza della sua prestazione, frutto di una visione del mondo disincantata che tenta di addomesticare il caos senza pretendere di neutralizzarlo completamente.

Il nucleo propulsivo della produzione schmittiana sta nel suo essere situato nel contesto di crisi dell’Europa di inizio Novecento, tanto storico-politica quanto logico-teorica. In questa sede si cercherà di far chiarezza sul secondo aspetto, analizzando i tentativi dell’autore di far fronte alla crisi del razionalismo moderno e della mediazione tra Idea e Realtà. Di fronte alle minacciose lande aperte dal nichilismo, Schmitt non reagisce affidandosi a procedimenti antitetici e costruendo edifici metafisici ormai obsoleti nell’età della tecnica né tantomeno crogiolandosi nello spleen come molti intellettuali sedotti dal “Niente”: il giurista di Plettenberg cerca invece di forzare la crisi, di radicalizzarla risalendone alle origini, decostruendola e provando a cogliervi il momento genetico di nuovo, possibile ordine per l’Occidente decadente.

Di qui la prima fase del suo percorso, quella del “decisionismo”, primo tentativo di opposizione al nichilismo. Partendo dalla consapevolezza dell’origine contraddittoria della politica, basata sulla coappartenenza originaria di violenza e forma, Schmitt afferma l’innegabilità degli aspetti entropici e distruttivi della stessa. Tramontata ogni pretesa di mediazione definitiva tra ideale e contingente da parte della ragione, la politica resta in balìa di questa frattura genealogica, in una dialettica in cui la trascendenza dell’Idea non è mai ontologicamente piena ma permeata da un’assenza originaria, immersa nelle sabbie mobili del cosiddetto “stato d’eccezione” che rispetto all’ordine si pone come ombra ed eventualità che può rovesciarlo da un momento all’altro.

La via d’uscita per imporsi sull’eccezione è individuata nella “decisione”, che nasce dal Nulla e tenta di costruire un edificio politico-giuridico nonostante le basi estremamente fragili: l’eccezione, per quanto pericolosa, è realisticamente considerata necessaria per partorire e mantenere l’ordine. Una prospettiva agli antipodi delle utopie dei normativisti, i quali trascurano la possibilità che l’ordine possa auto-rovesciarsi e restano ciecamente aggrappati alla regola ignorando che essa vive “solo nell’eccezione”, come affermato in Teologia politica. Chi decide sullo “stato d’eccezione” è per Schmitt “sovrano”, inteso come colui che riesce a compiere il salto dall’Idea alla Realtà e che ha l’ultima parola su quelle situazioni liminali in cui l’ordinamento è minacciato da gravi crisi che possono sconvolgerne le fondamenta.

Per quanto suggestiva, la fase del decisionismo sembra eccessivamente legata alla categoria dello Stato moderno, di cui il giurista appare profondamente nostalgico (pur non essendo uno “statolatra” tout court come vorrebbero farlo apparire alcuni: lo Stato è soltanto un “bel male” prodotto dalla cultura europea onde evitare la dissoluzione delle guerre civili). Pertanto, vista la crisi dei “Leviatani”, cui Schmitt assiste in prima persona nell’agonizzante Repubblica di Weimar, le strade da percorrere per neutralizzare il “Niente” sono quelle che conducono a istanze pre-statali, sopravvissute alla crisi della razionalità moderna – di cui lo Stato era un prodotto – e nelle quali ricercare l’essenza del “politico” dopo il tracollo della statualità.

2. Si apre così la seconda fase del pensiero schmittiano, incentrata sulla teoria degli “ordini concreti”: questa, ancorandosi alla concreta storicità e spazialità, rappresenta un passo in avanti rispetto alla fluidità dello “stato d’eccezione” e un ponte di collegamento con le successive elucubrazioni sul nomos. Vanificata l’illusione statocentrica, Schmitt dirige la sua lente d’ingrandimento sulle Ortungen dei popoli, soggetti in grado di decidere sulla propria esistenza politica – e quindi sulla dicotomia “amico/nemico” – anche andando “oltre” lo Stato.

Così come l’essenza del politico è ricercata al di là dello Stato, anche il diritto è ormai slegato da questo, che ha perso definitivamente il monopolio della politica che Weber gli riconosceva: pertanto, riprendendo l’istituzionalismo di Maurice Hauriou e di Santi Romano, Schmitt arriva a sostenere che le norme non coincidono né con universali astratti né con decisioni sovrane ma costituiscono il prodotto di determinate situazioni storico-sociali e di contesti in cui si articola il corpo di una nazione. Questa evoluzione ordinamentalista è una tappa necessaria per la costruzione di un edificio giuridico svincolato dallo Stato e fondato sulla concretezza di una normalità non più dipendente dal prius della decisione – in quanto creata dal sovrano – ma preesistente nella prassi di un “io sociale” sedimentatosi col tempo intorno alle consuetudini e allo ius involontarium. La decisione finisce per essere assorbita completamente in “ordinamenti concreti” dai tratti comunitaristici, emotivi ed irrazionali che sembrano avvicinarsi di molto alla concezione del Volk propugnata dal nazionalsocialismo, con cui nel corso di questi anni Schmitt ebbe un rapporto controverso. Negli ultimi anni di Weimar, infatti, il giurista si era fermamente opposto ai movimenti estremisti che avrebbero potuto mettere in pericolo la vita pubblica del Reich, tanto da denunciare l’incostituzionalità del partito nazista nel 1930. Nell’ottica schmittiana, “custode” della Costituzione era solo il Presidente del Reich, il cui ruolo fu difeso strenuamente fino all’ascesa di Hitler. Allora, principalmente per ragioni di opportunismo legate alla carriera prima ancora che per presunte affinità ideologiche, diventò membro del partito, da cui comunque fu allontanato nel 1936, accusato di vicinanza ad ambienti reazionari, conservatori e non ariani da Alfred Rosenberg.

Nonostante la palese eterodossia di un cattolico romano che rifiutava tanto il razzismo biologico quanto il tracotante imperialismo di marca hitleriana (da cui diverge il suo concetto di Grossraum), è innegabile che Schmitt in quegli anni abbia tentato, invano, di rendere compatibili le sue idee con la dottrina nazionalsocialista. Di qui l’ambizioso proposito, contenuto nel saggio del 1934 Stato, movimento, popolo, di delineare un modello costituzionale per il Terzo Reich, visto come la possibile realizzazione del “ordine concreto” in cui l’unità è assicurata dalla combinazione di questi tre elementi – probabilmente anche con l’obiettivo di arginare gli eccessi del Führer. Tuttavia, queste analogie non fanno di Schmitt un Kronjurist ma dimostrano solo la volontà dell’autore di svincolarsi dall’apparato teorico ancora legato alla dimensione statale e la necessità di elaborare un novus ordo capace di fungere da baluardo per il nichilismo.
La valorizzazione delle coordinate spazio-temporali, l’esaltazione del popolo e dell’elemento terrigno, uniti ai saggi di diritto internazionale maturati nel corso degli anni Venti e Trenta non sono dunque da considerare come tratti apologetici del regime quanto piuttosto come preludio alla teoria del nomos e ad una nuova idea di diritto priva di caratteri astratti e legata alla concretezza degli eventi storici, in cui si situa per diventare ordinamento e si orienta per modellare un ambiente, non sottraendosi alla storicità e alla temporalità ma rappresentando anzi un fattore che li co-determina.

Una riflessione dai tratti fortemente geopolitici che sembra neutralizzare la “potenza del Niente” valorizzando l’elemento spaziale in cui collocare l’idea politica, ormai lontana dagli abissi dello “stato d’eccezione”.

3. Il termine nomos viene impiegato nel suo senso originario e ricondotto alla prima occupazione di terra e a quelle attività pratico-sociali di appropriazione, divisione e sfruttamento della medesima. Il diritto è quindi unità di ordinamento e localizzazione (Ordnung und ortung) che non nasce con strumenti razionali ma neppure dalla decisione quanto dalla conquista del territorio: nella terra è situato il nesso ontologico che collega giustizia e diritto.

Di qui la necessità avvertita dal giurista esperto del mondo classico di recuperare l’etimologia autentica del termine νεμειν, che si articola in tre significati: “prendere, conquistare” (da cui i concetti di Landnahme e Seenahme, sviluppati in Terra e mare nel ’42); “dividere, spartire”, ad indicare la suddivisione del terreno e la conseguente nascita di un ordinamento proprietario su di esso; “pascolare”, quindi utilizzare, valorizzare, consumare. Soffermandosi sulla genesi della parola nomos Schmitt vuole restituirle la “forza e grandezza primitiva” salvandola dalla cattiva interpretazione datale dai contemporanei, che l’hanno “ridotta a designare, in maniera generica e priva di sostanza, ogni tipo di regolamentazione o disposizione normativistica”, come afferma polemicamente ne Il nomos della terra, pubblicato nel 1950 e summa del suo pensiero giuridico e politico. L’uso linguistico di “un’epoca decadente che non sa più collegarsi alle proprie origini” funzionalizza il nomos alla legge, non distinguendo tra diritto fondamentale e atti di posizione e facendo scomparire il legame con l’atto costitutivo dell’ordinamento spaziale.

Bersaglio di Schmitt è il linguaggio positivistico del secolo XIX che in Germania aveva reso nomos con Gesetz, ossia legge, errore d’interpretazione ricondotto all’abuso del concetto di legalità tipico dello Stato legislativo centralistico. Il nomos indica invece la piena immediatezza di una forza giuridica non mediata da leggi, di un atto di legittimità costitutivo che conferisce senso alla legalità delle stesse, di una violenza non indiscriminata né indeterminata ma ontologicamente ordinatrice. Il riferimento al celebre frammento 169 di Pindaro sul nomos basileus e al nomos sovrano in Aristotele non fanno che rinforzare la tesi secondo cui la dottrina positivistica, malgrado l’ammonimento degli esponenti della scuola “storica” come Savigny, sarebbe rimasta intrappolata nel quadro nichilistico del suo tempo, da cui Schmitt tenta di uscire riallacciandosi a quegli elementi primordiali che rappresentano una risorsa simbolica fondamentale, da cui l’uomo nasce e a cui s’aggrappa per organizzare la sua vita. Assumendo la piena consapevolezza di essere “animali terrestri” si cerca di evitare la disgregazione dell’epoca contemporanea.

4. Partendo dalla terra, che salva dall’oblio filosofico, coadiuvato da Heidegger e Junger, lo Schmitt di Terra e mare e de Il nomos della terra ritorna alla dimensione ctonia e tellurica dell’individuo, ripercorrendo la storia del mondo e armandosi contro due minacce che rappresentano facce della stessa medaglia: da un punto di vista metafisico il nichilismo della tecnica, che ha prodotto la drastica separazione tra ordinamento e localizzazione, eliminando le differenze e trasformando il nomos in legge, si rispecchia geopoliticamente nell’universalismo di stampo angloamericano, che con la sua weltanschauung utopistica ha provocato la dissoluzione dello ius publicum europaeum, cardine dell’ordine politico dell’Europa moderna.

È opportuno segnalare che questa teoria non riposa su basi radicalmente antitetiche rispetto alle elaborazioni precedenti: l’idea di Giustizia che si manifesta nel nomos è ordine che si rende visibile attraverso il disordine, presa di possesso, recinzione e nel contempo esclusione, radicamento nello sradicamento. L’ultimo Schmitt, in altre parole, traduce in termini spaziali i concetti chiave elaborati negli anni ’20. La sovranità, collocata in precedenza nel tempo concreto della modernità come epoca dell’eccezione ma ancora in uno spazio astratto, ora si radica intensamente nella concretezza spaziale e più precisamente nel vecchio continente. In seguito alla prima rivoluzione spaziale moderna, con l’irruzione sulla scena storica del mare (spazio liscio, vuoto, anomico) e con la scoperta e l’occupazione dell’America prende forma l’ordine europeo degli Stati: il nuovo nomos è riorganizzazione dello spazio, rivolgimento, rivoluzione.

Così come lo Stato moderno non espunge davvero da sé il caos, ma ne è anzi attraversato e continuamente ferito, il nuovo ordine moderno prende forma confinando questo disordine al di fuori di sé, nello spazio extraeuropeo, ma mai cercando di neutralizzarlo in via definitiva.
L’irrazionalità della guerra viene dunque confinata nelle amity lines del mare mentre sul suolo continentale, a mo’ di razionalizzazione effettiva del sacrificio, resta la guerre en forme tra Stati che si riconoscono reciprocamente come sovrani e che non mirano all’annichilimento o alla criminalizzazione del nemico. Una delle maggiori conquiste del diritto pubblico europeo è stata infatti la limitazione della guerra (Hegung des Krieges) e la trasformazione dal bellum iustum delle guerre civili di religione in conflitti “giusti” tra pari, tra hostes aequaliter iusti. Quest’atto di contenimento non è stato frutto delle ideologie razionalistiche, bensì della particolare condizione di equilibrio di cui l’Europa moderna ha goduto fino al 1914. Un assetto fondato non solo sulla dialettica vecchio/nuovo mondo – strumentalizzata da Schmitt, secondo alcuni, per difendere l’imperialismo e il colonialismo europeo -, ma anche sul rapporto tra terraferma e libertà del mare che ha fatto in primis le fortune dell’Inghilterra, che ha scelto di diventarne “figlia” trasformando la propria essenza storico-politica ed arrivando a dominare lo spazio liscio e uniforme.

Ma è nello stesso humus culturale anglosassone che le logiche di neutralizzazione passiva proliferano: il culto del razionalismo, ignaro d’eccezione e di localizzazioni e che tutto uniforma con i suoi sterili meccanismi, che impone la soppressione degli elementi irrazionali ignorando che l’Es, per citare un celebre Freud, prima o poi riesploderà in forme ancor più brutali. Torna infatti la iusta bella, che mira al totale annientamento del nemico, rappresentato stavolta dai soggetti che non si piegano al mondialismo informe e ad una condizione “utopica” che in realtà è guerra civile globale: lo sradicamento dell’u-topos conduce alla deterritorializzazione, che è perdita del nomos in quanto orientamento e ricaduta nel vortice nichilistico che l’ottimismo positivista cercava di esorcizzare con l’uso astratto della ragione.

Ciò che Schmitt cerca di affermare, pertanto, è che solo assumendo consapevolmente la propria origine abissale, la negatività di base e la possibilità della fine inscritta in sé stesso un ordinamento può sperare di sottrarsi al nichilismo: lo ius publicum europaeum ha perduto concretezza trasformando il nomos in astratta legge globale ed abbracciando ideologie internazionaliste e pacifiste che hanno solo gettato il continente in conflitti drammatici e devastanti. Facendogli perdere, inoltre, la sua specificità ed inglobandolo in quella nozione di Occidente tanto indeterminata quanto adatta per un’epoca in cui l’ordine politico sembra esser stato ingabbiato dai gangli del Niente.

Bibliografia essenziale:

AMENDOLA A., Carl Schmitt tra decisione e ordinamento concreto, Edizioni Scientifiche Italiane, Napoli, 1999
CASTRUCCI E., Nomos e guerra. Glosse al «Nomos della terra» di Carl Schmitt, La scuola di Pitagora, Napoli, 2011
CHIANTERA-STUTTE P., Il pensiero geopolitico. Spazio, potere e imperialismo tra Otto e Novecento, Carocci Editore, Roma, 2014
GALLI C., Genealogia della politica. Carl Schmitt e la crisi del pensiero politico moderno, Il Mulino, Bologna, 2010
PIETROPAOLI S., Schmitt, Carocci, Roma, 2012
SCHMITT C., Politische Theologie. Vier Kapitel zur Lehre der Souveränität, Duncker & Humblot, Monaco-Lipsia 1922, trad it. Teologia politica. Quattro capitoli sulla dottrina della sovranità, in Le categorie del ‘politico’ (a cura di P. SCHIERA e G. MIGLIO), Il Mulino, Bologna, 1972
ID., Verfassungslehre, Duncker & Humblot, Monaco-Lipsia 1928, trad. it. Dottrina della costituzione, Giuffrè, Milano, 1984
ID., Der Begriff des Politischen, in C. SCHMITT et al., Probleme der Demokratie, Walther Rothschild, Berlino-Grunewald, 1928, pp. 1-34, trad. it. Il concetto di ‘politico’. Testo del 1932 con una premessa e tre corollari, in Le categorie del ‘politico’, Il Mulino, Bologna, 1972
ID., Land und Meer. Eine weltgeschichtliche Betrachtung, Reclam, Lipsia 1942, trad. it. Terra e mare. Una considerazione sulla storia del mondo raccontata a mia figlia Anima, Adelphi, 2011
ID., Der Nomos der Erde im Völkerrecht des Jus Publicum europaeum, Greven, Colonia 1950, trad. it. Il Nomos della terra nel diritto internazionale dello “ius publicum europaeum”, Adelphi, Milano, 1991
VOLPI F., Il nichilismo, GLF editori Laterza, Roma, 2009


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samedi, 28 mars 2015

Si vis pacem, para bellum!

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Si vis pacem, para bellum!

Ex: http://www.solidarisme.be

Vorige zondag vond in Brussel de betoging “Together in Peace” plaats. Het leek wel het Woodstock van de levensbeschouwingen daar. Een bont gezelschap van christenen, joden, moslims en vrijzinnigen kwam op straat voor een vreedzame samenleving, vrije meningsuiting, godsdienst- en gewetensvrijheid en respect voor alle levensbeschouwingen. Kortom, de hele liberale woordenbrij van elkaar tegensprekende “rechten” en “vrijheden”, overgoten met een multiculturele saus. Hoe de rechten en vrijheden van de enen kunnen botsen met die van anderen, heeft de aanslag op Charlie Hebdo in januari nog maar eens pijnlijk aangetoond. Ook toen ging hetzelfde soort liberaal verdwaasden nadien massaal de straat op met dezelfde holle frasen. “De pen is sterker dan het zwaard”, viel te horen. Misschien, maar niet sterker dan het geweer. Zoveel is duidelijk. En je kop in het zand steken als de kogels je om de oren fluiten, betekent nog niet dat dat je achterste ook beschermd is. Toch was net dat de boodschap van de “Together in Peace”-betoging: steek je kop maar in het zand en denk vooral niet te veel na. Wie te veel nadenkt, kan wel eens last krijgen van cognitieve dissonantie, het onaangename gevoel dat men ervaart als de werkelijkheid niet overeenkomt met de eigen overtuigingen.

De liberaal verdwaasden hebben niet vaak last van cognitieve dissonantie, omdat ze als geen ander de kunst beheersen van wat George Orwell doublethink noemt: twee tegengestelde overtuigingen voor waar aannemen. Daarvoor zijn ze doorgaans lang genoeg naar school gegaan. Een mooi voorbeeld van doublethink was ook de reactie van Blokbuster, een mantelorganisatie van de trotskistische LSP: “Voor vrije meningsuiting, tegen verdeeldheid”. Allemaal goed en wel, maar wat betekent dat concreet? Moet in de eerste plaats de meningsuiting vrij zijn of moet in de eerste plaats verdeeldheid voorkomen worden? Men kan nu eenmaal niet de kool en de geit sparen. De verdeeldheid is er nu eenmaal doordat minderheden van heinde en verre zich hier mogen innestelen; de meningsuiting van het gastvolk werd met muilkorfwetten aan banden gelegd om hen ter wille te zijn. De Fransen die wél ogen in hun kop hebben, reageerden niet met “Je suis Charlie”, maar met “Je suis Charlie Martel”. Of ze citeerden Bossuet om de dwaze Charlies van antwoord te dienen: Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes (“God spot met mensen die de gevolgen betreuren waarvan ze de oorzaken koesteren”).
 
Het gebeurt niet vaak dat de verschillende levensbeschouwelijke strekkingen hun eigen getto’s verlaten om gezamenlijk te betogen. Als echter het voortbestaan van hun groepsegoïsme dat vereist, kunnen ze wel eens voor het grotere goed van de liberale samenleving als geheel op straat komen. Dan volgt een publieke geloofsbelijdenis, een belijdenis van hun ware geloof: het liberalisme, dat ze worden geacht boven hun eigen overtuigingen te stellen (wie dat principieel weigert, is een “extremist”). Ze beseffen immers dat alleen het grotere goed van de liberale samenleving borg kan staan voor het egoïsme van allen, zowel individueel als collectief. Achter de oppervlakkige vredesboodschap van “Together in Peace“ of “Je suis Charlie” gaat in feite de “oorlog van allen tegen allen” schuil. Dat is de ware grondslag van de liberaal-egoïstische en relativistische samenleving. War is peace. Het feit dat de maatschappelijke “vrede” op verdraagzaamheid gebaseerd is, is daar ook op subtiele wijze een uitdrukking van. Elkaar verdragen is immers niet hetzelfde als elkaar liefhebben. En spijts het “syncretisme” dat sommige dwazen oprecht nastreven, is (liberale) verdraagzaamheid in wezen niets anders dan georganiseerde onverschilligheid. In liberale samenlevingen zijn godsdiensten en levensbeschouwingen immers verbannen uit het publieke leven en beperkt tot het private (in de Angelsaksische wereld minder aangezien de godsdienst daar zelf “liberaal“ – d.w.z. protestants – is opgevat). Historisch gezien is dat de “privatisering” die aan het liberalisme zelf ten grondslag ligt. De oorsprong ervan moet zelfs nog vóór de Verlichting worden gezocht, namelijk in de “Dertigjarige Oorlog” (1618-1648), de laatste grote godsdienstoorlog in Europa. De grondslag van het filosofische liberalisme is toen gelegd, omdat het protestantisme niet met militaire middelen kon worden uitgeroeid. De Dertigjarige Oorlog legde met de Verdragen van Westfalen (1648) echter ook de basis van het moderne volkenrecht en soevereiniteitsbegrip: de soevereiniteit van de staat (vorst) zou voortaan territoriaal bepaald zijn. De invoering van het territorialiteitsbegrip hield ook in dat de rechtsregel “cuius regio, eius religio” (“wiens streek, diens godsdienst”) definitief werd bekrachtigd, een regel die nog stamde uit de Vrede van Augsburg (1555). Conclusie: de godsdienstvrede in Europa kwam voort uit de territoriale scheiding van de godsdiensten enerzijds en de niet-inmenging in godsdienstige aangelegenheden anderzijds. De “ene en ware” godsdienst die Europa tot dan toe verenigd en gevormd had, werd zo gereduceerd tot een loutere staatsgodsdienst (in de katholieke staten).
 
“Cuius regio, eius religio” is een rechtsregel die vandaag zou neerkomen op een beleid van segregatie en remigratie enerzijds (op binnenlands vlak) en non-interventionisme anderzijds (op buitenlands vlak). Het politieke debat over een dergelijk beleid is vandaag echter verboden om de minderheden ter wille te zijn. Toch zal men door verboden en vrome wensen geen vrede en verstandhouding bereiken, maar juist afstevenen op nieuwe godsdienstoorlogen. Denk niet dat het onmogelijk is, want de opmars van Islamitische Staat, de rekrutering van Syrië-strijders en het terrorisme van een vijfde colonne in Europa bewijzen dat die oorlog al aan de gang is. Anne-Marie Slaughter, een ex-topadviseur van het Amerikaanse State Department, maakte zelf gewag van een herhaling van de Dertigjarige Oorlog in het Midden Oosten (cf. “Obama rijdt heus geen hobbelrit”, De Morgen, 13 september 2013, p. 7):

“We moeten er alles aan doen opdat de achterliggende religieuze strijd (tussen soennieten en sjiieten) geen parallel wordt met de dertigjarige oorlog in Europa tussen katholieken en protestanten (1618 tot 1648), een conflict tussen kleinere prinsdommen en staatjes die ook geïnteresseerd waren in het hertekenen van grenzen.”

Het is misschien ook interessant om weten wie uiteindelijk versterkt uit de Dertigjarige Oorlog in Europa is gekomen. Wel, enerzijds natuurlijk de protestantse staten, die erkend werden. Anderzijds ook de joden, die buiten schot waren gebleven. Zij wisten zich bovendien als bankiers en leveranciers te verrijken en zich dientengevolge maatschappelijk op te werken (cf. Jonathan Israel, European Jewry in the Age of Mercantilism, 1550-1750, Clarendon Press, 1985). De Duitse bevolking daarentegen, die werd met een derde verminderd. Het is een van de redenen waarom zich pas veel later een burgerij in Duitsland zou ontwikkelen, en dan nog een van een heel andere type dan in de Angelsaksische wereld. Protestanten, joden en nadien vooral vrijmetselaars (een verzamelnaam voor onder meer atheïsten, deïsten en occultisten) groeiden na de Dertigjarige Oorlog uit tot de minderheden die het liberalisme (in de vorm van de Verlichtingsfilosofie) zouden gaan verspreiden vanuit de Angelsaksische wereld over Frankrijk tot in Duitsland en zelfs Rusland. De godsdienstoorlog ging dus in een andere vorm gewoon door en dankzij de materialistische aard van het protestantisme en het jodendom ging de Angelsaksische wereld met een ruime voorsprong het kapitalistische tijdperk in (cf. Max Weber, Werner Sombart).
 
Aanvankelijk bestond het levensbeschouwelijke status-quo in Europa uit de territorialisering van de godsdienst. Pas met de Franse Revolutie (een mislukte kopie van de Engelse “Glorieuze Revolutie” van 1688) begon geleidelijk aan de privatisering van de godsdienst, die onder meer zou uitlopen op de Franse wet op de Scheiding van Kerk en Staat (1905). De Angelsaksische wereld is gezien haar protestantse achtergrond langs een andere weg in dezelfde liberale impasse beland. De meeste godsdiensten hebben zich ondertussen min of meer met hun eigen “marginalisering” verzoend, waardoor ze steunpilaren (objectieve bondgenoten) van het liberale status-quo zijn geworden. Ze interesseren zich alleen voor het land, de gemeenschap of het algemene belang in de mate dat die hun eigenbelang en eigen geloofsgemeenschap weerspiegelen. Dat geldt niet alleen voor “ingeburgerde” moslims, die enerzijds lippendienst bewijzen aan de liberale grondrechten en anderzijds met steun van de binnenlandse overheid én van buitenlandse overheden de islamisering aanmoedigen. Het geldt evenzeer voor de katholieke Kerk die zich allang niet meer met een blank Europa vereenzelvigt en door de ontkerkelijking in Europa steeds meer een Kerk van Afrika en Latijns-Amerika dreigt te worden, continenten waar de liberale verdwazing helemaal niet zo ver gevorderd is als in Europa. Het extreem heterogene (c.q. multiculturele) karakter van liberale samenlevingen zal het groepsegoïsme van religieuze en andere sociale organisaties alleen maar doen toenemen. Dat is niets anders dan wat men bijvoorbeeld in Iraakse of Syrische context als “sektarisme” bestempeld. Of in Libië als “tribalisme”. Drie landen overigens waar de natiestaat met medeplichtigheid van het Westen werd verwoest in naam van de “vrijheid” en de “democratie” (liberale fraseologie).
 
Egoïsme (individueel en collectief) is in de geglobaliseerde wereld van vandaag de veralgemeende en aanvaarde manier waarop het maatschappelijke verkeer en de menselijke omgang worden geregeld. Het liberalisme is de regie ervan. Paradoxaal genoeg hebben mensen die zich op grond van hun afkomst zouden kunnen (en moeten) vereenzelvigen met de meerderheid van weleer met het liberalisme een “overlevingsstrategie” van minderheden overgenomen, waarmee ze elkaar de loef proberen af te steken ten koste van elkaar. Het is begrijpelijk vanuit het standpunt van een minderheid als ze door middel van “pluralisme” hoopt een homogene en hiërarchisch geleide meerderheid te ondermijnen om zo meer rechten voor zichzelf af te dwingen. Het is echter volstrekt onbegrijpelijk en abnormaal dat leden van de meerderheid waarden verinnerlijkt hebben die tegen henzelf en hun eigen voortbestaan als meerderheid indruisen. Een dergelijke ontaarding is ongezien in de geschiedenis – temeer omdat ze niet het gevolg is van een militaire verovering – en kan nog het best als “mentale AIDS” worden omschreven. De echte reden waarom het conglomeraat van christenen, joden, moslims en vrijzinnigen vandaag samenspant, is een afkeer voor blanke volkeren (die geen macht en meerderheid meer worden gegund), een vrees voor een terugkeer naar de relatieve homogeniteit en bovenal voor de vestiging een sterke staat die de gemeenschapszin en het algemene belang herstelt. Een staat die geen egoïsten of parasieten in haar schoot duldt (en nog minder aan zijn hoofd).

Het kan op het eerste zicht vergezocht lijken om terug te grijpen naar verdragen uit de 16de en 17de eeuw alsook de wereldorde van toen. Een van de hoofdkenmerken van de hedendaagse consumptiemaatschappij is dan ook om het “hier en nu” buitensporig te benadrukken (vandaar bijvoorbeeld ook consumptie op krediet). De consumentistische levenswijze van het hedendaagse liberalisme staat niet “neutraal” of “agnostisch” (cf. de kennisleer van Kant), zoals dat heet, tegenover datgene wat het individuele bestaan overstijgt. Neen, in wezen staat ze afkerig tegenover elke vorm van transcendentie, ja zelfs elke vorm van historiciteit. De individuele mens is in het licht van de eeuwigheid of de geschiedenis niet veel meer dan een eendagsvlieg geworden. Om onze historische vergelijking echter wat kracht bij te zetten kunnen we verwijzen naar de conservatieve rechtsgeleerde Carl Schmitt (1888-1985). Die laatste heeft uitvoerig de ontwikkeling bestudeerd van het volkenrecht – of beter gezegd: Jus Publicum Europaeum (Europees publiekrecht) – dat aanving met de Verdragen van Westfalen en via de Amerikaanse Monroe-doctrine (1823) en de Verdragen van Parijs (1919-1920) uitmondde in de huidige wereldorde van de “grote ruimten” (cf. Großräume). Kenmerkend voor die wereldorde – waarin de VS, Rusland en China de belangrijkste statelijke spelers zijn – is dat de “grote ruimte” waarop het Amerikaanse imperialisme aanspraak maakt quasi onbeperkt – onbegrensd – is (dat geldt niet of minder voor de Russische en de Chinese). Een moralistisch en universalistisch liberalisme heeft onder president Wilson (1856-1924) zijn intrede in het Amerikaanse buitenlandbeleid gemaakt en dient voortaan als rechtvaardiging voor het Amerikaanse imperialisme binnen en buiten de Amerikaanse invloedssfeer (waartoe men naast Midden- en Zuid-Amerika ook West- en Midden-Europa moet rekenen). Met de formele erkenning van de Amerikaanse “grote ruimte” (cf. artikel 21 van de Volkenbond) werd ook het territorialiteits- en soevereiniteitsbegrip van het Jus Publicum Europaeum definitief uitgehold:

“Er wordt aangenomen, dat niets in dit Pact de geldigheid aantast van internationale overeenkomsten, zoals arbitrage, verdragen of afspraken betreffende bepaalde gebieden, gelijk de Monroeleer, welke ten doel hebben de handhaving van de vrede te verzekeren.”

Met het liberale internationalisme van Wilson verdween het klare onderscheid tussen territoriaal begrensde staten (dus ook het respect voor de grenzen en de nationale soevereiniteit) en uiteindelijk het klare onderscheid tussen oorlog en vrede. Vage en manipuleerbare begrippen als “mensenrechten” dienen ter rechtvaardiging van humanitaire “interventies”. Het woord “oorlog” lijkt zelfs verbannen uit het liberaal-internationalistische taalgebruik, net zoals het Ministerie van Oorlog in Orwells 1984 het “Ministerie van Vrede” heet. In feite leven we anno 2015 allang in Orwells Oceania, dat trouwens zelf een toespeling is op de (Anglo-)Amerikaanse “grote ruimte”. Schmitt stelt dan ook dat het volkenrecht geen Europees publiekrecht meer is, maar wel een Angelsaksisch publiekrecht.

De repercussies van het liberale internationalisme (of liberalisme tout court) op binnenlands vlak zijn gelijkaardig aan die op buitenlands vlak. Ook hier is immers het klare onderscheid tussen oorlog en vrede verdwenen. De oorlog is volgens Schmitt endemisch geworden. Op economisch vlak is hij vervangen door eeuwige concurrentie, op ethisch (levensbeschouwelijk) vlak door eeuwige discussie. Het klare onderscheid tussen oorlog en vrede als in tijd en ruimte begrensde toestanden is weg, want egoïsme is zoals gezegd de grondslag van het maatschappelijke verkeer en de menselijke omgang geworden. Schmitt herinnert er ook aan dat politiek, spijts alle individualistische voorstellingen van de liberaal verdwaasden, draait om de collectieve begrippen vriend en vijand. Hij herinnert eraan, net zoals Clausewitz overigens, dat oorlog steeds de uiterste consequentie van dat vriend-vijandbegrip is. Het is het wezen van politiek zelf en dat zal altijd zo zijn, hoeveel “quota” men ook oplegge in de ijdele hoop dat te veranderen. Het vriend-vijandbegrip betekent dus dat elke maatschappelijke breuklijn ook een potentiële frontlijn is. Daarom: si vis pacem, para bellum. Wie vrede wil, moet op oorlog voorbereid zijn. Politiek is immers een ernstige zaak, te ernstig om aan de politici van vandaag over te laten.

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jeudi, 19 mars 2015

Entretien avec David Cumin sur Carl Schmitt

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Entretien avec David Cumin: «Carl Schmitt est un catholique prussien, un Prussien catholique»

Maître de conférences (HDR) à l’Université Jean Moulin-Lyon III, Faculté de Droit, et membre du CLESID, David Cumin est un spécialiste reconnu de l’œuvre de Carl Schmitt dont il a publié une Biographie politique et intellectuelle en 2005Nous revenons ici sur l’actualité et la réalité d’une pensée controversée.

cscu51095HRWDSL._UY250_.jpgPHILITT : Dans votre biographie politique et intellectuelle de Carl Schmitt, vous relativisez sans occulter le rôle qu’il a joué dans l’administration du IIIe Reich. Pourquoi réduit-on l’œuvre de Schmitt à cet épisode, et pourquoi est-ce, selon vous, une erreur ?

David Cumin : J’ai été le premier en France, dans ma thèse soutenue en 1996 à démontrer l’engagement de Carl Schmitt dans le IIIe Reich. Autrefois, cet engagement était plus ou moins occulté, négligé voire oublié. Et c’est en 1994 à la bibliothèque universitaire de Strasbourg que j’ai exhumé tous les textes de Carl Schmitt juriste et politiste de la période qui s’étend de 1933 à 1945. Personne ne l’avait fait depuis la Libération, et c’est en lisant, traduisant, analysant ces textes que j’ai pu avérer ce fait là.

Son engagement a été très fort, mais on ne peut pas réduire la production intellectuelle de Schmitt aux années 1939-1945. Il a écrit avant et après cette période, et il y a des points de ruptures certes, mais aussi une vraie continuité sur certains sujets. Par exemple après 1933, par opportunisme, il intègre la doctrine raciale dans sa conception du droit et de la politique, mais de façon superficielle et controversée. Controversée par les nationaux-socialistes eux-mêmes ! On lui reprochera, à la suite d’une enquête de la SS en 1936, d’être un vrai catholique et un faux antisémite. Dès lors, sa carrière est bloquée. Il aurait peut-être apprécié d’être le juriste du IIIe Reich, mais il n’y est pas parvenu, parce que sa conception raciale était superficielle. Le véritable juriste du IIIe Reich était un rival de Schmitt : Reinhard Höhn.

Si on réduit le personnage et son œuvre à cette période c’est évidemment pour des raisons polémiques, pour les discréditer. Et pourtant, nombreux sont les critiques de Schmitt qui ne connaissent pas ses écrits de la période 1939-1945, qui n’ont toujours pas été traduits pour nombre d’entre eux. Il y a d’ailleurs des textes de cette période qui n’ont rien d’antisémites ou de raciaux, notamment sur le concept discriminatoire de guerre qui reste un texte majeur de droit international.

PHILITT : Voyez-vous une contradiction entre l’héritage intellectuel des grands penseurs politiques classiques (Hobbes, Thucydide, Machiavel, Bodin) porté par Carl Schmitt d’une part, sa catholicité d’autre part, et son adhésion au NSDAP (Parti national-socialiste des travailleurs allemands) ?

David Cumin : Effectivement, Schmitt est un classique, imprégné de culture française, latine, catholique. Il a pour références Bonald, Maistre, Cortès… C’est un Européen catholique ! Mais en même temps il est un nationaliste allemand. Et il se trouve qu’il a, en 1933, les mêmes ennemis qu’Hitler. Il est contre Weimar, contre Versailles et contre le communisme. Or, c’est à ce moment qu’il arrive au sommet de sa carrière, mais il doit concilier sa culture classique et sa catholicité avec son adhésion au NSDAP. Même si ce dernier n’est pas anticatholique dès 1933 puisqu’un Concordat relativement favorable à l’Église catholique est signé, le problème se pose plus tard, et se cristallise autour du problème de l’embrigadement de la jeunesse. Cette lutte contre l’Église met Schmitt dans une situation inconfortable, mais il la surmonte : depuis toujours il a connu la difficulté d’être à la fois catholique et prussien de naissance. En 1938 dans un livre sur Hobbes il formule une critique de l’Église qu’il accuse d’avoir une influence indirecte ou cachée, lui qui faisait l’éloge d’une autorité visible. Mais définitivement, Schmitt est un paradoxe ! Tout en étant catholique, il a divorcé. Ses deux épouses étaient des orthodoxes serbes, autre paradoxe… Mais ce qui est absolument essentiel chez Schmitt, c’est l’ennemi. Pour lui l’ennemi primait sur tout, il disait :  « l’ennemi est la figure de notre propre question ».

PHILITT : Faut-il donc considérer la pensée de Schmitt, et celle de la Révolution conservatrice allemande de manière globale, comme un réel moteur du NSDAP ou comme une simple caution intellectuelle ? 

David Cumin : Ce n’est pas un moteur, ce n’est pas non plus une caution. C’est davantage une connivence. Le NSDAP est un parti de masse, un parti de combat, mais qui n’a pas de réelles idées neuves. Toute la production intellectuelle est due à la Révolution conservatrice allemande, pour autant beaucoup d’auteurs sont distants : Ernst Jünger se distingue immédiatement, Martin Heidegger s’engage mais sera vite déçu. Carl Schmitt est peut-être celui qui s’est le plus engagé, mais comme nous l’avons dit dès 1936 sa carrière est bloquée. Et n’oublions pas que le NSDAP est composé, tout comme la Révolution conservatrice allemande, de différents courants. Par exemple certains sont catholiques, d’autres se réclament du paganisme etc…

Mais il y a tout au plus des passerelles, des connivences, le principal point commun étant le nationalisme et l’ennemi : Weimar, Versailles, le libéralisme et le communisme. D’ailleurs, le NSDAP méprisait les intellectuels, et plus particulièrement les juristes. Encore un problème pour Schmitt, donc.

PHILITT : Une erreur du NSDAP n’est-elle pas d’avoir voulu bâtir une notion d’État stable et pérenne sur des idées (celles de la Révolution Conservatrice Allemande) nées d’une situation d’urgence et d’instabilité, celle de l’entre-deux guerres ?

David Cumin : Effectivement, des deux côtés il y a une pensée de l’urgence, de l’exception, de la crise, de la guerre civile. Les partis communistes, socialistes, le NSDAP, ont tous à l’époque leurs formations de combats. Mais attention sur la question de l’État. Si la plupart des conservateurs, comme Schmitt, mettent au départ l’accent sur l’État, le NSDAP lui met le Volk, le Peuple, la race, au centre. Et après 1933, Schmitt va désétatiser sa pensée : il théorise la constitution hitlérienne selon le triptyque État – Mouvement – Peuple. L’État n’est plus qu’un appareil administratif, judiciaire et militaire. C’est donc le parti qui assume la direction politique, et la légitimité est tirée de la race, du peuple. L’État est en quelque sorte déchu, et le Peuple est réellement au centre. Schmitt pense alors le grand espace, qui reste une pensée valable au lendemain de la guerre ! Dans le contexte du conflit Est-Ouest, ce n’est pas l’État qui est au centre mais c’est bien cette logique des grands espaces qui domine.

PHILITT : Toujours s’agissant du contexte historique, l’appellation de Révolution conservatrice allemande est-elle justifiée ? Les penseurs de ce mouvement intellectuel peuvent-ils réellement être rangés dans le triptyque réaction/conservatisme/progressisme ou faut-il considérer ce mouvement comme spécifique à une époque donnée et ancrée dans celle-ci ?

David Cumin : C’est un moment spécifique à une époque, en effet, et l’expression me semble très judicieuse. Armin Mohler, qui fut secrétaire d’Ernst Jünger, a écrit La Révolution conservatrice allemande en 1950, traduit en France une quarantaine d’années plus tard. C’est donc lui qui a forgé l’étiquette, qui me semble très appropriée. Ce sont des conservateurs, qui défendent les valeurs traditionnelles, mais ils sont révolutionnaires dans la mesure où ils luttent contre la modernité imposée à l’Allemagne (le libéralisme, le communisme). Ils sont révolutionnaires à des fins conservatrices. Ils admettent la modernité technique, qui les fascine, mais veulent la subordonner aux valeurs éternelles. Leurs valeurs ne sont pas modernes. Et ce qui est intéressant, c’est qu’ils s’approprient les concepts modernes de socialisme, de démocratie, de progrès notamment, pour les retourner contre leurs ennemis idéologiques. Par exemple la démocratie pour Schmitt n’est pas définie comme le régime des partis, la séparation des pouvoirs, mais un Peuple cohérent qui désigne son chef.

PHILITT : Vous êtes professeur et auteur d’ouvrages sur l’Histoire de la guerre et le droit de la guerre et de la paix. Avec le recul, pensez-vous que les travaux de Schmitt (sur la figure du partisan, sur le nomos de la terre, par exemple) restent des clés de lectures valides et pertinentes après les bouleversements récents de ces deux domaines ?

hg2677565573.jpgDavid Cumin : Absolument, Le Nomos de la terre et L’Évolution vers un concept discriminatoire de guerre restent deux ouvrages tout à fait incontournables. Le Nomos de la terre est absolument fondamental en droit international, en droit de la guerre. De même que la théorie du partisan, qui pourrait être améliorée, amendée, actualisée, mais demeure incontournable. On peut d’ailleurs regretter que ce ne soit que très récemment que les spécialistes français en droit international se soient intéressés à Schmitt. Pourtant il y a toujours eu chez lui ces deux piliers : droit constitutionnel et droit international. Par exemple, ses écrits sur la Société des Nations sont tout à fait transposables à l’ONU et donc tout à fait d’actualité.

PHILITT : Peut-on considérer qu’il y a aujourd’hui des continuateurs de la pensée de Carl Schmitt ? 

David Cumin : Schmitt a inspiré beaucoup d’auteurs, dans toute l’Europe. Il a été beaucoup cité mais aussi beaucoup pillé… Très critiqué également notamment par l’École de Francfort et Habermas qui a développé son œuvre avec et contre Schmitt. Un ouvrage britannique, Schmitt, un esprit dangereux, montrait bien toute l’influence de Schmitt dans le monde occidental et dans tous les domaines. Le GRECE et la Nouvelle Droite se sont réclamés de Schmitt, mais dans une perspective plus idéologique.

Dans un registre plus scientifique, en science politique, Julien Freund a revendiqué deux maîtres : Raymond Aron et Carl Schmitt. Il en a été un continuateur. Pierre-André Taguieff a été inspiré par Schmitt également, et plus récemment Tristan Storme. Schmitt a influencé énormément d’auteurs à droite comme à gauche. Giorgio Agamben, Toni Negri, la revue Telos aux États-Unis située à gauche sont fortement imprégnés de l’œuvre de Carl Schmitt. On peut difficilement imaginer travailler sur le droit international sans prendre en considération l’œuvre de Carl Schmitt.

PHILITT : Finalement, comment résumeriez-vous la pensée de Carl Schmitt ? 

David Cumin : Tout le paradoxe de l’existence et de l’œuvre publiée de Schmitt se résume ainsi : Carl Schmitt est un catholique prussien, un Prussien catholique. Sa catholicité expliquant son rapport à l’Église qui est pour lui le modèle de l’institution. Son origine prussienne expliquant son rapport à l’État, et surtout à l’armée. Il avait donc ces deux institutions, masculines, pour références, qui fondent le parallèle entre la transcendance et l’exception. Les polémistes disent « Schmitt le nazi », ce qui correspond à une période de sa vie, où il n’était pas forcément triomphant. Je préfère parler du « Prussien catholique », qui met en exergue le paradoxe de son existence et de son œuvre toutes entières.

jeudi, 05 mars 2015

The Real American Exceptionalism

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The Real American Exceptionalism

Though the U.S. was once key in establishing what we now casually call "the international community," recent decades have seen the once noble idea of American leadership fall victim to the noxious paradigm of "American exceptionalism" — complete with drone attacks on civilian populations, endless and borderless wars, and human rights abuses that are a direct affront to some of the global institutions the U.S. once fought to create. (Photo: AP/Robert F. Bukaty)

"The sovereign is he who decides on the exception,” said conservative thinker Carl Schmitt in 1922, meaning that a nation’s leader can defy the law to serve the greater good. Though Schmitt’s service as Nazi Germany’s chief jurist and his unwavering support for Hitler from the night of the long knives to Kristallnacht and beyond damaged his reputation for decades, today his ideas have achieved unimagined influence. They have, in fact, shaped the neo-conservative view of presidential power that has become broadly bipartisan since 9/11. Indeed, Schmitt has influenced American politics directly through his intellectual protégé Leo Strauss who, as an émigré professor at the University of Chicago, trained Bush administration architects of the Iraq war Paul Wolfowitz and Abram Shulsky.

9780299234140_p0_v1_s260x420.JPGAll that should be impressive enough for a discredited, long dead authoritarian thinker. But Schmitt’s dictum also became a philosophical foundation for the exercise of American global power in the quarter century that followed the end of the Cold War. Washington, more than any other power, created the modern international community of laws and treaties, yet it now reserves the right to defy those same laws with impunity. A sovereign ruler should, said Schmitt, discard laws in times of national emergency. So the United States, as the planet’s last superpower or, in Schmitt’s terms, its global sovereign, has in these years repeatedly ignored international law, following instead its own unwritten rules of the road for the exercise of world power.

Just as Schmitt’s sovereign preferred to rule in a state of endless exception without a constitution for his Reich, so Washington is now well into the second decade of an endless War on Terror that seems the sum of its exceptions to international law: endless incarceration, extrajudicial killing, pervasive surveillance, drone strikes in defiance of national boundaries, torture on demand, and immunity for all of the above on the grounds of state secrecy. Yet these many American exceptions are just surface manifestations of the ever-expanding clandestine dimension of the American state. Created at the cost of more than a trillion dollars since 9/11, the purpose of this vast apparatus is to control a covert domain that is fast becoming the main arena for geopolitical contestation in the twenty-first century.

This should be (but seldom is considered) a jarring, disconcerting path for a country that, more than any other, nurtured the idea of, and wrote the rules for, an international community of nations governed by the rule of law. At the First Hague Peace Conference in 1899, the U.S. delegate, Andrew Dickson White, the founder of Cornell University, pushed for the creation of a Permanent Court of Arbitration and persuaded Andrew Carnegie to build the monumental Peace Palace at The Hague as its home. At the Second Hague Conference in 1907, Secretary of State Elihu Root urged that future international conflicts be resolved by a court of professional jurists, an idea realized when the Permanent Court of International Justice was established in 1920.

After World War II, the U.S. used its triumph to help create the United Nations, push for the adoption of its Universal Declaration of Human Rights, and ratify the Geneva Conventions for humanitarian treatment in war. If you throw in other American-backed initiatives like the World Health Organization, the World Trade Organization, and the World Bank, you pretty much have the entire infrastructure of what we now casually call “the international community.”

Breaking the Rules

Not only did the U.S. play a crucial role in writing the new rules for that community, but it almost immediately began breaking them. After all, despite the rise of the other superpower, the Soviet Union, Washington was by then the world sovereign and so could decide which should be the exceptions to its own rules, particularly to the foundational principle for all this global governance: sovereignty. As it struggled to dominate the hundred new nations that started appearing right after the war, each one invested with an inviolable sovereignty, Washington needed a new means of projecting power beyond conventional diplomacy or military force. As a result, CIA covert operations became its way of intervening within a new world order where you couldn’t or at least shouldn’t intervene openly.

All of the exceptions that really matter spring from America’s decision to join what former spy John Le Carré called that “squalid procession of vain fools, traitors... sadists, and drunkards,” and embrace espionage in a big way after World War II. Until the creation of the CIA in 1947, the United States had been an innocent abroad in the world of intelligence. When General John J. Pershing led two million American troops to Europe during World War I, the U.S. had the only army on either side of the battle lines without an intelligence service. Even though Washington built a substantial security apparatus during that war, it was quickly scaled back by Republican conservatives during the 1920s. For decades, the impulse to cut or constrain such secret agencies remained robustly bipartisan, as when President Harry Truman abolished the CIA’s predecessor, the Office of Strategic Services (OSS), right after World War II or when President Jimmy Carter fired 800 CIA covert operatives after the Vietnam War.

Yet by fits and starts, the covert domain inside the U.S. government has grown stealthily from the early twentieth century to this moment. It began with the formation of the FBI in 1908 and Military Intelligence in 1917. The Central Intelligence Agency followed after World War II along with most of the alphabet agencies that make up the present U.S. Intelligence Community, including the National Security Agency (NSA), the Defense Intelligence Agency (DIA), and last but hardly least, in 2004, the Office of the Director of National Intelligence. Make no mistake: there is a clear correlation between state secrecy and the rule of law -- as one grows, the other surely shrinks.

World Sovereign

America’s irrevocable entry into this covert netherworld came when President Truman deployed his new CIA to contain Soviet subversion in Europe. This was a continent then thick with spies of every stripe: failed fascists, aspirant communists, and everything in between. Introduced to spycraft by its British “cousins,” the CIA soon mastered it in part by establishing sub rosa ties to networks of ex-Nazi spies, Italian fascist operatives, and dozens of continental secret services.

As the world’s new sovereign, Washington used the CIA to enforce its chosen exceptions to the international rule of law, particularly to the core principle of sovereignty. During his two terms, President Dwight Eisenhower authorized 104 covert operations on four continents, focused largely on controlling the many new nations then emerging from centuries of colonialism. Eisenhower’s exceptions included blatant transgressions of national sovereignty such as turning northern Burma into an unwilling springboard for abortive invasions of China, arming regional revolts to partition Indonesia, and overthrowing elected governments in Guatemala and Iran. By the time Eisenhower left office in 1961, covert ops had acquired such a powerful mystique in Washington that President John F. Kennedy would authorize 163 of them in the three years that preceded his assassination.

As a senior CIA official posted to the Near East in the early 1950s put it, the Agency then saw every Muslim leader who was not pro-American as “a target legally authorized by statute for CIA political action.” Applied on a global scale and not just to Muslims, this policy helped produce a distinct “reverse wave” in the global trend towards democracy from 1958 to 1975, as coups -- most of them U.S.-sanctioned -- allowed military men to seize power in more than three-dozen nations, representing a quarter of the world’s sovereign states.

The White House’s “exceptions” also produced a deeply contradictory U.S. attitude toward torture from the early years of the Cold War onward. Publicly, Washington’s opposition to torture was manifest in its advocacy of the U.N. Universal Declaration of Human Rights in 1948 and the Geneva Conventions in 1949. Simultaneously and secretly, however, the CIA began developing ingenious new torture techniques in contravention of those same international conventions. After a decade of mind-control research, the CIA actually codified its new method of psychological torture in a secret instructional handbook, the "KUBARK Counterintelligence Interrogation" manual, which it then disseminated within the U.S. Intelligence Community and to allied security services worldwide.

Much of the torture that became synonymous with the era of authoritarian rule in Asia and Latin America during the 1960s and 1970s seems to have originated in U.S. training programs that provided sophisticated techniques, up-to-date equipment, and moral legitimacy for the practice. From 1962 to 1974, the CIA worked through the Office of Public Safety (OPS), a division of the U.S. Agency for International Development that sent American police advisers to developing nations. Established by President Kennedy in 1962, in just six years OPS grew into a global anti-communist operation with over 400 U.S. police advisers.  By 1971, it had trained more than a million policemen in 47 nations, including 85,000 in South Vietnam and 100,000 in Brazil.

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Concealed within this larger OPS effort, CIA interrogation training became synonymous with serious human rights abuses, particularly in Iran, the Philippines, South Vietnam, Brazil, and Uruguay. Amnesty International documented widespread torture, usually by local police, in 24 of the 49 nations that had hosted OPS police-training teams. In tracking torturers across the globe, Amnesty seemed to be following the trail of CIA training programs. Significantly, torture began to recede when America again turned resolutely against the practice at the end of the Cold War.

The War on Terror 

Although the CIA’s authority for assassination, covert intervention, surveillance, and torture was curtailed at the close of the Cold War, the terror attacks of September 2001 sparked an unprecedented expansion in the scale of the intelligence community and a corresponding resurgence in executive exceptions.  The War on Terror’s voracious appetite for information produced, in its first decade, what the Washington Post branded a veritable "fourth branch" of the U.S. federal government with 854,000 vetted security officials, 263 security organizations, over 3,000 private and public intelligence agencies, and 33 new security complexes -- all pumping out a total of 50,000 classified intelligence reports annually by 2010.

By that time, one of the newest members of the Intelligence Community, the National Geospatial-Intelligence Agency, already had 16,000 employees, a $5 billion budget, and a massive nearly $2 billion headquarters at FortBelvoir, Maryland -- all aimed at coordinating the flood of surveillance data pouring in from drones, U-2 spy planes, Google Earth, and orbiting satellites.

According to documents whistleblower Edward Snowden leaked to the Washington Post, the U.S. spent $500 billion on its intelligence agencies in the dozen years after the 9/11 attacks, including annual appropriations in 2012 of $11 billion for the National Security Agency (NSA) and $15 billion for the CIA. If we add the $790 billion expended on the Department of Homeland Security to that $500 billion for overseas intelligence, then Washington had spent nearly $1.3 trillion to build a secret state-within-the-state of absolutely unprecedented size and power.

As this secret state swelled, the world’s sovereign decided that some extraordinary exceptions to civil liberties at home and sovereignty abroad were in order. The most glaring came with the CIA’s now-notorious renewed use of torture on suspected terrorists and its setting up of its own global network of private prisons, or “black sites,” beyond the reach of any court or legal authority. Along with piracy and slavery, the abolition of torture had long been a signature issue when it came to the international rule of law. So strong was this principle that the U.N. General Assembly voted unanimously in 1984 to adopt the Convention Against Torture. When it came to ratifying it, however, Washington dithered on the subject until the end of the Cold War when it finally resumed its advocacy of international justice, participating in the World Conference on Human Rights at Vienna in 1993 and, a year later, ratifying the U.N. Convention Against Torture.

Even then, the sovereign decided to reserve some exceptions for his country alone. Only a year after President Bill Clinton signed the U.N. Convention, CIA agents started snatching terror suspects in the Balkans, some of them Egyptian nationals, and sending them to Cairo, where a torture-friendly autocracy could do whatever it wanted to them in its prisons. Former CIA director George Tenet later testified that, in the years before 9/11, the CIA shipped some 70 individuals to foreign countries without formal extradition -- a process dubbed “extraordinary rendition” that had been explicitly banned under Article 3 of the U.N. Convention.

Right after his public address to a shaken nation on September 11, 2001, President George W. Bush gave his staff wide-ranging secret orders to use torture, adding (in a vernacular version of Schmitt’s dictum),“I don’t care what the international lawyers say, we are going to kick some ass.” In this spirit, the White House authorized the CIA to develop that global matrix of secret prisons, as well as an armada of planes for spiriting kidnapped terror suspects to them, and a network of allies who could help seize those suspects from sovereign states and levitate them into a supranational gulag of eight agency black sites from Thailand to Poland or into the crown jewel of the system, Guantánamo, thus eluding laws and treaties that remained grounded in territorially based concepts of sovereignty.

Once the CIA closed the black sites in 2008-2009, its collaborators in this global gulag began to feel the force of law for their crimes against humanity. Under pressure from the Council of Europe, Poland started an ongoing criminal investigation in 2008 into its security officers who had facilitated the CIA’s secret prison in the country’s northeast. In September 2012, Italy’s supreme court confirmed the convictions of 22 CIA agents for the illegal rendition of Egyptian exile Abu Omar from Milan to Cairo, and ordered a trial for Italy’s military intelligence chief on charges that sentenced him to 10 years in prison. In 2012, Scotland Yard opened a criminal investigation into MI6 agents who rendered Libyan dissidents to Colonel Gaddafi’s prisons for torture, and two years later the Court of Appeal allowed some of those Libyans to file a civil suit against MI6 for kidnapping and torture.

But not the CIA. Even after the Senate’s 2014 Torture Report documented the Agency’s abusive tortures in painstaking detail, there was no move for either criminal or civil sanctions against those who had ordered torture or those who had carried it out. In a strong editorial on December 21, 2014, the New York Times asked “whether the nation will stand by and allow the perpetrators of torture to have perpetual immunity.” The answer, of course, was yes. Immunity for hirelings is one of the sovereign’s most important exceptions.

As President Bush finished his second term in 2008, an inquiry by the International Commission of Jurists found that the CIA’s mobilization of allied security agencies worldwide had done serious damage to the international rule of law. “The executive… should under no circumstance invoke a situation of crisis to deprive victims of human rights violations… of their… access to justice,” the Commission recommended after documenting the degradation of civil liberties in some 40 countries. “State secrecy and similar restrictions must not impede the right to an effective remedy for human rights violations.”

The Bush years also brought Washington’s most blatant repudiation of the rule of law. Once the newly established International Criminal Court (ICC) convened at The Hague in 2002, the Bush White House “un-signed” or “de-signed” the U.N. agreement creating the court and then mounted a sustained diplomatic effort to immunize U.S. military operations from its writ. This was an extraordinary abdication for the nation that had breathed the concept of an international tribunal into being.

The Sovereign’s Unbounded Domains

While Presidents Eisenhower and Bush decided on exceptions that violated national boundaries and international treaties, President Obama is exercising his exceptional prerogatives in the unbounded domains of aerospace and cyberspace.

Both are new, unregulated realms of military conflict beyond the rubric of international law and Washington believes it can use them as Archimedean levers for global dominion. Just as Britain once ruled from the seas and postwar America exercised its global reach via airpower, so Washington now sees aerospace and cyberspace as special realms for domination in the twenty-first century.

Under Obama, drones have grown from a tactical Band-Aid in Afghanistan into a strategic weapon for the exercise of global power. From 2009 to 2015, the CIA and the U.S. Air Force deployed a drone armada of over 200 Predators and Reapers, launching 413 strikes in Pakistan alone, killing as many as 3,800 people. Every Tuesday inside the White House Situation Room, as the New York Times reported in 2012, President Obama reviews a CIA drone “kill list” and stares at the faces of those who are targeted for possible assassination from the air.  He then decides, without any legal procedure, who will live and who will die, even in the case of American citizens. Unlike other world leaders, this sovereign applies the ultimate exception across the Greater Middle East, parts of Africa, and elsewhere if he chooses.

This lethal success is the cutting edge of a top-secret Pentagon project that will, by 2020, deploy a triple-canopy space “shield” from stratosphere to exosphere, patrolled by Global Hawk and X-37B drones armed with agile missiles.

As Washington seeks to police a restless globe from sky and space, the world might well ask: How high is any nation’s sovereignty? After the successive failures of the Paris flight conference of 1910, the Hague Rules of Aerial Warfare of 1923, and Geneva’s Protocol I of 1977 to establish the extent of sovereign airspace or restrain aerial warfare, some puckish Pentagon lawyer might reply: only as high as you can enforce it.

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President Obama has also adopted the NSA’s vast surveillance system as a permanent weapon for the exercise of global power. At the broadest level, such surveillance complements Obama’s overall defense strategy, announced in 2012, of cutting conventional forces while preserving U.S. global power through a capacity for “a combined arms campaign across all domains: land, air, maritime, space, and cyberspace.” In addition, it should be no surprise that, having pioneered the war-making possibilities of cyberspace, the president did not hesitate to launch the first cyberwar in history against Iran.

By the end of Obama’s first term, the NSA could sweep up billions of messages worldwide through its agile surveillance architecture. This included hundreds of access points for penetration of the Worldwide Web’s fiber optic cables; ancillary intercepts through special protocols and “backdoor” software flaws; supercomputers to crack the encryption of this digital torrent; and a massive data farm in Bluffdale, Utah, built at a cost of $2 billion to store yottabytes of purloined data.

Even after angry Silicon Valley executives protested that the NSA’s “backdoor” software surveillance threatened their multi-trillion-dollar industry, Obama called the combination of Internet information and supercomputers “a powerful tool.” He insisted that, as “the world’s only superpower,” the United States “cannot unilaterally disarm our intelligence agencies.” In other words, the sovereign cannot sanction any exceptions to his panoply of exceptions.

Revelations from Edward Snowden’s cache of leaked documents in late 2013 indicate that the NSA has conducted surveillance of leaders in some 122 nations worldwide, 35 of them closely, including Brazil’s president Dilma Rousseff, former Mexican president Felipe Calderón, and German Chancellor Angela Merkel. After her forceful protest, Obama agreed to exempt Merkel’s phone from future NSA surveillance, but reserved the right, as he put it, to continue to “gather information about the intentions of governments… around the world.” The sovereign declined to say which world leaders might be exempted from his omniscient gaze.

Can there be any question that, in the decades to come, Washington will continue to violate national sovereignty through old-style covert as well as open interventions, even as it insists on rejecting any international conventions that restrain its use of aerospace or cyberspace for unchecked force projection, anywhere, anytime? Extant laws or conventions that in any way check this power will be violated when the sovereign so decides. These are now the unwritten rules of the road for our planet.  They represent the real American exceptionalism.

Alfred W. McCoy is professor of history at the University of Wisconsin-Madison, a TomDispatch regular, and author most recently of the book, Torture and Impunity: The U.S. Doctrine of Coercive Interrogation (University of Wisconsin, 2012) which explores the American experience of torture during the past decade. Previous books include: A Question of Torture: CIA Interrogation, from the Cold War to the War on Terror (American Empire Project);Policing America’s Empire: The United States, the Philippines, and the Rise of the Surveillance State, and The Politics of Heroin: CIA Complicity in the Global Drug Trade. He has also convened the “Empires in Transition” project, a global working group of 140 historians from universities on four continents. The results of their first meetings were published as Colonial Crucible: Empire in the Making of the Modern American State.

mardi, 03 mars 2015

Carl Schmitt aveva ragione

Carl Schmitt aveva ragione

2775670,1518510,highRes,Carl+Schmitt+%28media_126098%29.jpgDopo la chia­mata alle armi con­tro lo Stato isla­mico e la con­se­guente defi­ni­zione di «guer­riero cro­ciato» rife­rita al nostro mini­stro degli Affari Esteri (e della coo­pe­ra­zione), e con­se­guen­te­mente di nazione nemica rife­rita all’Italia, gli ana­li­sti nazio­nali por­ta­voce degli inte­ressi supe­riori dell’economia si sono sca­te­nati in una ridda di arti­coli che ten­dono a ricon­fi­gu­rare le prio­rità della poli­tica estera euro­pea, e nazio­nale, nei ter­mini di una rin­no­vata «guerra glo­bale con­tro il terrorismo».

L’idea di fondo, comune alla grande stampa main­stream, è quella che l’Europa deve «ripen­sare la guerra»; dopo più di set­tanta anni di pace, infatti, que­sta pro­se­cu­zione della poli­tica con altri mezzi, come diceva Clau­sewitz, si pre­senta ora­mai come una alter­na­tiva con­creta alle incon­si­stenti mano­vre diplo­ma­ti­che fina­liz­zate a cir­co­scri­vere le varie crisi in atto, in par­ti­co­lare quelle ine­renti il fon­da­men­ta­li­smo isla­mico. E allora sarebbe utile, per que­sti appren­di­sti stre­goni, ricor­dare loro le rifles­sioni di Carl Sch­mitt con­te­nute nel suo Nomos della terra, un testo fon­da­men­tale per chi voglia capire, dalla parte di un pen­siero con­ser­va­tore, se non fran­ca­mente rea­zio­na­rio, e dun­que in linea con quello attuale e pre­va­lente, l’evoluzione, o meglio l’involuzione, di que­sto stru­mento geopolitico.

La rifles­sione si apre con il 2 aprile 1917, l’entrata in degli Usa nella Prima Guerra Mon­diale. Sono le moti­va­zioni «uma­ni­ta­rie» quelle che col­pi­scono di più l’autore tede­sco; infatti, Wil­son impe­gna gli Stati uniti con­tro «la guerra navale tede­sca, con­dotta con­tro tutte le nazioni del mondo, ovvero con­tro l’umanità». Que­sta è la moti­va­zione morale che spinge il Pre­si­dente ame­ri­cano ad impe­gnare la sua nazione per «garan­tire atti­va­mente la libertà dei popoli e la pace mondiale».

A par­tire da que­sta ana­lisi, dove sono già con­te­nuti tutti gli ele­menti por­tanti della fase geo­po­li­tica che stiamo vivendo – denun­cia di una guerra di una parte con­tro tutta l’umanità, il rela­tivo giu­di­zio morale, la volontà di por­tare libertà e pace a tutti i popoli della terra — la Ger­ma­nia veniva dichia­rata hostis gene­ris humani – espres­sione sino ad allora nor­mal­mente usata per la cri­mi­na­lità orga­niz­zata inter­na­zio­nale come la pira­te­ria – e dun­que con­si­de­rata un nemico nei con­fronti del quale «la neu­tra­lità non è né moral­mente legit­tima né pra­ti­ca­bile». Oltre­tutto, con quelle moti­va­zioni, gli Stati uniti si erano attri­buito il potere di deci­dere su scala inter­na­zio­nale quale parte bel­li­ge­rante avesse ragione e quale torto.

La con­clu­sione di Sch­mitt è che la Prima Guerra mon­diale, dopo l’entrata in gioco degli Usa sulla base di que­ste moti­va­zioni, aveva ces­sato di essere una clas­sica guerra inter­sta­tale, e si era tra­sfor­mata in una «guerra civile mon­diale» (Welt­bür­ger­krieg), secondo un modello desti­nato ad affer­marsi e a coin­vol­gere l’intera uma­nità. Le rifles­sioni di Sch­mitt si com­pon­gono in una finale, abis­sale, pro­fe­zia: l’avvento di una «guerra totale asim­me­trica e di annien­ta­mento», con­dotta da grandi potenze dotate di mezzi di distru­zione di massa, in pri­mis dalle potenze capi­ta­li­sti­che e libe­rali anglosassoni.

Que­ste rifles­sioni deli­neano già la realtà odierna che è pro­prio quella della guerra negata dal punto di vista giu­ri­dico, se non come forma di poli­zia inter­na­zio­nale in capo alle Nazioni Unite, e della sua sim­me­trica tra­sfor­ma­zione e «glo­ba­liz­za­zione» in forme irri­du­ci­bili a qua­lun­que defi­ni­zione coerente.

Venendo più in spe­ci­fico alle «guerre uma­ni­ta­rie»: «Wer Men­sch­heit sagt, will betrü­gen»: chi dice uma­nità cerca di ingan­narti. Que­sta è la mas­sima che Sch­mitt pro­pone già nel 1927 in Begriff des Poli­ti­schen per espri­mere la sua dif­fi­denza nei con­fronti dell’idea di uno Stato mon­diale che com­prenda tutta l’umanità, annulli il plu­ri­verso (Plu­ri­ver­sum) dei popoli e degli Stati e sop­prima la dimen­sione stessa del loro poli­tico. E a mag­gior ragione Sch­mitt si oppone al ten­ta­tivo di una grande potenza – l’ovvio rife­ri­mento è agli Stati uniti – di pre­sen­tare le pro­prie guerre come guerre con­dotte in nome e a van­tag­gio dell’intera umanità.

Se uno Stato com­batte il suo nemico in nome dell’umanità, la guerra che con­duce non è neces­sa­ria­mente una guerra dell’umanità. Quello Stato cerca sem­pli­ce­mente di impa­dro­nirsi di un con­cetto uni­ver­sale per potersi iden­ti­fi­care con esso a spese del nemico. Se ana­liz­ziamo con lo sguardo anti­ci­pa­tore di Sch­mitt la guerra all’Iraq, quella all’Afghanistan dopo l’11 set­tem­bre, la con­se­guente dichia­ra­zione della «guerra per­ma­nente glo­bale con­tro il ter­ro­ri­smo» e la clas­si­fi­ca­zione uni­la­te­rale degli Stati cana­glia, vediamo come tutte que­ste forme della guerra asim­me­trica con­tem­po­ra­nea, com­presi gli atti di ter­ro­ri­smo a fini poli­tici, siano stati ampia­mente pre­vi­sti e pre­ve­di­bili sin dal secolo scorso.

In pro­spet­tiva dun­que, pro­se­gue Sch­mitt, l’asimmetria del con­flitto avrebbe esa­spe­rato e dif­fuso le osti­lità: il più forte avrebbe trat­tato il nemico come un cri­mi­nale, men­tre chi si fosse tro­vato in con­di­zioni di irri­me­dia­bile infe­rio­rità sarebbe stato di fatto costretto ad usare i mezzi della guerra civile, al di fuori di ogni limi­ta­zione e di ogni regola, in una situa­zione di gene­rale anar­chia. E l’anarchia della «guerra civile mon­diale», se con­fron­tata con il nichi­li­smo di un potere impe­riale cen­tra­liz­zato, impe­gnato a domi­nare il mondo con l’uso dei mezzi di distru­zione di massa, avrebbe potuto alla fine «appa­rire all’umanità dispe­rata non solo come il male minore, ma anzi come il solo rime­dio efficace».

In una delle ultime pagine di Der Nomos der Erde Sch­mitt scrive: «Se le armi sono in modo evi­dente impari, allora decade il con­cetto di guerra sim­me­trica, nella quale i com­bat­tenti si col­lo­cano sullo stesso piano. È infatti pre­ro­ga­tiva della guerra sim­me­trica che entrambi i con­ten­denti abbiano una qual­che pos­si­bi­lità di vit­to­ria. Se que­sta pos­si­bi­lità viene meno, l’avversario più debole diventa sem­plice oggetto di coa­zione. Si acui­sce allora in misura cor­ri­spon­dente l’ostilità fra le parti in guerra. Chi si trova in stato di infe­rio­rità spo­sta la distin­zione fra potere e diritto nell’ambito del bel­lum inte­sti­num. Il più forte vede invece nella pro­pria supe­rio­rità mili­tare una prova della sua justa causa e tratta il nemico come un criminale.

La discri­mi­na­zione del nemico e la con­tem­po­ra­nea assun­zione a pro­prio favore della justa causa vanno di pari passo con il poten­zia­mento dei mezzi di annien­ta­mento e con lo sra­di­ca­mento spa­ziale del tea­tro di guerra. Si spa­lanca così l’abisso di una discri­mi­na­zione giu­ri­dica e morale altret­tanto distrut­tiva». La descri­zione della realtà attuale, dall’Iraq all’Afghanistan, dalla Siria al Libano, sem­bra essere rita­gliata esat­ta­mente su que­ste «pro­fe­zie» di Carl Sch­mitt che altro non dicono se non che il futuro deriva dal pas­sato. E dun­que, se così è, dob­biamo anche pen­sare che il nostro pre­sente di «guerre uma­ni­ta­rie» di inde­fi­nite «mis­sioni mili­tari di pace» di emer­genze uma­ni­ta­rie che altro non sono che situa­zioni di man­cato svi­luppo deli­be­ra­ta­mente lasciate incan­cre­nire al fine di farne, appunto, un casus belli uma­ni­ta­rio, vanno riflet­tute e ripen­sate all’interno di cor­nici radi­cal­mente diverse dalle attuali, pena la geo­me­trica ascesa della bar­ba­rie. Eppure, forse guar­dando ancora più avanti, con­sa­pe­vole delle sfide future e degli orrori pas­sati e pre­senti che, nell’estate del 1950, chiu­dendo la pre­fa­zione a Der Nomos der Erde, Sch­mitt scrive: «È ai costrut­tori di pace che è pro­messo il regno della terra. Anche l’idea di un nuovo Nomos della Terra si dischiu­derà solo a loro».

mercredi, 11 février 2015

Elementos nos 85, 86, 87 & 88

ELEMENTOS Nº 88. LA NUEVA DERECHA Y LA CUESTIÓN DEL FASCISMO

 


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SUMARIO.


Nueva Derecha, ¿extrema derecha o derecha extravagante?, por José Andrés Fernández Leost

La Nueva Derecha y la cuestión del Fascismo, por Diego Luis Sanromán

La Nueva Derecha. ¿«Software» neofascista?, por Rodrigo Agulló

Plus Ça Change!  El pedigrí fascista de la Nueva Derecha, por Roger Griffin

¿Discusión o inquisición? La Nueva Derecha y el "caso De Benoist", por Pierre-André Taguieff

El Eterno Retorno. ¿Son fascistas las ideas-fuerza de la Nueva Derecha Europea?, por Joan Antón-Mellón

¿Viejos prejuicios o nuevo paradigma político? La Nueva Derecha francesa vista por la Nueva Izquierda norteamericana, por Paul Piccone

La Nueva Derecha y la reformulación «metapolítica» de la extrema derecha, por Miguel Ángel Simón

El Frente Nacional y la Nueva Derecha, por Charles Champetier

La Nueva Derecha y el Fascismo, por Marcos Roitman Rosenmann

ELEMENTOS Nº 87. LEO STRAUSS: ¿PADRE DE LOS NEOCONS?

 
 

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Sumario.-


Leo Strauss: filosofía, política y valores, por Alain de Benoist


Leo Strauss, el padre secreto de los “neocon”, por Esteban Hernández


Leo Strauss y la esencia de la filosofía política, por Eduardo Hernando Nieto


Leo Strauss, los straussianos y los antistraussianos, por Demetrio Castro


Leo Strauss, ideas sin contexto, por Benigno Pendás


Leo Strauss: los abismos del pensamiento conservador, por Ernesto Milá


Leo Strauss y la política como (in)acción, por Jorge San Miguel


Leo Strauss y la recuperación de la racionalidad política clásica, por Iván Garzón-Vallejo


¿Qué es filosofía política? de Leo Strauss. Apuntes para una reflexión sobre el conocimiento político, por Jorge Orellano


Leo Strauss y su crítica al liberalismo, por Alberto Buela


Leo Strauss y la redención clásica del mundo moderno, por Sergio Danil Morresi


Leo Strauss: lenguaje, tradición e historia, por Jesús Blanco Echauri


Mentiras piadosas y guerra perpetua: Leo Strauss y el neoconservadurismo, por Danny Postel


La mano diestra del capitalismo: de Leo Strauss al movimiento neoconservador, por Francisco José Fernández-Cruz Sequera

 

ELEMENTOS Nº 86. UN DIÁLOGO CONSERVADOR: SCHMITT-STRAUSS

 





Sumario.-

¿Teología Política o Filosofía Política? La amistosa conversación entre Carl Schmitt y Leo Strauss, por Eduardo Hernando Nieto

Entre Carl Schmitt y Thomas Hobbes. Un estudio del liberalismo moderno a partir del pensamiento de Leo Strauss, por José Daniel Parra

Schmitt, Strauss y lo político. Sobre un diálogo entre ausentes, por Martín González

La afirmación de lo político. Carl Schmitt, Leo Strauss y la cuestión del fundamento, por Luciano Nosetto

Modernidad y liberalismo. Hobbes entre Schmitt y Strauss, por Andrés Di Leo Razuk

Leo Strauss y los autores modernos, por Matías Sirczuk

Leo Strauss y la redención clásica del mundo moderno, por Sergio Danil Morresi

Sobre el concepto de filosofía política en Leo Strauss, por Carlos Diego Martínez Cinca

Secularización y crítica del liberalismo moderno en Leo Strauss, por Antonio Rivera García

La obra de Leo Strauss y su crítica de la Modernidad, por María Paula Londoño Sánchez

Carl Schmitt: las “malas compañías” de Leo Strauss, por Francisco José Fernández-Cruz Sequera

Carl Schmitt, Leo Strauss y Hans Blumenberg. La legitimidad de la modernidad, por Antonio Lastra
 

ELEMENTOS Nº 85 EL DINERO: DEIFICACIÓN CAPITALISTA

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La religión del dinero, por Ernesto Milá
 
Dinero, dinerización y destino, por Germán Spano

 

El dinero como síntoma, por Alain de Benoist

 

El poder del ídolo-dinero, por Benjamín Forcano

 

El poder del dinero: la autodestrucción del ser humano, por Antonio Morales Berruecos y Edmundo Galindo González

 

El dinero como ideología, por Guillaume Faye

 

La ideología del dinero en la época actual, por Juan Castaingts Teillery
 
Georg Simmel: el dinero y la libertad moderna, por Andrés Bilbao
 
¿El dinero da la felicidad?, por Pedro A. Honrubia Hurtado

 

Los fundamentos onto-teológico-políticos de la mercancía y del dinero, por Fabián Ludueña Romandini
 
Mundo sin dinero: una visión más allá del capitalismo, por Juan E. Drault
 
La época de los iconoclastas, por Alain de Benoist
 
Las identidades del dinero, por Celso Sánchez Capdequí
 
La ganga y la fecundidad del dinero, por Emmanuel Mounier
 
El dinero-financiero y el poder de la globalización, por Iván Murras Mas y Maciá Blázquez Salom

vendredi, 05 décembre 2014

The Historical Necessity of a New Russian Grossraum

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The Historical Necessity of a New Russian Grossraum

by Nikolai von Kreitor

Ex: http://www.amerika.org

The most fundamental principle in geopolitics is the principle of Grossraum (=Great Area) formulated by the prominent German jurist Carl Schmitt in his book Völkerrechtlishe Grossraumordnung mit Interventionsverbot für Raumfremde Mächte (1) and seen by him as a foundation for the science of international law and international relations.

A Grossraum is an area dominated by a power representing a distinct political idea. This idea was always formulated with a specific opponent in mind; in essence ,the distinction between friend and enemy would be determined by this particular political idea. As an example Carl Schmitt cited the American Monroe Doctrine and its concept of non-intervention by foreign powers in the American Raum. “This is the core of the original Monroe Doctrine, a genuine Grossraum principle, namely the union of politically awakened people, a political idea and, on the basis of this idea, a politically dominant Grossraum excluding foreign intervention.”

Carl Schmitt’s knowledge and sense of history were equaled by his ability to define core issues. That ability enabled Schmitt to quickly grasp the essence of national foreign policy , articulate it in his book, relate the idea and implementation of the American Monroe Doctrine to the concept of Grossraum , subject Grossraum to analysis, incorporate it into the framework of international law and contrapose American Grossraum to a new German Grossraum, opposed to and competing with the American. By subjecting Grossraum to scholarly investigation and by placing it in the context of global politics, Schmitt had hoped to enlarge the horizon of learning and to update the state-centered system of international law to include relations between Grossräume (Different Great Areas).(2)

In so doing he subjected the political theology of American expansionism, the American state-policy and objectives of world domination formulated and codified in the Monroe Doctrine and its various extension, to a demystifying and critical analysis showing that the essence of Wilsonian universalism before, during and after the World War II was in fact an insidious ideology to equate American national interest, American expansionism and the principles of the Monroe Doctrine with the interest of mankind(3). Discussing emerging political realities , Schmitt noted that Germany needed to formulate her own Grossraum and to conceptualize the nature of international law as a relationship between different Grossräume, rejecting thereby the universalistic claims of the United States.

The center of Carl Schmitt’s discussion was the geopolitical and the ideological substance of the Monroe Doctrine, especially the series of ideas articulated prior to Theodore Roosevelt’s reinterpretation of it justifying a “capitalist imperialism”(4) and Woodrow Wilson’s reinterpretation that sough to justify a “kind of pan-interventionist world ideology”(5) , i.e. to justify the principles of the Monroe Doctrine and the new international law it created in the Western Hemisphere to principles valid for the whole world. The substance of the new American international law, created by the Monroe Doctrine, was in fact an absence of international law, understood traditionally as law of nations created by mutual consent of those nations, in the Western Hemisphere, since the Monroe Doctrine postulated that the only source of the new international law was the will of the United States. According to Schmitt the Monroe Doctrine, historically seen, was the vehicle of American subjugation of the Latin American countries and transformation of those countries into virtual American protectorates.

President Woodrow Wilson’s objectives at the end of the W.W. I to elevate the principles of the Monroe Doctrine to universally valid principles for the whole world was in fact America’s first bid for world domination. On April 12, 1919, at the Paris Peace Conference , President Wilson assured the delegates that the Monroe Doctrine was “the real forerunner of the League of Nations” and asked rhetorically ,”Indeed are we not assembled here to consecrate and extend the horizon of this document as a perpetual charter for all the world.”(6)

The Monroe Doctrine, that nineteenth-century formulation of American foreign policy, has according to Schmitt a profound relevance for the Germany of his day. Though Schmitt recognized that the realities of power politics in the Western Hemisphere of the nineteenth century were different from those on the European continent of the twentieth century , he realized that the Monroe Doctrine had extended the parameters of international relations. As far as Schmitt was concerned, the Monroe Doctrine was “the first and until now the most successful example of a Grossraum principle”(7) that had over a period of time acquired validity, for it was referred to in every important text and dictionary of international law and was defended by the United States as “an expression of the inalienable right to self-defense”(8) Calling the Monroe Doctrine, i.e. the American expansionism, a “right to self-defense”, clearly showed the substance of American political theology-the ideological justification of U.S. imperialism as well as the equation in the ideology of expansionism with self-defense: an important ideological component that will became a center-peace of American mystification of U.S. expansionism.

Carl Schmitt points out that at the end of the W.W. I, at the Paris Peace-conference which resulted in the Treaty of Versailles and the creation of the League of Nations , United States succeeded to include the Monroe Doctrine in the Article 21 of the League’s Covenant. Inclusion of the Monroe Doctrine in the Article 21 in the League of Nation’s Covenant, which reads “Nothing in this Covenant shall be deemed to affect the validity of international engagements, such as treaties of arbitration or regional understandings like the Monroe Doctrine, for securing the maintenance of peace.” symbolized for Carl Schmitt Europe’s defeat by the United States and the end of the old Jus Publicum European, which had been the foundation for all preexisting international relations. For one thing , the League of Nations, purportedly an universal international organization and predecessor of the United Nations, was excluded from asserting any jurisdictional claims in the American Grossraum, i.e. the Western Hemisphere. Western Hemisphere was excluded from the purview of the League. Thus the United States asserted the pre-eminence of its will and the ordering principles of her Grossraum, i.e. her unrestricted hegemony in the Western Hemisphere, over the League of Nations.

Schmitt emphasizes that before Grossraum could be anchored in international law it had to be legitimized by a political idea. The geopolitical and ideological conviction behind the original Monroe Doctrine, proclaimed in 1823 – the belief that the Americas had to be defended from the “status quo powers of legitimacy”(9) , the Holly Alliance, the European Con-cert formed after the defeat of Napoleon – justified its proclamation and gave it credibility. President James Monroe announced the doctrine in response to rumored intervention in America of the Holy Alliance. The United States justified its policy on the basis of its inalienable right of self-defense , a principle on which international law is found. Hence the declaration warning the members of the Holy Alliance that the United States “would consider any attempt on their part to extend their system to any portion of this hemisphere as dangerous to our peace and safety” and that the U.S. government would “view any interposition for the purpose of oppressing them, or controlling in any other manner their destiny, by any European power in no other light than as manifestation of an unfriendly disposition toward the United States”. As a corollary of the principle of nonintervention, Monroe declared that the United States was committing itself to a policy of non-intervention “in the internal concerns of any European powers.”(10)

Carl Schmitt notes that the Monroe Doctrine , originally proclaimed as a vehicle of defense against interventionism and European colonialism, transformed itself into it’s opposite, becoming the main legal and ideological instrument of American interventionism, expansionism, economic imperialism and colonization of the Western Hemisphere.(11) The language of the Monroe Doctrine lended itself to a political-semantic corruption of the English language: American interventionist policies were still presented as defense, American colonialism was heralded as establishment of democracy, installation of puppet regimes in Latin-America serving their American masters was called a preservation of civilized forms of government, the many repeated American military interventions to keep the puppet regimes in power and to expand American economic penetration – a peace-keeping operations and, quite consistent with what George Orwell would latter call a New Talk, the enslavement of Latin-American countries, their transformation into protectorates was heralded as enlargement of the frontiers of freedom.

The interventionist substance of the Monroe Doctrine was clearly emphasized in 1904, in the so called Roosevelt Corollary pronounced by President Theodore Roosevelt shortly after the Hague Peace Conference the same year. Roosevelt proposed to make an exception to general international law in favor of the Western Hemisphere and this exception were to be made by ” a unilateral American pronouncement , not through a universally agreed amendment to international law.”(12) Roosevelt explicitly rejected the notion that the new international law in the Western Hemisphere could be created through multilateral, inter-American action, instead, Roosevelt asserted, its creation was only through unilateral action by the United States, i.e. the source of the new international law was solely the will of the United States.

“Instead of abolishing intervention in the Western Hemisphere, Roosevelt explicitly sanctioned this practice and claimed for the United States a monopoly of the right to engage in it… Finally the Roosevelt corollary applied to American intervention of all kind and for whatever purpose.”(13) The new international law in the Western Hemisphere, as formulated by Theodore Roosevelt, was in fact an absence of international law, or, to put it in another way, the foreign expansionist policy of the United States was elevated into a quasi international law. Thus the Roosevelt corollary defined the principle of organization and control of geopolitical space under American domination. That principle of domination suspended the operation of general norms of international law and elevated the imperialist will of the United States into the sole normative source. Or, as Secretary of State Olney had earlier expressed it: “United States is the sole sovereign in the Western Hemi-sphere and its will is a fiat.” Carl Schmitt also emphasized the territorial criterion of the Monroe Doctrine for the international law. He noted that the doctrine introduced territorial lines of delineation and demarcation into the body of international law, infused the international law with the concept and substance of geopolitics.

THE CONCEPT OF GERMAN GROSSRAUM

Based on the perception that the Monroe Doctrine provided the precedent for justification for both German and Japanese Grossraum, Schmitt observed that the traditional Eurocentric order underlying international law- relations between and among sovereign states- had been superseded by relations between and among sovereign Grossräume(14) As far as Germany was concerned , her Grossraum consisted, according to Schmitt’s view during the 30-ties, predominantly of Central and Eastern Europe. Though Schmitt failed to define the precise territorial dimensions of Germany’s Grossraum, he cited the Monroe Doctrine as the basis for maintaining that Grossraum in not something abstract and diffuse but contains “recognizable territorial limits”(15).

According to the Monroe Doctrine, Schmitt argued, the leading or hegemonial power is the one that determines the governing political idea for its realm. United States asserted the political idea that it had the hegemonial right to exclude from the Western Hemisphere any foreign power, or any foreign influence. After the end of the Word War I United States also asserted that the newly formed international organization , the League of Nations , was also excluded from asserting any jurisdiction in the Western Hemisphere. Schmitt emphasized that the new German Grossraum , seen by him as analogous to the American Grossraum, should also exclude any foreign interference, and above all American influence, and argued for the proclamation of a Ger-man Monroe Doctrine. Schmitt rejected the false universalist claims of the United States and noted that as a matter of principle non-interference by European states in the affairs of the American continent cannot be justified unless the United States likewise refrains from interference in the affairs of the European continent. In Carl Schmitt’s view geopolitics and international law have been joined in the Germanic Monroe Doctrine underlying the German Grossraum.

Carl Schmitt defined also the concept of a national Grossraum principle by extending his analysis to encompass the Reich . Though “the concept of Grossraum belongs to the concept of Reich (Empire, Realm) , the two are not identical because “not every state or every people within the German Grossraum is part of the Reich”. A Reich, according to Schmitt, “is the leading and sustaining power whose political idea radiates over a specific Grossraum”. And the code that governs relations between Grossräume is that of nonintervention.(16) Schmitt asserted that in the middle of Europe the German Reich faces the interventionist claims of the Anglo-Saxon pseudo-universalism. Against those claims it contraposes the principle of national life style “based on the principle of national respect.”(17)

Whereas relations between Grossräume were to be governed by the principle of nonintervention , intra-Grossraum relations in Schmitt’s construct were to be based on respect for every nation and nationality. Although in Schmitt’s configuration this connoted a policy of domination exercised without the need to resort to the extraordinary means of intervention , decision about whether to intervene, reflecting power-political realities, would not be made in any capital of the German Grossraum other than Berlin. One possible justification for intervention in a nation in the Reich was that it pursued foreign policy goals inimical to the security interests of Germany. In another work Carl Schmitt defines the Reich as “the leading and supporting powers whose political idea is radiated over a specified major territory and which fundamentally exclude the intervention of extra-territorial powers with regard to this territory.”(18)

It should be noted that Carl Schmitt, while recognizing that the historically changing world order and nature of international relations necessitated the reformulation of the international law in terms of equal relationship between competing Grossräume, he nevertheless never advocated an unrestricted expansion of a singular Grossraum i.e. geopolitical objectives of total world hegemony by for example Germany. Quite to the contrary : the substance of his work Grossraum gegen Universalismus is a strong criticism of the American ideology of universalism and from that ideology derived foreign policy on which U.S. embarked in a limited scope during the presidency of Theodore Roosevelt, and which became the ideological hallmark of the Wilsonianism during and after the World War I.

American universalism , emphasized Schmitt, globalized the principles of the Monroe Doctrine to principles valid for the whole world i.e. to universal principles and thus , ideologically and politically, laid claims for extension of American hegemony in the Western Hemisphere to a hegemony over the whole world. American objectives for world conquest and domination used the ideology of universalism to revise the geographical limitations of the Monroe Doctrine- the very principle of geographical delimitation and demarcation of the concept of Grossraum- and to justify American interventionism in the European continent. While American universalism was a rejection of the idea of co-existence of different Grossräume and thus not only a rejection of the concept of Grossraum with its principles of geographic delimitation but also a claim for global world hegemony, so was also Hitler’s concept of Lebensraum which served as an ideological device for foreign policy objectives of establishment first of German continental hegemony and latter of global world hegemony . In other words there were ideological and geopolitical similarities between Wilson’s universalism and Hitler’s Lebensraum. Both Wilsonian universalism and Nazi-Germany’s Lebensraum were falsification of a genuine Grossraum principle and both universalism and Lebensraum rejected the very notion of international pluralism, of co-existence of Grossräume.

Both universalism and Lebensraum as concepts were antithetical to Schmitt’s concept of territorial limits of Grossraum and both universalism and Lebensraum encompassed no territorial limits serving as ideological justification for global world domination.(19)

In formulating the concept of Grossraum Carl Schmitt wanted to broad the framework of international law to include relations between Grossräume. His concept allowed for the rational conduct of international relations and provided a compelling principle for the international law that would correspondent to new historical realities.

THE RELEVANCE OF THE CONCEPT OF GROSSRAUM FOR RUSSIA

Prior to the dissolution or , I would rather say, subversion of the Soviet Union in 1991, in the bipolar world of two superpowers , there existed two competing Grossräume ( Great Areas) or two opposing political blocks, each with its sphere of influence and thus geographical delimitation and demarcation: the Atlantic Grossraum, dominated by the United States, and the Eurasian Grossraum, dominated by the Soviet Union. The political competition between the two blocks gave a substantial latitude for autonomy and independence for countries included in the sphere of influence of the two blocks. However after 1991 a completely new world order has been created. The bipolar world landscape of two superpowers has been transformed into a mono landscape of one superpower imposing its will on the rest of the world. The concept of a New World Order, propounded first by President Bush and now implemented by the neo-Wilsonian foreign policies of President Clinton, must be seen as a realization and assertion of the principles on the Monroe Doctrine to principles valid for the whole world, or, in other words, as a Roosevelt corollary for the whole world, with a new international law equated with the U.S.’s will. The globalization of the Monroe Doctrine , the pronouncement of the Bush/Clinton corollary is the assertion of the legitimacy of American intervention in the world for whatever purposes United States deem necessary, in other words , it is the equation of the United States will with grounds for intervention, an equation which is not only a radical repudiation of the priciples of non-intervention contained in the United Nations Charter, and thus a repudiation of the essence and substance of the United Nations, but is also the substance of the new international law of the New World Order. In the post-Cold War political landscape , United States, invoking and asserting her principles of legitimacy of American world-wide hegemony , is in a position visavi Europe similar to the position of the former Holy Alliance visavi America in the past. American intrusion into the Eurasian geopolitical vacuum after the demise of the Soviet Union, has necessitated a formulation and implementation of a global policy of pseudo-universalism and intervention. Therefore an absolute geopolitical necessity for Russia now, tantamount to her national survival, is the re-establishment of her Grossraum, which is a prerequisite not only for the future independence of Russia but also for the independence of other European countries as well. Re-establishment of the Russian Grossraum and a necessary new geopolitical alliance, which one my symbolically call “a second Treaty of Rapallo”, will be the beginning of disintegration of the global system of American universalism and interventionism and thus a necessary prerequisite for the rebirth of America-free Europe. During the interwar years, in the Europe after the Treaty of Versailles , Carl Schmitt, observing the universalist claims of international law of American and British imperialism, asserted that “behind the facade of general norms of international law lies, in reality, the system of Anglo-Saxon world imperialism”(20)

Today, observing the new American expansionism, the American invasion in the geopolitical vacuum of the Eurasian Grossraum, the decline and fall of the United Nations and the perversion of this international body into a legitimacy facade for the United States bid for world conquest and hegemony in the New World Order , one may say, as it was said once before by Carl Schmitt , that behind the facade of general norms of international law , lies now in reality the system of American world imperialism and expansionism. For the substance of the New World Order is the globalization of the American hegemony without any geographical limitations, the triumph of the old Wilsonian universalism or the neo-Wilsonian policies of President Clinton, a universalism that is a radical rejection of the notion of peaceful co-existence of Grossräume, of a pluralistic world order build on respect for existing state sovereignties.

The primary foreign policy objective of Russia must be the formulation of her own Monroe Doctrine, geographically delimiting Russian Grossraum, which would exclude the intervention on foreign powers and above all the United States.

A formulation of a Russian Monroe Doctrine implies by necessity a rejection of the pseudo-universalist claims of the American New World Order and the validity of a new international law that legitimizes that order. It also implies a firm rejection of American legal nihilism and revisionism, it mandates a restoration of a world order codified by the Helsinki Accord. Thus a Russian Monroe Doctrine will be an expression of a genuine and inalienable right to self-defense against American expansionism and it’s new territorial ambitions. Integral to the purpose of self-defense must be a Russian claim for respect for Russian minorities in any state where they are to be found as well as prevention of foreign policy inimical to the security interest of Russia , such as membership in NATO , prevention of coming into power of governments serving as agents of foreign power , in short , of governments of American Quislings.

The geographical delimitation of the Russian Grossraum is the territory of the former Soviet Union, countries belonging to the former socialist block , including Yugoslavia, now subjected to a war of aggression by the United States.

A Russian Grossraum can only be a genuine, geographically delimited Grand Area and the international law it would create will be, according to Carl Schmitt’s visions, an international law encompassing the co-existence of Grossräume and thus a rejection of the international law of the New World Order- the universalization of American principles of legitimization of global and unlimited American expansionism and domination. A peaceful co-existence of Grossräume can hardly be achieved without the geopolitical expulsion of the United States from Eurasia.

In the past the United States has been successful in theologization of American geopolitical objectives of world domination – the ideology of Wilsonian pseudo universalism-and demonization of geopolitical competitors and thus rejection of the very notion of geopolitical pluralism. The restoration of the Russian Grossraum is therefore the only guaranty for international peace and renewed respect for international law, constructed not as the will of the United States but as the collective will of sovereign countries and geopolitical blocks. Russian Grossraum is the only guaranty against the future anti-utopia of a Monroe Doctrine for the whole world.

The historical necessity and actuality of a new Russian Grossraum, excluding American interference in Eurasia, confluence with Charles de Gaulle’s vision of a free Europe from Atlantic to Urals and beyond to Vladivostok, which could only exist as America-free Europe. Without a reconstitution of a Russian Grossraum, the future not only of Russia but also of other European countries, will be the present of Latin America. In other worlds, the historical necessity of a Russian Grossraum is a decision for a future of freedom and national and cultural authenticity, a decision against the future as American protectorate. And again, the Russian choice is also the choice of Europe.

ENDNOTES

(1) Carl Schmitt -Völkerrechtliche Grossraumordnung mit Interventionsverbot für Raumfremde Mächte- Ein Bitrag zum Reichsbegriff im Völkerrecht (Duncker & Humblot, Berlin, 1991)

(2) some authors trace the concept of Grossraum in earlier writings of Friedrich Naumann and others. “According to their concept of Mitteleuropa , modern political, economic, and technological considerations necessitated the creation of a German empire in the center of Europe that would allow Germany to survive in a world dominated by political units larger than a typical European nation-state, namely Russia, the British Empire , and the United States..Raumtheorie was first established as a specialized field of study in the twenties , when it became an integral part of the developing sciene of geopolitics” -see Joseph W. Bendersky-Carl Schmitt (Princeton University Press, Princeton, 1983) – at p. 251

(3) Carl Schmitt – Grossraum gegen Universalism in Positionen und Begriffe im Kampf mit Weimar- Genf- Versailles 1923-1939 (Duncker & Humblot , Berlin , 1988)

(4) Carl Scmitt -Völkerrechtlische Grossraumordnung – ibid. p. 37

(5) Carl Schmitt- Völkerrechtlische Grossraumordnung- ibid. pp 38-39

(6) Stephen Bonsal -Unfinished Business (New York, 1944) pp. 184-185; also Arthur P. Whitaker-The Western Hemisphere Idea (Cornell University Press, New York, 1954) at p. 125

(7) Carl Schmitt- Völkerrechtlische Grossraumordnung- ibid. p. 23

(8) Carl Schmitt- Völkerrechtlische Grossraumordnung- ibid. pp. 17, 19, 27-30

(9) Carl Schmitt- Völkerrechtlische Grossraumordnung- ibid. p. 34

(10) see Thomas A. Bailey – A Diplomatic Hisstory of the American People (Englewood Cliffs, N.J., 1980), pp. 183-184

(11) see Carl Schmitt -Völkerrechtliche Formen des modernen Imperialismus in Schmitt Positionen und Begriffe

(12) Arthur P. Whitaker- The Western Hemisphere Idea -ibid. – p. 100

(13) Arthur P. Whitaker- The Western Hemisphere Idea -ibid. – p. 100

(14) Carl Schmitt – Volkerrechtliche Grossraumordnung- ibid. p. 76, 77, 81

(15) Carl Schmitt – Volkerrechtliche Grossraumordnung- ibid. p. 16

(16) Carl Schmitt – Volkerrechtliche Grossraumordnung- ibid. p. 66

(17) Carl Schmitt – Volkerrechtliche Grossraumordnung- ibid. p.71

(18) Carl Schmitt – Der Reichbegrif in Völkerrecht in Positionen und Begriffe – ibid. at p. 303

(19)in fact American universalism can be seen as Lebenraum for American economic imperialism

(20)Carl Schmitt – Völkerrechtliche Formen des modernen Imperialismus ibid. p.43

mardi, 02 septembre 2014

Der Nomos der Erde

Der Nomos der Erde

von Felix Menzel

Ex: http://www.blauenarzisse.de

carlschmitt.jpgGerade in Zeiten großer Krisen wie in der Ukraine, im Irak und in Syrien muß die Frage erlaubt sein, wie unsere internationale Ordnung aussehen sollte.

Eine absolute Pflichtlektüre zu dieser Frage hat Carl Schmitt mit Der Nomos der Erde im Völkerrecht des Jus Publicum Europaeum 1950 veröffentlicht. Mit „Nomos“ verweist der wohl bedeutendste deutsche Staatsrechtler des 20. Jahrhunderts auf den engen Zusammenhang von Recht, Ordnung und Ortung.

Die Einhegung des Krieges

In der Moderne haben jedoch diejenigen die Oberhand gewonnen, die glauben, man könnte die Raumkomponente bei der Konstruktion einer funktionierenden internationalen Ordnung außer acht lassen. Schmitt warnt vor dieser Vernachlässigung genauso wie vor dem Berufen auf die moralische Dichotomie „gut“ und „böse“ in internationalen Angelegenheiten.

Das Ziel aller politischen Ordnungsbemühungen über Staatsgrenzen hinweg müsse es sein, den Krieg einzuhegen. Dies betont Schmitt immer wieder, weil er glaubt, daß eine Abschaffung des Krieges, wie von Pazifisten gewünscht, niemals möglich sein wird. Statt dessen müsse es darum gehen, Vernichtungskriege zu verhindern und Rahmenbedingungen zu setzen, so daß ein Volk nach einer militärischen Niederlage möglichst unbeschadet weiterleben könne. Kriege sollten deshalb das soziale und wirtschaftliche System trotz eines Sieges einer Partei unberührt lassen.

Die Ideologisierung des Krieges seit 1789

Schmitt glaubt, daß das europäische Völkerrecht nach dem Westfälischen Frieden (1648) bis zum Beginn des Ersten Weltkrieges halbwegs nach diesen Prinzipien funktionierte, auch wenn er einräumt, daß bereits 1789 mit der Französischen Revolution eine Ideologisierung des Krieges einsetzte.

Mit dieser Ideologisierung verbunden ist zum Einen die Geburt des „totalen Krieges“, bei dem die Zivilbevölkerung einbezogen wird. Zum Anderen entwickelt sich nun ein universalistisches Völkerrecht, das mit moralischen Kategorien arbeitet und das „Böse“ vernichten will.

Aus heutiger Sicht könnte man glauben, Der Nomos der Erde sei eine politische Streitschrift, die eine Abkehr von den – im Zweifelsfall – machtlosen supranationalen Gebilden fordert. Dem ist aber überhaupt nicht so: Schmitt legt hier lediglich eine sachliche Darstellung der Geschichte des europäischen Völkerrechts vor. Politische Forderungen mit Verweis auf dieses Buch sollten daher immer mit Vorsicht genossen werden.

Pluriversum statt Universum

Fest steht jedoch, daß wir mit einem globalen Weltbild leben, dazu allerdings noch keine passende internationale Ordnung gefunden haben. Dies hat nicht nur Schmitt sehr früh und treffend so diagnostiziert, auch marxistische Autoren wie Michael Hardt und Antonio Negri sehen dies in ihrem Buch Empire. Die neue Weltordnung so (Besprechung dazu folgt in Kürze).

Carl Schmitt beginnt seine Geschichte des europäischen Völkerrechts mit einer Definition des Völkerrechts, die durch ihre Einfachheit besticht: „Völkerrecht ist Landnahme, Städtebau und Befestigung, Kriege, Gefangenschaft, Unfreiheit, Rückkehr aus der Gefangenschaft, Bündnisse und Friedensschlüsse, Waffenstillstand, Unverletzlichkeit der Gesandten und Eheverbote mit Fremdgeborenen.“

Eine Ordnung basierend auf diesen Prinzipien habe es im Europa nach dem Mittelalter gegeben. Den (entstehenden) europäischen Staaten sei jedoch zu jederzeit klar gewesen, daß dieser „Nomos“ nicht auf die ganze Welt ausgedehnt werden dürfe. Das heißt, daß dieses Völkerrecht nur für das christliche Abendland konzipiert war und es eine strenge Unterscheidung zwischen der Austragung von Rivalitäten in Europa und „Kriegen gegen nichtchristliche Fürsten und Völker“ gab.

Die Gefahr des Cäsarismus

In Nomos der Erde weist Schmitt auch darauf hin, daß dieses Völkerrecht neben äußeren Gefahren, z.B. dem Aufkommen einer neuen Supermacht wie den USA, auch von innen heraus selbst zerstört werden kann. Er nennt dabei insbesondere den „Cäsarismus“, den er als eine „nicht-​christliche Machtform“ charakterisiert. Ähnlich wie Oswald Spengler sieht er also die Bedrohung, daß sich eine Kultur einfach überlebt und ihren sittlich-​kulturellen Kern verkümmern läßt.

Schmitt beschreibt das europäische Völkerrecht als ein weitestgehend anarchisches, aber gerade nicht rechtloses System, das nur dann Bestand hat, wenn alle daran beteiligten Herrscher sich bewußt darüber sind, wie wichtig der Erhalt des gemeinsamen Kulturkreises ist. Konflikte werden dann lediglich auf politisch-​militärischer Ebene unter moralisch ebenbürtigen Gegnern ausgetragen. Ein Kernpunkt des europäischen Völkerrechtes sei es deshalb gewesen, „die Begriffe Feind und Verbrecher auseinander zu halten“.

Die Zerstörung der alten Ordnung durch den Versailler Vertrag

Bereits 1789 bröckelte dieses System jedoch langsam auseinander. Schmitt schreibt darüber: „Eine tragische Ironie liegt darin, daß gerade dieser Contrat social Rousseaus mit seinem rein staatlichen Kriegsbegriff zur Bibel der Jacobiner wurde, eben derselben Jacobiner, die den klassischen, rein militärischen Staatenkrieg des 18. Jahrhunderts als Kabinettskrieg des ancien régime diffamierten und die durch den Staat gelungene Liquidierung des Bürgerkrieges und Hegung des Außen-​Krieges als eine Angelegenheit der Tyrannen und Despoten ablehnten. Sie haben den reinen Staatenkrieg durch den Volkskrieg und die demokratische levée en masse ersetzt.“

Endgültig zerbrach das alte europäische Völkerrecht dann im Laufe des Ersten Weltkrieges. Der Versailler Vertrag dokumentierte schließlich für alle Welt, wie sich das Völkerrecht inzwischen gewandelt hatte. Mit dem Kriegsschuldartikel wurde ausdrücklich moralisch argumentiert. Zudem enthielt der Versailler Vertrag große Eingriffe in die Eigentumsverhältnisse gerade des deutschen Volkes.

Eine internationale Ordnung war zu diesem Zeitpunkt in weiter Ferne. Diese Leerstelle sollte sich für Europa in den nachfolgenden Jahrzehnten als besonders verhängnisvoll erweisen. Währenddessen erlebte die Welt die Geburt einer neuen Supermacht, deren Aufstieg Schmitt ebenfalls im Nomos der Erde auf herausragende Weise beschreibt.

Sollten wir dankbar dafür sein, daß es mit den USA eine Supermacht gibt, die sich um die großen Probleme der Welt notfalls auch militärisch kümmert?

Brauchen wir vielleicht sogar sehr dringend eine Weltpolizei, die dafür sorgt, daß lokale Konflikte auch lokal begrenzt bleiben, weil es in der entsprechenden Region keine effektive Gegenmacht zum Terrorismus gibt? Ist die Westbindung Deutschlands an NATO und USA alternativlos, weil wir ohne sie noch mehr Probleme der Welt in unser Land in Form von Flüchtlingen importieren würden?

US-​Präsident Herbert Hoover: „An act of war in any part oft he world is an act that injures the interests of my country.“ (1928)

All das sind berechtigte Fragen, doch bevor wir sie beantworten können, sollten wir herausfinden, wie es die USA zur Weltmacht schafften und welche Strategie dahintersteckt. Carl Schmitt hat dazu in aller Kürze auf den 100 letzten Seiten seines Buches Der Nomos der Erde (1950) Grundlegendes herausgearbeitet. Schmitt setzt ein bei der Zerstörung des alten europäischen Völkerrechts, das sich aus drei Gründen Anfang des 20. Jahrhunderts überlebt hatte: Erstens, weil Europa selbst nicht mehr in der Lage war, den ideellen Gehalt dieses Völkerrechts zu erfassen. Zweitens, weil mit den USA eine neue Supermacht entstanden war. Und drittens, weil der Erste Weltkrieg zwangsläufig zur Infragestellung der alten Ordnung führen mußte.

Nun war es jedoch nicht so, daß sich sofort eine neue Ordnung aufdrängte. Schmitt betont: „Die Auflösung ins Allgemein-​Universale war zugleich die Zerstörung der bisherigen globalen Ordnung der Erde. An deren Stelle trat für mehrere Jahrzehnte ein leerer Normativismus angeblich allgemein anerkannter Regeln, die dem Bewußtsein der Menschen die Tatsache verschleierte, daß eine konkrete Ordnung bisher anerkannter Mächte zugrunde ging und eine neue noch nicht gefunden war.“

Schmitt: „Der neue Westen erhebt den Anspruch, der wahre Westen, der wahre Occident, das wahre Europa zu sein.“

In der Zwischenkriegszeit stellte sich daher die Frage, „ob der Planet reif ist für das globale Monopol einer einzigen Macht, oder ob ein Pluralismus in sich geordneter, koexistierender Großräume, Interventionssphären und Kulturkreise das neue Völkerrecht der Erde bestimmt“. Es sprach zunächst viel dafür, daß die weltpolitische Situation zwangsläufig ein Pluriversum hervorbringen mußte, weil es keine Großmacht gab, die mit klarem Führungsanspruch auftrat.

Die Vereinigten Staaten hatten eine Außenpolitik aus einer „Mischung von offizieller Abwesenheit und effektiver Anwesenheit“ entwickelt, die sehr erfolgreich war. In international neu zu schaffenden Institutionen Verantwortung zu übernehmen, blieb den USA bis in die 1920er-​Jahre hinein suspekt, aber es war klar, daß die europäischen Staaten ohne sie auch keine Entscheidung mehr treffen konnten und die USA sich im Zweifelsfall militärisch auf der ganzen Welt einmischten.

Um dies zu illustrieren, zitiert Schmitt den amerikanischen Völkerrechtsjuristen P. S. Jessup, der 1940 betonte: „Die Dimensionen ändern sich heute schnell, und dem Interesse, das wir 1860 an Cuba hatten, entspricht heute unser Interesse an Hawaii; vielleicht wird das Argument der Selbstverteidigung dazu führen, daß die Vereinigten Staaten eines Tages am Jangtse, an der Wolga und am Kongo Krieg führen müssen.“

Selbst-​Isolierung und Welt-​Intervention

Dabei darf diese Bereitschaft zur militärischen Intervention nicht mit einem offensiven Expansionsstreben verwechselt werden. Schmitt folgt hier einer ganz anderen Argumentationsweise: Es sei gerade der „amerikanische Isolationsgedanke“ gewesen, der langfristig zu diesen Interventionen zwinge. Mit der Gründung der USA sei eine „Auserwähltheitslinie“ gezogen worden. Die „Neue Welt“ hätten die Amerikaner als den Ort der Welt interpretiert, an dem ein Leben in Frieden und Freiheit im Gegensatz zur restlichen Welt möglich sei. Schmitt hört bereits aus der Monroe-​Doktrin (1823) ein „fundamentales moralisches Verwerfungsurteil“ gegenüber den europäischen Monarchien heraus.

Die USA hätten dieses moralische Überlegenheitsgefühl jedoch zunächst als Mythos nach innen verbreitet und seien nach außen betont defensiv aufgetreten. Dies änderte sich erst, als „für die innere Lage der Vereinigten Staaten das Zeitalter ihrer bisherigen Neuheit zu Ende gegangen“ war. Jedoch bewegte sich die Außenpolitik Amerikas selbst in den beiden Weltkriegen „zwischen den beiden Extremen von Selbst-​Isolierung und Welt-​Intervention“.

Was sind die Ursachen des globalen Weltbürgerkrieges?

Schmitt sieht in diesem Interventionismus nicht nur aufgrund der Moralisierung der Kriegsgründe ein Problem. Vielmehr entstehe so zwangsläufig ein globaler Weltbürgerkrieg, da die Trennung zwischen „außen“ und „innen“ genausowenig wie lokale Besonderheiten anerkannt werden. Genau diesen Wegfall der Grenze von „außen“ und „innen“ verkauft man uns heute als eine Neuheit der Entwicklung des Krieges, auf die man mit einer Weltpolizei reagieren müsse.

Die im Nomos der Erde entwickelte Argumentation sieht Ursache und Wirkung hier jedoch ganz anders: Nicht die Entwicklung des Krieges, der Fortschritt oder das Fortschreiten der Menschheit haben die Auflösung von „außen“ und „innen“ bewirkt. Nein, die Ursache dafür ist bei einer dysfunktionalen, universalistischen Welt(un)ordnung zu suchen, die auf moralischen Kategorien basiert und nicht mehr zur Trennung von Feind und Verbrecher fähig ist.äische Völkerrecht dann im Laufe des Ersten Weltkrieges. Der Versailler Vertrag dokumentierte schließlich für alle Welt, wie sich das Völkerrecht inzwischen gewandelt hatte. Mit dem Kriegsschuldartikel wurde ausdrücklich moralisch argumentiert. Zudem enthielt der Versailler Vertrag große Eingriffe in die Eigentumsverhältnisse gerade des deutschen Volkes.

Eine internationale Ordnung war zu diesem Zeitpunkt in weiter Ferne. Diese Leerstelle sollte sich für Europa in den nachfolgenden Jahrzehnten als besonders verhängnisvoll erweisen. Währenddessen erlebte die Welt die Geburt einer neuen Supermacht, deren Aufstieg Schmitt ebenfalls im Nomos der Erde auf herausragende Weise beschreibt.

lundi, 25 août 2014

Schmitt, Sovereignty, & the Deep State

4489568_orig.gifSchmitt, Sovereignty, & the Deep State

By Greg Johnson

Ex: http://www.counter-currents.com

In Political Theology [2], his short book on the concept of sovereignty, Carl Schmitt states that: “Sovereign is he who decides on the exception.”[1] Sovereignty means supreme political authority, as opposed to political subjection. Within a society, the sovereign is the ruler, as opposed to the ruled. A sovereign nation rules itself, as opposed to being ruled by others.

For Schmitt, law and bureaucracy can deal with normal day-to-day life. But, as Aristotle pointed out, generalizations about human affairs pertain only “for the most part.” In addition to normal circumstances, there are exceptional circumstances, in which functionaries cannot simply apply the existing laws.

Thus supreme power cannot lie in laws which are administered by bureaucracies. Supreme power reposes in the person who decides what to do in exceptional cases, when the codifications of past experience are not enough to guide us.

Schmitt’s concept of sovereignty is beguilingly simple, but when one thinks it through, the implications for the liberal project are devastating.

One of the leading slogans of liberalism is “government by laws, not men,” meaning that sovereignty ultimately rests with laws rather than individual men. The desirability of government by laws can be appreciated by imagining a utopia in which there are no laws, just a wise and benevolent judge who looks at the unique circumstances of every dispute and intuits the just decision.

There are two basic problems with this utopia.

First, there is no guarantee that the judge will always be wise and benevolent, and if he fails to deliver justice, then we would need a way to remedy the situation. That remedy cannot consist simply of another man who is empowered to fix the problem, because what if he becomes corrupt or capricious? Obviously, we cannot leave decisions in the hands of men. There have to be principles for evaluating decisions and rules for reviewing and correcting them, which means: reposing sovereignty in general principles or laws.

Second, if every dispute is treated as a unique situation with a unique just outcome, this makes life rather unpredictable. But unpredictability undermines social cooperation, order, and progress. Large business endeavors, for example, involve tremendous financial risks. But people will hesitate to undertake such risks if there is not a legal structure in place that allows them to predict the likely outcomes of certain conflicts. Therefore, we need a code of general laws. And since a lot of conflicts are pretty much the same, there’s no harm in having general rules to adjudicate them.

The liberal dream is to insure that everyone is treated justly by submitting all human decisions to rules. These rules can be applied according to other rules. Individual decision-makers can not only follow rules, they can be chosen according to still other rules, and their positions can based on objective qualifications, i.e., educational attainments and professional certifications. The aim is a society in which justice is produced by a well-oiled, rule-governed machine free of human bias, arbitrariness, and corruption.

In order to insure that the machine performs, it must have built-in self-monitoring and self-correcting mechanisms. It need not depend upon the moral or intellectual virtues of its functionaries if it can watch all their actions, double-check all their decisions, and reward or punish them accordingly. Just as the Catholic sacraments can be dispensed by a corrupt priest, justice can be produced by bored, cynical, and indifferent bureaucrats as long as the machine functions according to its rules.

In sum:

  1. Liberalism wishes to repose sovereignty in law, not men, the ultimate law being the constitution, which is the blueprint of a vast justice-and-fairness dispensing machine.
  2. Liberalism believes that human decision is a corrupting force in government, thus decisions must be eliminated where possible and subjected to rules where unavoidable. The ideal government is a machine, like the Newtonian mechanical model of the universe which requires no recourse to divine intervention. Decisions in government is like miracles in nature: “arbitrary” ghosts to be exorcised from the machine.
  3. Liberalism believes that sovereignty can be divided, i.e., that the machinery of government can diagnose and correct itself. This includes such notions as judicial review and bureaucratic auditing, but at the highest constitutional level, it is the idea of of the separation of powers, which “check” and “balance” each other.
  4. Liberalism believes that if government is sufficiently rule-governed and self-correcting, it need not depend on extraordinary human moral virtue. Honest, wise, and disinterested men are rare, but all people wish to enjoy pleasure and avoid pain. Thus the most stable foundation of political order is greed and fear. Optimally dispensing such awards and punishments requires extensive surveillance and auditing, so nobody gets away with anything.

Just as hell is an instrument of divine love, the modern bureaucratic surveillance state is an instrument of liberal fairness.

The weakness of the liberal model is that human decisions can only be regulated by general rules when dealing with normal circumstances, i.e., with circumstances anticipated by legislators and that thus fall under their rules. But what about exceptional circumstances that do not fall under rules, circumstances that were not foreseen and provided for in advance? These call for decisions. Now, in the case of a judge or a bureaucrat, these decisions can be subjected to higher order review, which can itself be governed by rules.

But what happens when we get to the very top of the legal hierarchy, the constitution itself? What happens when a constitutional order encounters a situation that was not anticipated by the founders and cannot be subsumed under their laws? Then the preservation of the constitutional order depends upon human decision, rather than decision depending upon the constitutional order. Decisions can be guided by the constitution only in circumstances foreseen by the founders. In exceptional circumstances, decisions must be guided by something higher.

Sovereignty thus lies in the hands of men who decide in exceptional circumstances. Specifically, they decide when exceptional circumstances are at hand, and they decide what to do about them. At that point, the only thing that the legal system can do is specify who is empowered to make such decisions.

If sovereignty ultimately reposes in men, not laws, this is true even in liberal systems which officially deny it. Liberal societies are simply ruled by secret sovereigns, men who exercise decision as they hide behind the laws. In liberal society, there are two kinds of secret sovereigns.

First, there are the founders, the framers of the constitutional order who decided what the fundamental laws will be. Laws are ultimately created by decisions. Thus those who believe that decisions must always be governed by laws are simply abandoning their own freedom and responsibility and choosing to be ruled by the free decisions of those who came before them. Just as the deist model of the universe depends upon divine wisdom to frame its laws and set the machine in motion, liberals depend on the human wisdom of the Founders who created the constitution.

Second, since the founders of a liberal system could not anticipate every exceptional circumstance, sovereignty must be exercised in the present day as well. Some liberal societies actually make constitutional provisions granting unlimited dictatorial power to an individual in emergency situations, for instance, article 48 of the Weimar constitution, which Adolf Hitler invoked to take dictatorial power. But if a society makes no legal provisions for sovereign decisions in emergency situations, such decisions must still be made. Thus they will be made outside the framework of the official state. Such decisions may be made by important political figures, but not in their official capacities, which do not permit such decisions.

This, of course, is what is meant by the idea of a “deep state [3],” which, interestingly enough, is a Turkish contribution to contemporary political discourse. The Turkish idea of the deep state (derin devlet) refers to a network concentrated in the military and security services but spread throughout the bureaucracy and judiciary and intersecting with organized crime. The deep state works to maintain Turkey as a secular, nationalist society, primarily working against Islamists, Left-wing radicals, and Kurdish separatists. (The Turkish deep state seems to intersect with the crypto-Jewish Dönmeh [4] community.)

A similar deep state heaved into the light in Egypt, when the Supreme Council of Armed Forces, [5] in response the the Egyptian Revolution of 2011, removed President Hosni Mubarak from power. The SCAF then called elections, ceded power to the winner, Mohamed Morsi, and dissolved itself in June of 2012. In July of 2013, when Morsi proved unable to govern, he was removed in a military coup led by SCAF member Abdel Fattah el-Sisi, who is now the President of Egypt. After the coup, SCAF was officially reactivated, although it members were surely in close and constant contact with each other during its official hiatus, particularly in the run up to the coup.

The concept of a deep state overlaps with such notions as an establishment, a permanent bureaucracy, secret agencies, smoke-filled rooms, lobbies, political “inner parties,” NGOs and Quangos, and even secret societies [6], all of which shape political policy and negotiate between interest groups, which is just politics as usual. But in Schmittian terms, this has nothing to do with sovereignty, which is comes to light when politics as usual breaks down. And in the cases of Turkey and Egypt, when the political system had been paralyzed by crisis, the deep state centered in the military has intervened to preserve a secular, nationalist political order.

Since White Nationalists aim at creating the next political system in North America and in white nations around the globe, and since we are counting on the present system to collapse under the weight of external shocks and internal corruption, it behooves us to understand where sovereignty resides in the present system. If, for example, the American system entered a constitutional crisis, who would exercise sovereign power to preserve the system? Where does the American deep state lie? Or, better: where would it emerge? What is the system’s last line of defense? Who will kill and die to preserve it?

Organized Jewry is the most powerful force in America today. In terms of politics as usual, Jews get their way in all matters that concern them. But although organized Jewry surely would intersect with an American sovereign deep state, if America faced a severe constitutional crisis, I do not think that Jews would step in to exercise the sovereign decision-making functions necessary to preserve the system. They would surely try to stave off a crisis for as long as possible, to preserve their wealth and power. But ultimately, I do not think they would risk their own blood and treasure to preserve the American system, for the simple reason that the Jews today show no sign of caring about America’s long-term viability. It’s not their country, and they act like it. They are just using it, and using it up. They are not stewarding it for future generations. In a real crisis, I think their deepest instinct would be simply to decamp to friendlier climes.

Would the American deep state emerge in the military? The military is currently the branch of government that Americans hold in highest esteem. But a fatal crisis might include catastrophic military failure. It might also involve the American military massacring civilians. In which case, the military would enjoy very low esteem, and all Bonapartism would be off.

Liberal societies may be especially brittle when faced with systemic crises because liberalism corrodes virtue and excellence. Modern political thought promised stability by founding political order on widespread vices — greed and cowardice – rather than rare virtues like moderation, courage, wisdom, justice, and honor. But when the liberal machine breaks down — when it can no longer master crises — when it can no longer dispense rewards and punishments — when it it depends for its salvation on the decisions of a sovereign, then liberalism’s very existence will require the virtues that it neglects if not outright disdains.

If you want to see real terror in an American’s eyes, simply propose a new constitutional convention. Most Americans would never trust their contemporaries with framing a new system because they believe, correctly, they they are not just silly and ignorant but also downright vicious.

Wherever sovereignty would ultimately repose in a systemic crisis — wherever a deep state would emerge — what separates a true White Nationalist from a mere race-conscious reactionary is recognizing the system’s ultimate guardians as our worst enemies [7].

Note

1. Carl Schmitt, Political Theology: Four Chapters on the Concept of Sovereignty [2], trans. George Schwab (Cambridge, Mass.: MIT Press, 1988), p. 5.

 


Article printed from Counter-Currents Publishing: http://www.counter-currents.com

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[1] Image: http://www.counter-currents.com/wp-content/uploads/2014/08/schmitt.jpg

[2] Political Theology: http://www.amazon.com/gp/product/0226738892/ref=as_li_tl?ie=UTF8&camp=1789&creative=390957&creativeASIN=0226738892&linkCode=as2&tag=countecurrenp-20

[3] deep state: http://en.wikipedia.org/wiki/Deep_state

[4] Dönmeh: http://www.strategic-culture.org/news/2011/10/25/the-doenmeh-the-middle-easts-most-whispered-secret-part-i.html

[5] Supreme Council of Armed Forces,: http://en.wikipedia.org/wiki/SCAF

[6] secret societies: http://www.counter-currents.com/tag/metapolitics-and-occult-warfare/

[7] our worst enemies: http://www.counter-currents.com/2011/11/he-told-us-so-patrick-buchanans-suicide-of-a-superpower/